Un Marché du Carbone Indien?

L'Inde entend accélérer sa transition énergétique. Ainsi, pour réduire ses émissions, le pays entend lancer son propre marché du carbone.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

Un marché du carbone pourrait voir le jour. Le nouvel amendement de l’Energy Conservation Act (2001) vient d’être annoncé. Celui-ci, encore en cours, se caractérisera par de nouvelles réglementations incluant un marché du carbone à venir durant les prochains mois.

Le gouvernement indien n’indique pas encore quand est-ce que ce marché du carbone sera créé, ni quand exactement il sera annoncé. Ceci dit, plusieurs médias indiens prédisent une annonce de la part du Premier Ministre, Narendra Modi, le 15 Août, la journée de l’Indépendance du pays.

Comme il y a encore peu d’informations certaines au sujet des détails de ce marché du carbone, les secteurs concernés restent encore flous. Cependant de multiples sources affirment que les secteurs du ciment, de l’acier et de l’énergie devraient y participer. Ces secteurs sont traditionnellement des participants d’un tel marché. En revanche, l’expansion du marché sur un grand nombre de secteurs sera primordiale pour l’efficacité du marché sur le long terme.

L’existence de multiples marchés du carbone à travers le monde, notamment en Europe, représente un avantage pour l’Inde. Cela permet au pays d’avoir plusieurs sources d’inspiration pour cette politique nationale. Le projet de texte confirme d’ailleurs cela.

Ils comptent bien s’appuyer sur les informations déjà présentes sur les Energy Savings Certificates (ESC) ainsi que sur les Renewable Energy Certificates (REC). Ces certificats existent dans de nombreux pays dont la France.

L’Inde met en place son marché du carbone

En Inde, le projet prévoit une progression en trois phases. D’abord, celui-ci sera basé sur le volontariat.

Un marché d’abord basé sur le volontariat

La première phase se caractérisera par une stimulation de la demande en ESC et REC. Les demandeurs seront principalement des volontaires. Toutefois, l’État désignera certains acteurs comme des compagnies aériennes ou des compagnies énergétiques ayant des obligations en termes d’énergie renouvelable.

Une offre nouvelle, mais avec des risques

La deuxième phase de la mise en place d’un marché du carbone se concentrera sur une stimulation de l’offre. En pratique, l’État indien versera des Emission Reduction Units (EUR). Cela veut dire que les acteurs sur le marché qui s’engagent dans des projets de réduction d’émissions carbone pourront recevoir ces unités.

Bien sûr, des contrôles devront être faits afin de s’assurer que ces activités en question réduisent réellement les émissions de ces acteurs. Cette méthode est très populaire au sein des marchés du carbone. Cependant elle comporte un risque.

Ce risque se trouve dans les détails, les paramètres exacts définis par l’État. Si ces unités, ou crédits, peuvent être obtenues trop facilement, alors l’efficacité du système n’y sera pas. Ceci malgré l’illusion d’une bonne performance par la présence d’un tel mécanisme.

En revanche, s’il est trop difficile (trop cher) d’obtenir ces crédits, alors peu d’acteurs s’engagent dans ce marché du carbone, réduisant donc sa portée et son impact climatique.

Ces erreurs peuvent être observées chez les pays utilisant déjà un marché du carbone. En Europe, par exemple, jusqu’en 2013, le marché n’avait pas participé à réduire les émissions de façon significative. Cela s’explique principalement par la facilité quant à l’obtention de ces crédits.

En d’autres termes, l’offre était trop forte. L’Inde devra donc s’assurer de trouver un bon équilibre entre l’offre et la demande afin de garantir l’efficacité de son projet.

Une transition vers un système de plafonnement

Enfin, la troisième phase sera le passage définitif au système de plafonnement. Certains secteurs définis par l’État seront donc soumis à un quota d’émissions.

Premièrement, ces quotas seront définis en fonction de la croissance prédite de ces secteurs sur les prochaines années. Ensuite, ils seront adaptés afin d’être alignés avec la Nationally Determined Contribution (NDC) de l’Inde.

L’Inde vise l’harmonisation de ces politiques climatiques et énergétiques

D’après le projet de loi, ce marché du carbone permettra d’harmoniser les multiples législations climatiques et énergétiques. Jusqu’ici, ces régulations restent principalement régionales et manquent de cohérence à l’échelle nationale.

En créant un espace commun pour les échanges des divers secteurs, l’Inde espère apporter une solution efficace et politiquement viable au changement climatique.

