Fusion ASN-IRSN: Compte à rebours pour une entité unique d’ici janvier 2025

La fusion entre l’ASN et l’IRSN, visant à créer une nouvelle autorité unique pour la sûreté nucléaire, doit être finalisée d’ici janvier 2025. Le calendrier, jugé serré, soulève de nombreux défis organisationnels.

Partager:

Abonnez-vous pour un accès illimité à toute l'actualité du secteur de l'énergie.

Plus de 150 articles et analyses multisectorielles chaque semaine.

À moins de 3/semaine*

*Engagement annuel

La fusion entre l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) progresse avec une échéance fixée pour le 1er janvier 2025. Cette fusion a pour but de créer l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), une entité unique pour améliorer la gouvernance de…

La fusion entre l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) progresse avec une échéance fixée pour le 1er janvier 2025. Cette fusion a pour but de créer l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), une entité unique pour améliorer la gouvernance de la sûreté nucléaire en France. Le regroupement de ces deux organismes doit permettre de simplifier la prise de décision dans un contexte de relance du programme nucléaire.
Toutefois, le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk, a récemment souligné devant les parlementaires que les délais sont « tendus ». La fusion, bien que nécessaire, fait face à des obstacles logistiques et humains, tout en devant garantir la continuité des missions critiques de sûreté des installations nucléaires. Cette pression sur les délais accentue l’importance d’une coordination efficace entre les différentes parties prenantes du secteur.

Une transition complexe malgré une structure bien définie

La fusion ASN-IRSN a pour objectif de regrouper sous une même autorité les fonctions de surveillance et d’expertise scientifique. Jusqu’à présent, l’ASN se concentrait principalement sur la régulation et la surveillance des installations nucléaires, tandis que l’IRSN apportait son expertise technique sur les questions de radioprotection et d’analyse des risques. L’ASNR devra ainsi intégrer ces deux missions au sein d’une seule organisation, ce qui représente un défi considérable, tant en termes de gestion des compétences que de logistique.
En pratique, la plupart des employés des deux organismes conserveront leurs fonctions actuelles pour assurer une transition en douceur. Seuls environ 30 postes sur les 2 000 au sein de l’ASNR devraient être reconfigurés. Ce nombre limité semble garantir une certaine stabilité, mais il n’en demeure pas moins que la fusion nécessitera un effort significatif en matière de réorganisation interne. Les ajustements opérationnels devront être réalisés tout en maintenant un haut niveau de performance dans la gestion des risques liés aux installations nucléaires.

Des critiques sur la rapidité de la réforme

Malgré les objectifs affichés de rationalisation, plusieurs voix s’élèvent contre la précipitation de cette fusion. Les syndicats, ainsi que certaines associations du secteur, se montrent réticents à l’idée de regrouper l’expertise scientifique et la régulation au sein d’une même entité, craignant une dilution des compétences et une perte d’indépendance dans l’évaluation des risques. Cette réforme, votée au Parlement en avril 2024, a été perçue par certains comme un changement trop rapide, mettant en péril la capacité de l’ASNR à fonctionner pleinement dès sa mise en place.
Les représentants du personnel de l’IRSN demandent d’ailleurs un report de la date butoir, jugeant les délais trop courts pour une réorganisation efficace. De leur côté, les représentants de l’ASN estiment que la réforme ne va pas assez loin pour optimiser réellement les processus de gouvernance dans le secteur. Ce décalage dans les attentes souligne la complexité du projet et l’ampleur des défis à surmonter.

Les prochaines étapes avant janvier 2025

Pour respecter l’échéance, des étapes clés doivent être franchies rapidement. Le collège de l’ASN prévoit d’auditionner les directions des deux entités au début du mois d’octobre. Ces discussions seront déterminantes pour décider des ajustements nécessaires avant la création officielle de l’ASNR. La priorité reste de garantir une continuité dans la surveillance des installations, tout en optimisant les processus de décision à travers cette nouvelle entité.
Le projet de fusion est également perçu comme un élément crucial pour soutenir la décarbonation du secteur énergétique en France, notamment à travers le renforcement de la filière nucléaire. En centralisant les fonctions de surveillance et d’expertise, l’ASNR pourra théoriquement accélérer les décisions stratégiques, en particulier dans le cadre des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le pays. Cela s’inscrit dans les objectifs à long terme du gouvernement de sécuriser la part du nucléaire dans le mix énergétique français.

Un enjeu stratégique pour la relance du nucléaire

L’ASNR, une fois pleinement opérationnelle, devrait jouer un rôle central dans le développement des nouveaux projets nucléaires en France. Le regroupement des compétences de l’ASN et de l’IRSN vise à accélérer les processus de régulation, notamment dans un contexte où l’industrie nucléaire est appelée à jouer un rôle clé dans les efforts de décarbonation. La création de cette nouvelle entité s’inscrit dans la volonté du gouvernement de donner une impulsion décisive à la filière nucléaire, indispensable pour répondre aux défis énergétiques et environnementaux à venir.
Les prochaines décisions, et en particulier celles qui seront prises dans les semaines à venir, détermineront l’issue de ce processus de fusion. La capacité des équipes à s’adapter rapidement et efficacement sera un facteur clé pour garantir le succès de cette réforme, dont l’impact se fera sentir sur l’ensemble du secteur nucléaire français.

La Malaisie lance une étude stratégique sur le potentiel du nucléaire civil

Le gouvernement malaisien initie une évaluation nationale sur la faisabilité de l’énergie nucléaire, ciblant les zones confrontées à des contraintes énergétiques et intégrant les exigences réglementaires internationales.

