Le projet de RTE (Réseau de Transport d’Électricité), envisageant une ligne de 400.000 volts traversant les Bouches-du-Rhône et le Gard, vise à décarboner l’une des zones les plus polluantes de France, près de Marseille. Ce projet de 300 millions d’euros s’étend sur 65 kilomètres, affectant des régions réputées pour leur nature et leur viticulture.
Opposition locale et craintes environnementales
Des viticulteurs, des élus, et des militants environnementaux s’opposent fermement au projet, craignant des impacts irréversibles sur les paysages des Alpilles et de la Camargue. Plus de 25.000 personnes ont signé une pétition exigeant son abandon, et certains envisagent de créer une ZAD pour empêcher sa réalisation.
Réactions et consultations publiques
Une consultation orchestrée par RTE s’est tenue, mais les opposants dénoncent un manque de dialogue et de considération pour des alternatives moins invasives, comme l’enfouissement des lignes. Les solutions proposées par RTE sont jugées insuffisantes ou trop coûteuses, exacerbant la frustration locale.
Défis de l’implantation et alternatives
Le préfet de la région PACA souligne l’absence de plan B viable et l’urgence de répondre aux besoins en électricité pour attirer des investissements industriels majeurs. Cependant, les critiques arguent que les promesses d’investissement restent hypothétiques et que la rapidité du projet ne justifie pas les risques encourus.
Impact économique et culturel
La région, fortement dépendante du tourisme et de l’agriculture, pourrait subir des pertes économiques si les paysages sont endommagés par les pylônes imposants. L’UNESCO a même prévenu que la Camargue pourrait perdre son label de réserve de biosphère.
Le débat sur la ligne à haute tension en Provence reflète une lutte plus large entre le développement industriel nécessaire et la conservation des paysages et modes de vie traditionnels. Alors que le projet avance, la résistance s’organise, promettant des confrontations juridiques et sociales.