France: L’IGF recommande l’arrêt du raffinage de Sara en Outre-mer

Un rapport de l'IGF propose d'interrompre l'activité de raffinage de Sara pour alléger les coûts des carburants en Guadeloupe, Martinique et Guyane, suscitant des débats sur l'avenir énergétique de ces territoires.
Raffinerie SARA

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L’Inspection générale des finances (IGF) recommande l’arrêt de l’activité de raffinage de la Société anonyme de la raffinerie des Antilles (Sara) en Outre-mer. Ce rapport, commandé par le gouvernement en 2022 et récemment publié, met en lumière l’impact des coûts de raffinage sur les prix des carburants en Guadeloupe, Martinique et Guyane, où Sara opère en situation de monopole. Selon l’IGF, les coûts liés au raffinage augmentent le prix à la pompe d’environ 13 centimes d’euro par litre pour le supercarburant et de 7 centimes pour le gazole par rapport à la France métropolitaine, malgré une fiscalité locale plus faible.

Réduire les prix par l’importation directe

Le rapport de l’IGF propose une refonte du modèle actuel en recommandant l’arrêt du raffinage au profit d’une importation exclusive de produits pétroliers finis. Une telle mesure pourrait réduire le prix du sans-plomb de 14 à 18 centimes par litre, selon les calculs de l’IGF. En contrepartie, l’IGF suggère de maintenir un monopole à Sara sur l’importation, afin de garantir une certaine stabilité du marché et éviter des fluctuations imprévisibles. Toutefois, cette proposition pourrait soulever des inquiétudes quant à la transparence et à la régulation d’un tel monopole.
Sara réagit vivement à ces recommandations, les qualifiant de déconnectées de la réalité économique locale. La société, via un communiqué, évoque des conséquences sociales importantes, notamment en termes de pertes d’emplois qualifiés dans les territoires concernés. Le débat autour de cette proposition met en lumière les tensions entre les objectifs de réduction des coûts pour les consommateurs et la préservation d’une base industrielle locale.

Transparence et régulation du marché des carburants

L’IGF pointe également du doigt la complexité des mécanismes de fixation des prix des carburants. Actuellement, les prix sont régulés par arrêté préfectoral, mais cette méthode manque de clarté pour les consommateurs et les acteurs du marché. Le rapport propose de transférer la supervision des mécanismes de fixation des prix de l’administration à la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Cette mesure viserait à améliorer la transparence et la compréhension des critères utilisés pour déterminer les prix, sans pour autant modifier les structures fondamentales de régulation.
Le rapport soulève aussi la question de l’équilibre entre les exigences de rentabilité des entreprises opérant en situation de monopole et la nécessité de garantir des prix compétitifs pour les consommateurs. Il invite à une réflexion sur les moyens d’assurer une régulation plus efficace et moins opaque du secteur énergétique en Outre-mer.

Perspectives pour le secteur énergétique en Outre-mer

Les recommandations de l’IGF, si elles étaient mises en œuvre, pourraient transformer le marché des carburants en Outre-mer, en rompant avec des décennies de raffinage local. La suppression du raffinage pourrait amener une baisse des coûts, mais elle comporte également des risques de dépendance accrue aux importations et d’impact sur l’emploi local. La transition vers un modèle basé exclusivement sur l’importation nécessiterait une révision des infrastructures existantes et une gestion prudente des implications économiques et sociales.
Les débats autour de ces recommandations mettent en avant la nécessité de repenser les politiques énergétiques et économiques dans ces territoires. Les décideurs devront arbitrer entre les impératifs de compétitivité, de transparence du marché et de préservation de l’emploi local, tout en tenant compte des spécificités géographiques et économiques des régions concernées.

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