À Niigata, le gouverneur de cette préfecture japonaise Hideyo Hanazumi a remporté sa réélection le 29 mai. La préfecture accueille la plus grande centrale nucléaire au monde. Le gouverneur est favorable au redémarrage de la centrale.
Niigata, une préfecture majeure pour le nucléaire
Hideyo Hanazumi a remporté sa réélection face à l’homme d’affaires anti-nucléaire Naomi Katagiri avec une solide marge de voix en sa faveur. Il a profité du soutien du Parti Libéral Démocrate (LDP), parti de l’actuel Premier ministre Fumio Kishida.
Les élections à Niigata ont été intensément scrutées par les pontes du LPD comme baromètre de l’acceptation de la population japonaise au redémarrage du nucléaire civil. Cette victoire pourrait donc encourager le parti au pouvoir d’agir.
Depuis le désastre de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011, des dizaines de réacteurs ont été arrêtés au Japon. Cela inclut également la centrale Kashiwazaki-Kariwa de Niigata, la plus grande centrale nucléaire au monde.
Une population encore inquiète
La population japonaise reste très réticente à la perspective d’un redémarrage national du nucléaire. Mais la crise en Ukraine et un cours du yen fragile ont considérablement impacté les ménages. En conséquence, la préoccupation du nucléaire n’occupe que cinquième place des préoccupations pour les électeurs de Niigata quand elle était première il y a quatre ans. Ainsi, la principale préoccupation actuelle est l’économie.
Le Premier ministre Kishida a annoncé vendredi dernier que le pays prendrait des mesures concrètes pour redémarrer les centrales nucléaires à l’arrêt tout en priorisant la sécurité. Le but est de stabiliser les prix et l’approvisionnement national en énergie.
Actuellement, seulement 10 réacteurs nucléaires sont en activité. Avant la catastrophe de Fukushima, le pays en comptait 54. Le gouvernement espère donc rétablir la contribution nucléaire à son réseau énergétique à hauteur de 22 % pour 2030. En 2019, elle ne représentait que 6 %.