Repsol enregistre un recul de 62 % de son bénéfice net au premier trimestre

La performance trimestrielle du groupe Repsol s’effondre sous l’effet combiné de la baisse des prix du brut, de la chute des marges de raffinage et des tensions commerciales entre les États-Unis et leurs partenaires.

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Le groupe pétrolier espagnol Repsol a enregistré un bénéfice net de 366 millions € ($392mn) au premier trimestre de l’année, contre 969 millions € ($1.04bn) sur la même période en 2024, soit une baisse de 62 %, selon les résultats publiés par l’entreprise le 30 avril. Le bénéfice ajusté, indicateur privilégié par les investisseurs pour mesurer la performance opérationnelle, s’est établi à 651 millions € ($697mn), en recul de près de 49 % sur un an.

Des marges en retrait dans un climat instable

Cette baisse s’inscrit dans un contexte de volatilité persistante des cours du pétrole et de marges de raffinage affaiblies, notamment en raison de tensions géopolitiques et de pressions protectionnistes. « Le contexte géopolitique, la volatilité, les prix plus bas du pétrole brut et les marges de raffinage et de chimie réduites ont joué sur la performance du trimestre », a déclaré Repsol dans un communiqué. Le groupe a également subi une contraction de 8,5 % de sa production de pétrole brut sur la période, à 540 000 barils par jour en moyenne.

Réactions du marché et contexte international

À la Bourse de Madrid, le titre Repsol perdait près de 2 % en séance matinale, dans un marché globalement en repli de 1,27 %. Cette évolution reste conforme à celle observée chez plusieurs concurrents du secteur, dont les résultats trimestriels ont également été affectés par la chute des cours. Les incertitudes économiques mondiales, alimentées par une hausse désordonnée des droits de douane américains, pèsent de plus en plus lourd sur les perspectives de croissance du secteur pétrolier.

Pressions réglementaires sur les opérations à l’étranger

Repsol pourrait voir ses activités internationales affectées par la révocation par les autorités américaines des licences accordées aux groupes pétroliers actifs au Venezuela. Cette décision, intervenue fin mars, remet en question les opérations permises malgré les sanctions visant le gouvernement de Nicolás Maduro. Le président-directeur général de Repsol, Josu Jon Imaz, a indiqué vouloir dialoguer avec les autorités américaines pour identifier des « mécanismes » permettant le maintien des activités dans ce pays.

Maintien des engagements financiers malgré la baisse de performance

Malgré les résultats dégradés et les incertitudes pesant sur plusieurs fronts, Repsol a confirmé son intention de maintenir ses investissements ainsi qu’une politique de rémunération croissante envers ses actionnaires. Le groupe avait annoncé en début d’année un plan d’investissement de 16 à 19 milliards € ($17.1bn à $20.3bn) d’ici 2027, ciblant une diversification accrue de son portefeuille d’actifs. Ce programme comprend des initiatives dans des domaines non liés aux hydrocarbures, sans en faire pour autant un axe prioritaire de communication financière.

Le financement adossé à des livraisons de brut est fragilisé par la baisse des cours du pétrole et les contraintes de production persistantes dans le pays.
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Le Kremlin dénonce la proposition européenne d’abaisser le plafond sur le pétrole russe à 45 dollars par baril, affirmant que cette mesure pourrait perturber les marchés énergétiques mondiaux, tandis que le G7 prépare des discussions décisives à ce sujet.

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