Ce mardi, Ottawa devient le théâtre d’une nouvelle phase cruciale de négociations internationales visant à élaborer le premier traité mondial contre la pollution plastique. L’initiative, lancée en 2022, se fixe pour objectif de finaliser un accord d’ici la fin de l’année pour lutter contre la prolifération des déchets plastiques des océans aux montagnes. Le ministre canadien de l’Environnement, Steven Guilbeault, reste optimiste, s’efforçant d’atteindre un accord sur 60 à 70% du texte proposé.
Divisions et défis
La tâche s’annonce ardue alors que les divisions entre les participants persistent, notamment sur le niveau d’ambition du traité. Les pays producteurs de pétrole et les lobbies industriels plaident pour un focus sur le recyclage, tandis que les ONG environnementales et certains pays insistent sur une réduction substantielle de la production de plastique d’ici 2040.
Les enjeux environnementaux et sanitaires
La pollution plastique continue de s’aggraver, avec des prévisions de triplement d’ici 2060 si aucune action efficace n’est prise. Actuellement, seulement 9% des plastiques sont recyclés, un taux insuffisant qui laisse présager une aggravation du problème. Cette crise environnementale a des répercussions directes sur la santé humaine, avec des microplastiques détectés dans le sang et le lait maternel.
La dynamique des négociations
À Ottawa, environ 3.500 personnes, incluant des lobbyistes, des scientifiques et des représentants d’organisations environnementales, se rassemblent pour discuter du projet, qui s’est étoffé de 30 à 70 pages lors des précédentes négociations à Nairobi. Les prochaines et dernières négociations prévues en Corée du Sud marqueront l’étape finale de ce processus.
Perspectives futures et appel à l’action
Steven Guilbeault et son homologue espagnole Teresa Ribera, dans une tribune récente, ont partagé leur vision d’un « océan sans plastique », soulignant l’importance historique de ce futur traité. Parallèlement, les organisations nord-américaines pressent le président Joe Biden d’intensifier l’engagement américain, soulignant le rôle crucial des États-Unis en tant que premier producteur mondial de déchets plastiques.
Alors que les négociations progressent à Ottawa, les enjeux sont clairs : harmoniser les perspectives divergentes pour établir un cadre juridique robuste contre la pollution plastique, avant la prochaine phase de négociations en Corée du Sud.