L’Ukraine obtient un prêt de 35 Mds € de l’UE pour son secteur énergétique

L’Union européenne accorde un prêt de 35 milliards d’euros à l’Ukraine afin de pallier la destruction de ses infrastructures énergétiques, endommagées par les frappes russes, et éviter une crise énergétique cet hiver.

Partager:

Abonnez-vous pour un accès illimité à toute l'actualité du secteur de l'énergie.

Plus de 150 articles et analyses multisectorielles chaque semaine.

À moins de 3/semaine*

*Engagement annuel

L’Ukraine, fragilisée par des mois de bombardements ciblés sur ses infrastructures critiques, obtient un soutien financier de l’Union européenne. Le prêt de 35 milliards d’euros, annoncé par Ursula von der Leyen, vise à stabiliser le système énergétique ukrainien à l’approche de l’hiver. Le pays a perdu une grande partie de sa capacité de production électrique, réduisant fortement son indépendance énergétique. Ce prêt n’est soumis à aucune condition particulière et sera directement intégré au budget de l’État, permettant au gouvernement ukrainien de l’allouer en priorité aux secteurs les plus critiques. L’objectif principal est de prévenir une crise énergétique majeure, exacerbée par la perte de capacité de production électrique.
Ce financement provient en grande partie des actifs russes gelés dans l’Union européenne depuis le début du conflit en février 2022. Environ 200 milliards d’euros d’actifs sont actuellement bloqués, dont une majorité se trouve en Belgique à travers l’organisme Euroclear. Ce gel fait suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et a été validé par les 27 États membres de l’Union européenne en mai dernier. La mise à disposition de ces fonds témoigne de la détermination de l’UE à soutenir l’Ukraine, tout en renforçant ses propres mesures de pression économique contre la Russie.

Renforcement des infrastructures énergétiques et exportations d’électricité

En plus du prêt, l’Union européenne prévoit d’accroître ses exportations d’électricité vers l’Ukraine, contribuant ainsi à combler les besoins en énergie du pays, notamment durant les mois d’hiver. Actuellement, la capacité énergétique de l’Ukraine ne permet plus de répondre aux besoins de la population ni de soutenir ses industries. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), plus des deux tiers de la capacité de production énergétique du pays ont été détruits. Les efforts de l’UE s’inscrivent donc dans une double démarche : aider à la réparation des infrastructures endommagées et fournir un soutien énergétique immédiat. À court terme, environ 25 % des besoins énergétiques du pays devraient être couverts par les exportations européennes, tandis que des investissements dans des solutions à long terme, comme les énergies renouvelables, sont envisagés. Ces efforts incluent également une aide humanitaire de 160 millions d’euros, comprenant notamment l’installation de panneaux solaires pour compenser les pertes de production d’électricité.

Les défis politiques et militaires pèsent sur l’économie

Alors que l’Ukraine tente de stabiliser son économie face à ces difficultés énergétiques, elle continue de faire face à une menace militaire constante. L’armée russe maintient la pression sur plusieurs fronts, notamment dans l’est du pays, où les bombardements réguliers visent également les infrastructures industrielles et logistiques. L’économie ukrainienne, déjà en difficulté avant le début du conflit, se trouve désormais lourdement impactée par ces frappes incessantes. Le soutien financier de l’Union européenne, s’il est crucial pour maintenir à flot l’économie du pays, ne suffira pas à compenser l’ensemble des pertes économiques et industrielles. L’Ukraine réclame depuis plusieurs mois un soutien militaire accru, notamment en armes à longue portée, afin de frapper des cibles stratégiques en Russie. Toutefois, cette demande divise les pays alliés de l’Ukraine. Alors que certains, comme le Royaume-Uni, se montrent favorables à cette option, d’autres craignent une escalade militaire pouvant déclencher une réponse encore plus agressive de la part de la Russie.