Premier American Uranium finalise l’acquisition de Nuclear Fuels avec l’aval de la Cour

L’opération de fusion entre Premier American Uranium et Nuclear Fuels franchit une étape clé après l’approbation définitive du plan d’arrangement par la Cour suprême de la Colombie-Britannique.

Google et Kairos Power vont construire un réacteur nucléaire de 50 MW dans le Tennessee

TVA, Google et Kairos Power scellent un accord pour connecter un réacteur avancé au réseau, soutenant la croissance énergétique des centres de données et renforçant l'industrie nucléaire américaine.
en_1140180825540

X-energy et le Pentagone accélèrent un microréacteur nucléaire pour la sécurité nationale

Le Département américain de la Défense a signé un accord avec X-energy pour développer un microréacteur nucléaire commercial destiné à alimenter les infrastructures militaires sensibles.

NANO Nuclear lève 209 millions et accélère sur la filière micro-réacteur

Avec une trésorerie multipliée par sept en neuf mois, NANO Nuclear intensifie le développement de son KRONOS MMR et se positionne sur les marchés canadien et américain du nucléaire modulaire.

Equinix sécurise 20 micro-réacteurs Radiant et un accord nucléaire aux Pays-Bas

Equinix a signé un préaccord pour 20 micro-réacteurs nucléaires Kaleidos et une lettre d’intention pour un contrat d’achat d’électricité avec ULC-Energy, renforçant sa stratégie d’approvisionnement énergétique pour ses centres de données.
en_1140170830540

Oklo sélectionné pour trois projets pilotes du département américain de l’Énergie

Le département américain de l'Énergie sélectionne Oklo et sa filiale Atomic Alchemy pour trois projets de réacteurs pilotes visant une criticité avant juillet 2026.

Onze entreprises américaines retenues pour accélérer les tests de petits réacteurs nucléaires

Le Département de l’Énergie des États-Unis a sélectionné onze entreprises pour construire des réacteurs nucléaires expérimentaux d’ici juillet 2026, dans un programme visant à répondre à la hausse de la demande électrique.

L’Afrique du Sud confirme l’autorisation environnementale pour la centrale nucléaire de Duynefontein

Le ministre sud-africain de l’Environnement a validé l’autorisation accordée à Eskom pour construire une centrale nucléaire à Duynefontein, mettant fin aux recours déposés par plusieurs organisations environnementales.
en_1140130828540

Le Royaume-Uni prépare une réforme majeure de la régulation nucléaire

Un groupe indépendant préconise des changements profonds pour accélérer l'approbation des projets nucléaires britanniques et réduire les coûts liés à un système jugé trop lent et complexe.

Radiant conclut un contrat pour livrer un micro-réacteur nucléaire à l’armée américaine en 2028

Radiant a signé un accord avec le Département de l’Air Force et la Defense Innovation Unit pour fournir un micro-réacteur nucléaire portable, marquant une première dans la production de masse pour un usage militaire.

Les six réacteurs de Gravelines à l’arrêt après une invasion massive de méduses

La centrale nucléaire de Gravelines, la plus grande d’Europe occidentale, a interrompu toute production après l’obstruction des systèmes de refroidissement par un afflux inattendu de méduses. EDF prévoit un redémarrage progressif dans les prochains jours.
en_1140120835540

IAEA confirme un taux de tritium largement inférieur aux limites pour la 14ᵉ série d’eau traitée ALPS

L’Agence internationale de l’énergie atomique a validé que la concentration de tritium dans la 14ᵉ série d’eau traitée ALPS rejetée par TEPCO reste bien en dessous de la limite opérationnelle fixée par le Japon.

Les relevés pour la première centrale nucléaire kazakhe entrent en phase active

Les études de terrain pour déterminer l’implantation de la première centrale nucléaire au Kazakhstan ont débuté près du village d’Ulken, marquant une étape clé d’un projet mené par Rosatom.

La Chine lance la construction des deux premiers réacteurs nucléaires de Jinqimen

L’administration chinoise de la sûreté nucléaire a validé la construction des unités 1 et 2 de la centrale de Jinqimen, autorisant le démarrage des travaux de fondation du premier réacteur.
en_1140100826540

L’Inde lance une stratégie à double volet pour accélérer le nucléaire à l’horizon 2047

L’Inde dévoile un plan national pour porter la capacité nucléaire à 100 GW d’ici 2047, combinant grands réacteurs et petits modules, avec un renforcement du cadre réglementaire et de nouveaux partenariats publics-privés.

Le Belarus ouvre la voie à une coopération nucléaire stratégique avec l’Ouzbékistan

Belarus propose son expertise pour accompagner la construction de la première centrale nucléaire ouzbèke, alors que Tashkent accélère ses projets énergétiques civils avec de nouveaux partenariats internationaux.

HYLENR lève $3 mn pour accélérer la commercialisation de ses réacteurs LENR industriels

La start-up HYLENR finalise une levée de fonds stratégique de $3 mn afin de passer de la phase pilote à l’industrialisation de ses systèmes de réaction nucléaire à basse énergie pour la production de chaleur industrielle.
en_114060855540

L’Indonésie valide l’étude de site pour la centrale nucléaire Thorcon sur l’île de Kelasa

L’autorisation réglementaire accordée à PT Thorcon Power Indonesia pour son étude de site sur l’île de Kelasa marque une étape décisive vers le développement du premier projet nucléaire privé du pays.

La production d’uranium aux États-Unis bondit en 2024 et atteint son plus haut niveau depuis dix ans

La production d’uranium des mines américaines a été multipliée par plus de treize en 2024, soutenue par une hausse des investissements, du forage d’exploration et un redémarrage partiel de capacités industrielles dans plusieurs États clés.

Poursuivez votre lecture en choisissant l’une des options

Compte gratuit

Accès membres

Consent Preferences