Les coupures à Nouakchott exposent les faiblesses du réseau électrique mauritanien

Nouakchott subit depuis plusieurs semaines de longues interruptions de courant, soulignant les limites financières et techniques de la Société Mauritanienne d'Électricité, alors que la Mauritanie ambitionne d'élargir l'accès et de verdir son mix à l'horizon 2030.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

De longues coupures de courant paralysent Nouakchott depuis la fin de juin, obligeant entreprises et foyers à suspendre leurs activités pendant plusieurs heures quotidiennes. Les interruptions, qui se prolongent parfois au-delà de six heures, mettent en évidence la fragilité du réseau de la Société Mauritanienne d’Électricité (SOMELEC). Selon Agence Ecofin l’a rapporté le quinze juillet, la capitale concentre plus de moitié de la demande nationale. La crise rappelle l’écart entre le potentiel énergétique du pays et la réalité opérationnelle sur le terrain.

Infrastructure vieillissante

Le Pacte national de l’énergie, lancé en deux mille vingt-deux dans le cadre de l’initiative Mission300, ambitionne de porter le taux d’accès à l’électricité de cinquante-cinq pour cent à 100 % d’ici 2030. Pourtant, Le360 a rapporté le quatorze juillet que la SOMELEC absorbe chaque année environ deux pour cent du produit intérieur brut en transferts publics. Ce poids a culminé à 3.2 % en 2019, signe d’un modèle économique difficilement soutenable. Faute d’investissements ciblés, la société peine à entretenir un parc thermique déjà vieillissant.

En 2023, la production mauritanienne a totalisé 1.66 TWh pour une puissance installée de six cent quinze MW, mais à peine cinq cent vingt MW étaient effectivement disponibles aux heures de pointe. Cette marge réduite laisse peu de place aux aléas techniques, d’où la fréquence croissante des délestages. Les pertes technico-commerciales approchent les 30 % du courant injecté, selon les données officielles. Les quartiers périphériques de Nouakchott, moins bien raccordés, sont les premiers touchés par ces fluctuations.

Poids financier

Le ministre de l’Économie Sid Ahmed Ould Bouh a déclaré que « l’offre actuelle reste insuffisante face à une demande en forte progression », propos repris par Saharamedias le douze juillet. L’État subventionne toujours l’achat de combustibles fossiles, limitant les marges de manœuvre budgétaires pour la modernisation du réseau. Les experts de la Banque mondiale estiment qu’une hausse annuelle de la demande de sept % pourrait entraîner des déficits de production supérieurs à cent mégawatts dès 2027. La dépendance aux hydrocarbures importés expose aussi la facture énergétique nationale aux variations des cours internationaux.

D’après le ministère du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, la part des énergies renouvelables doit atteindre soixante-dix pour cent du mix d’ici 2030 grâce à l’éolien du désert et au solaire. Le même document prévoit de multiplier la capacité installée par 1.66, soit plus de mille MW à la fin de la décennie. Ces objectifs supposent la mise en service rapide du champ gazier offshore Grand Tortue Ahmeyim. Dans l’immédiat, les habitants de Nouakchott continuent de dépendre de centrales diesel dont la fiabilité décline.

Modernisation nécessaire

Les ingénieurs de la SOMELEC estiment qu’un remplacement prioritaire de deux cents kilomètres de câbles urbains réduirait les pertes de cinq points. Les bailleurs internationaux, dont la Banque islamique de développement, conditionnent toutefois leurs prêts à une baisse du déficit d’exploitation. Les retards de paiement des gros consommateurs publics aggravent la trésorerie de l’opérateur, créant un cercle vicieux entre sous-investissement et pannes. Tant que cette rénovation n’aura pas démarré, les délestages risquent de demeurer la norme pour la capitale.

Nouvelle panne du réseau électrique nigérian entraîne des coupures massives dans le pays

Une défaillance soudaine sur le réseau national a interrompu l’alimentation en électricité de plusieurs régions du Nigeria, relançant les interrogations sur la stabilité du système de transport électrique.

Le Guyana veut durcir le cadre contractuel pour l’exploitation pétrolière

Réélu à la tête de l’État, le président Irfaan Ali annonce des accords de production plus contraignants pour les compagnies pétrolières, avec l’objectif d’augmenter les retombées économiques nationales.

Coal India engage 5 GW de projets solaires et éoliens à l’échelle nationale

Coal India lance des appels d’offres pour développer 5 GW de capacités renouvelables, répartis entre le solaire et l’éolien, dans le cadre de sa stratégie énergétique à long terme.
en_114070920254540

Les services publics américains projettent 147 GW de nouvelles charges électriques

Les services publics aux États-Unis anticipent une hausse rapide des charges à forte intensité, visant 147 GW de nouvelles capacités d'ici 2035, avec un déplacement stratégique vers les marchés déréglementés.