Des tensions géopolitiques autour de l’utilisation des actifs russes

Le financement du prêt ukrainien par les avoirs russes gelés en Europe soulève des questions quant à l’utilisation de ces fonds à des fins économiques et humanitaires. Si l’idée d’utiliser ces actifs pour soutenir l’Ukraine a été largement approuvée par les États membres, certains observateurs pointent les risques d’une telle démarche, notamment en ce qui concerne la légalité de l’utilisation de fonds appartenant à un État souverain. Cette décision marque cependant un tournant dans la politique européenne, qui cherche à renforcer les sanctions économiques contre la Russie tout en soutenant les efforts de reconstruction de l’Ukraine. Avec une guerre qui semble s’enliser et des perspectives de paix toujours incertaines, la question du financement des efforts de reconstruction ukrainiens reste un sujet central des discussions au sein des instances européennes.

Une dépendance accrue vis-à-vis des partenaires occidentaux

Avec ce prêt et le soutien énergétique européen, l’Ukraine devient de plus en plus dépendante de l’aide extérieure pour maintenir son économie en état de fonctionnement. Si cette aide est indispensable à court terme, elle pose la question de la viabilité à long terme de l’économie ukrainienne, fortement endommagée par la guerre et dont les ressources nationales ne suffisent plus à soutenir les besoins de la population. L’implication croissante des institutions européennes et internationales dans la gestion des finances ukrainiennes pourrait également redéfinir les relations économiques entre l’Ukraine et ses partenaires occidentaux. Alors que le pays a officiellement entamé des négociations pour une future adhésion à l’Union européenne, le chemin reste long et semé d’embûches. Les efforts de stabilisation du pays, tant sur le plan économique qu’énergétique, dépendront largement du soutien extérieur dans les années à venir.

Les États-Unis enquêtent sur les importations solaires d’Inde, d’Indonésie et du Laos

Washington lance des procédures antidumping contre trois pays asiatiques. Marges jusqu'à 190% identifiées. Décisions finales attendues en avril 2026 avec impacts majeurs sur les chaînes d'approvisionnement.

Les recettes pétrolières et gazières russes reculent de 27% en juillet 2025

Les revenus générés par le pétrole et le gaz en Russie ont enregistré une baisse marquée en juillet, exerçant une pression directe sur l'équilibre budgétaire du pays selon les chiffres officiels.

Les États-Unis franchissent deux pics historiques de demande d’électricité en juillet 2025

La consommation d’électricité américaine a atteint des niveaux sans précédent lors de la dernière semaine de juillet, portée par une vague de chaleur et la croissance d’activités industrielles.
en_114060854540

New York Power Authority présente un plan de 7GW pour les investissements publics dans les énergies renouvelables

La New York Power Authority vise près de 7GW de capacité en dévoilant un plan incluant 20 projets renouvelables et 156 initiatives de stockage, marquant une nouvelle étape dans l’investissement public de l’État.

La Guyane vise l’autonomie électrique avec une centrale biomasse de 120 MW dès 2026

La Guyane prévoit d’atteindre un mix électrique totalement décarboné d’ici 2027, portée par la construction d’une centrale biomasse et la progression des énergies renouvelables sur son territoire.

Ember : le retard des ambitions nationales freine le triplement mondial des renouvelables

La progression des objectifs nationaux en matière d’énergies renouvelables reste marginale, avec seulement 2% d’augmentation depuis la COP28, menaçant la réalisation du triplement des capacités d’ici 2030 et impactant la sécurité énergétique.
en_1140320736540

Le rapport du Department of Energy remet en question l’impact économique du CO2 et la portée des politiques climatiques américaines

Un rapport du Department of Energy affirme que les actions américaines sur les gaz à effet de serre auraient un impact mondial limité, tout en soulignant un écart entre les perceptions et les réalités économiques du réchauffement climatique.

Le marché des énergies renouvelables MENA atteindra 59,9 milliards USD en 2030 grâce à l’hydrogène et au solaire

Les investissements dans les énergies renouvelables au Moyen-Orient et en Afrique du Nord devraient atteindre 59,9 milliards USD d’ici 2030, portés par les stratégies nationales, l’essor du solaire, de l’hydrogène vert et de nouveaux projets industriels régionaux.

