Le navire transporteur de gaz naturel liquéfié (GNL) Voskhod, visé par des sanctions imposées par le gouvernement des États-Unis, a effectué une escale cette semaine à l’usine Arctic LNG 2 située dans la région arctique de la Russie. Des données issues de plateformes de suivi maritime, dont LSEG et Kpler, ont confirmé que le Voskhod s’est arrêté sur le site, soulignant la reprise de certaines opérations logistiques dans ce terminal sanctionné. Cette escale représente la deuxième d’un navire sous sanctions à Arctic LNG 2 depuis le début de l’année.
Les opérations de chargement sous surveillance
Les données de Kpler indiquent que le Voskhod a été déchargé lors de sa progression vers l’usine Arctic LNG 2, suggérant des mouvements de cargaisons malgré le contexte de sanctions. En juin, un premier navire sanctionné, l’Iris, avait déjà accosté et chargé une cargaison sur le site, portant le total des chargements à neuf pour cette installation depuis son lancement. L’Iris se trouve actuellement à proximité de l’île Kolguyev, à l’ouest de la Russie, d’après les données de suivi en temps réel.
Évolutions des gestionnaires de navires
En octobre, le Département d’État des États-Unis a élargi ses sanctions à plusieurs navires de transport de gaz naturel liquéfié, incluant le Voskhod, anciennement connu sous le nom de North Mountain. Selon la base de données Equasis, le propriétaire enregistré du Voskhod demeure LNG Beta Shipping, tandis que le gestionnaire commercial du navire a changé le 23 mai pour Igarka OOO, une société domiciliée à Moscou. Il n’a pas été possible de joindre LNG Beta Shipping ni Igarka OOO pour obtenir des commentaires.
Capacités et incertitudes pour Arctic LNG 2
Le projet Arctic LNG 2, détenu à 60% par la société russe Novatek, a été conçu pour devenir l’une des plus grandes usines de GNL du pays, avec une capacité visée de 19.8mn de tonnes par an. Cependant, la mise en œuvre des sanctions internationales a fragilisé les perspectives commerciales du projet, compliquant la commercialisation des volumes produits. Selon les informations issues de la base de données de suivi maritime, le nombre d’escales et de chargements sur le site demeure limité depuis le début de l’année.
Les flux d’approvisionnement en GNL russes restent étroitement surveillés dans le contexte du conflit en Ukraine et des mesures restrictives occidentales. Un porte-parole du secteur maritime a déclaré à Reuters que « chaque opération implique aujourd’hui des défis accrus pour les opérateurs soumis aux sanctions » (Reuters rapporté le 17 juillet).