France: RTE ouvre le débat public sur 100 milliards d’euros pour le réseau électrique

La France engage une concertation nationale autour du plan de RTE visant 100 milliards d’euros d’investissements d’ici 2040 pour moderniser le réseau de transport d’électricité haute tension.

La Californie accélère les permis pour capter les crédits fiscaux fédéraux

Le gouverneur Gavin Newsom ordonne une mobilisation des agences californiennes pour sécuriser les crédits de l’Inflation Reduction Act avant leur expiration, en ciblant les projets énergétiques prêts à entrer en construction.
en_114030952540

L’industrie allemande alerte sur un fardeau énergétique de €5.4tn d’ici 2049

La transition énergétique allemande pourrait coûter jusqu’à €5.4tn ($6.3tn) d’ici 2049, selon la principale organisation industrielle, qui pointe un risque pour la compétitivité nationale.

Les coupures d’électricité plongent les commerces iraniens dans une crise opérationnelle durable

Face aux délestages imposés par les autorités, les petites entreprises en Iran enregistrent des pertes croissantes, sur fond de sécheresse, de pénurie de carburant et de pression sur le réseau électrique national.

T Plus maintiendra sa production électrique à 57,6 TWh en 2025

Le groupe russe T Plus prévoit de stabiliser sa production d’électricité à 57,6 TWh en 2025, malgré un recul observé au premier semestre, selon les déclarations de son directeur général Pavel Snikkars.
en_114030934540

La régulation française de l’énergie corrige dix affirmations publiques sur les coûts et la production

En France, la Commission de régulation de l’énergie publie une mise au point sur dix affirmations relayées durant l’été, rectifiant plusieurs données concernant les tarifs, la production et les investissements dans le secteur électrique.

Des dizaines de scientifiques dénoncent un rapport climatique jugé biaisé par le département américain de l’énergie

Un collectif de 85 chercheurs conteste la validité scientifique du rapport climatique publié par le département de l’Énergie des États-Unis, en soulignant des méthodes jugées partiales et l’absence de relecture indépendante.

Cinq nouveaux projets obtiennent le statut CB RES et rejoignent la liste de la Commission

Cinq projets d’infrastructure énergétique viennent d’être intégrés à la liste des projets renouvelables transfrontaliers, les rendant éligibles à un soutien financier dans le cadre du programme CEF Energy.
en_11401092046540

La Tanzanie mise sur le gaz naturel comprimé pour réduire ses importations pétrolières

Le gouvernement tanzanien lance une concertation nationale pour accélérer le déploiement du gaz naturel comprimé, mobilisant financements publics et privés afin de sécuriser l’approvisionnement énergétique et diminuer les coûts du carburant.

Le Koweït lance les appels d’offres pour un projet énergétique et hydraulique de 1,8GW

Le gouvernement koweïtien a invité trois consortiums internationaux à soumettre leurs offres pour la première phase du projet Al Khairan, combinant production d’électricité et dessalement.

La NNPC Ltd maintient la raffinerie de Port Harcourt et mise sur sa réhabilitation

La compagnie pétrolière publique nigériane abandonne le projet de cession de la raffinerie de Port Harcourt et confirme sa volonté de poursuivre un programme de maintenance malgré des coûts d’exploitation élevés.
en_11401092051540

Crise politique en France : la feuille de route énergétique menacée d’un nouveau report

La publication du décret de la Programmation pluriannuelle de l’énergie, attendue depuis deux ans, est compromise par les tensions politiques internes, mettant en péril les investissements stratégiques dans le nucléaire et les renouvelables.

L’EIA reporte plusieurs rapports clés après une réduction de 30 % de ses effectifs

L’Agence américaine d’information sur l’énergie reprogramme ou abandonne plusieurs publications, affectant la disponibilité de données critiques pour les marchés pétrolier, gazier et des énergies renouvelables.

Le Brésil démantèle un réseau criminel de 52 milliards BRL dans les carburants

Les autorités brésiliennes ont lancé une vaste opération ciblant un système de blanchiment lié au secteur des carburants, impliquant des fonds d’investissement, des fintechs et plus de 1 000 stations-services à travers le pays.
en_11403008282540

Le gaz naturel et le solaire bénéficient d’un large soutien aux États-Unis

Une étude nationale du cabinet Davies Group révèle que les Américains soutiennent massivement le développement simultané des énergies renouvelables et fossiles, avec un appui marqué pour le gaz naturel et l’énergie solaire.

Séoul impose une réduction de 25 % des capacités pétrochimiques pour stabiliser le secteur

Le gouvernement sud-coréen contraint dix groupes pétrochimiques à réduire jusqu’à 3,7 millions de tonnes de vapocraquage par an, assortissant ses aides financières et fiscales à des restructurations rapides et documentées.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.