Demande mondiale d’électricité en forte hausse jusqu’en 2026 malgré les tensions économiques

La demande mondiale d’électricité devrait croître de façon soutenue jusqu’en 2026, tirée par l’essor industriel, les centres de données, la mobilité électrique et la climatisation, avec un apport croissant des renouvelables, du gaz naturel et du nucléaire.
en_1140310739540

La demande d’électricité atteint 2 362 MW au Kenya, KenGen mise sur les renouvelables

Le Kenya enregistre un record historique de consommation électrique, porté par la progression industrielle et une forte contribution des centrales géothermiques et hydrauliques exploitées par la Kenya Electricity Generating Company PLC.

La demande énergétique industrielle européenne atteint un nouveau plancher en 2023

La consommation d’énergie finale du secteur industriel européen a diminué de 5% en 2023, atteignant un niveau inédit depuis trois décennies, avec un rôle croissant des énergies renouvelables dans certains segments clés.

France : RTE lance un débat public autour de 90 milliards € d’investissements réseau

Réseau de transport d’électricité prévoit un plan de modernisation à long terme de ses infrastructures. Un débat public national débutera le 4 septembre pour interroger les modalités, enjeux et conditions de mise en œuvre.
en_114026072032540

Les députés espagnols rejettent le plan de Pedro Sánchez contre les pannes électriques majeures

Le Parlement espagnol a repoussé le paquet de réformes visant à prévenir une nouvelle méga-panne électrique, plongeant le secteur énergétique national dans l’incertitude et révélant la fragilité de la majorité gouvernementale.

L’Australie franchit un cap avec 29 nouveaux projets renouvelables intégrés au marché électrique

Vingt-neuf projets d’énergies renouvelables et de stockage, totalisant 4,4GW, sont désormais pleinement opérationnels sur le marché australien, selon l’AEMO, alors que les contraintes administratives persistent.

Capacité renouvelable record en Australie : le charbon recule, les prix de l’énergie fluctuent

La croissance des énergies renouvelables et des batteries établit de nouveaux records dans le marché australien de l’électricité, sur fond de baisse de la disponibilité du charbon et de fluctuations sensibles des prix de gros. —
en_114022072043540-2

Les États-Unis soutiennent l’Argentine dans le litige concernant YPF

Le gouvernement américain a soutenu l'Argentine dans sa demande de suspension temporaire d'une ordonnance de restitution de sa participation dans YPF, un jugement de 16,1 milliards USD devant satisfaire des créanciers.

Les États-Unis accordent 15 mois supplémentaires pour le traitement des cendres de charbon

L’Agence de protection de l’environnement des États-Unis prolonge les délais de conformité pour les opérateurs de centrales à charbon en matière de surveillance des nappes phréatiques et de fermeture des bassins à déchets.

Eskom prévoit 32GW d’énergie renouvelable en Afrique du Sud d’ici 2040

Eskom souhaite accélérer sa transition énergétique via une nouvelle unité dédiée, malgré une dette de 22.03bn USD et des incertitudes tarifaires qui ralentissent les investissements.
en_1140210720252540

Les géants américains investissent massivement pour l’IA et l’énergie en Pennsylvanie

Plusieurs grands groupes américains annoncent près de 90 milliards USD d’investissements pour renforcer les infrastructures énergétiques en Pennsylvanie, destinées à alimenter les centres de données nécessaires au développement rapide du secteur de l’intelligence artificielle.

Trump mobilise 92 milliards USD d’investissements privés pour l’IA et l’électricité aux États-Unis

Près de 92 milliards USD seront investis par de grands groupes américains et internationaux dans de nouveaux centres de données et infrastructures énergétiques, en réponse à l’explosion de la demande d’électricité liée à l’essor de l’intelligence artificielle.

Poursuivez votre lecture en choisissant l’une des options

Compte gratuit

Accès membres

Consent Preferences