L’Inde, un géant du charbon

Ce nouveau projet indien ne manque pas d’importance. Étant le deuxième plus gros marché de charbon, le besoin de réduire rapidement ses émissions carbone est difficile à exagérer.

Le premier marché du charbon, la Chine, est déjà en avance par rapport à l’Inde. En juillet 2021, le pays met en place son propre marché du carbone, le plus grand du monde. Il couvre plus de 4 millions de tonnes de CO2.

Mais ce marché est, lui aussi, encore en développement. Il devrait continuer de couvrir de plus en plus de secteurs sur les prochaines années à venir.

Nouvelle panne du réseau électrique nigérian entraîne des coupures massives dans le pays

Une défaillance soudaine sur le réseau national a interrompu l’alimentation en électricité de plusieurs régions du Nigeria, relançant les interrogations sur la stabilité du système de transport électrique.

Le Guyana veut durcir le cadre contractuel pour l’exploitation pétrolière

Réélu à la tête de l’État, le président Irfaan Ali annonce des accords de production plus contraignants pour les compagnies pétrolières, avec l’objectif d’augmenter les retombées économiques nationales.

Coal India engage 5 GW de projets solaires et éoliens à l’échelle nationale

Coal India lance des appels d’offres pour développer 5 GW de capacités renouvelables, répartis entre le solaire et l’éolien, dans le cadre de sa stratégie énergétique à long terme.
en_114070920254540

Les services publics américains projettent 147 GW de nouvelles charges électriques

Les services publics aux États-Unis anticipent une hausse rapide des charges à forte intensité, visant 147 GW de nouvelles capacités d'ici 2035, avec un déplacement stratégique vers les marchés déréglementés.

France: RTE ouvre le débat public sur 100 milliards d’euros pour le réseau électrique

La France engage une concertation nationale autour du plan de RTE visant 100 milliards d’euros d’investissements d’ici 2040 pour moderniser le réseau de transport d’électricité haute tension.

La Californie accélère les permis pour capter les crédits fiscaux fédéraux

Le gouverneur Gavin Newsom ordonne une mobilisation des agences californiennes pour sécuriser les crédits de l’Inflation Reduction Act avant leur expiration, en ciblant les projets énergétiques prêts à entrer en construction.
en_114030952540

L’industrie allemande alerte sur un fardeau énergétique de €5.4tn d’ici 2049

La transition énergétique allemande pourrait coûter jusqu’à €5.4tn ($6.3tn) d’ici 2049, selon la principale organisation industrielle, qui pointe un risque pour la compétitivité nationale.

Les coupures d’électricité plongent les commerces iraniens dans une crise opérationnelle durable

Face aux délestages imposés par les autorités, les petites entreprises en Iran enregistrent des pertes croissantes, sur fond de sécheresse, de pénurie de carburant et de pression sur le réseau électrique national.

T Plus maintiendra sa production électrique à 57,6 TWh en 2025

Le groupe russe T Plus prévoit de stabiliser sa production d’électricité à 57,6 TWh en 2025, malgré un recul observé au premier semestre, selon les déclarations de son directeur général Pavel Snikkars.
en_114030934540

La régulation française de l’énergie corrige dix affirmations publiques sur les coûts et la production

En France, la Commission de régulation de l’énergie publie une mise au point sur dix affirmations relayées durant l’été, rectifiant plusieurs données concernant les tarifs, la production et les investissements dans le secteur électrique.

Des dizaines de scientifiques dénoncent un rapport climatique jugé biaisé par le département américain de l’énergie

Un collectif de 85 chercheurs conteste la validité scientifique du rapport climatique publié par le département de l’Énergie des États-Unis, en soulignant des méthodes jugées partiales et l’absence de relecture indépendante.

Cinq nouveaux projets obtiennent le statut CB RES et rejoignent la liste de la Commission

Cinq projets d’infrastructure énergétique viennent d’être intégrés à la liste des projets renouvelables transfrontaliers, les rendant éligibles à un soutien financier dans le cadre du programme CEF Energy.
en_11401092046540

La Tanzanie mise sur le gaz naturel comprimé pour réduire ses importations pétrolières

Le gouvernement tanzanien lance une concertation nationale pour accélérer le déploiement du gaz naturel comprimé, mobilisant financements publics et privés afin de sécuriser l’approvisionnement énergétique et diminuer les coûts du carburant.

Le Koweït lance les appels d’offres pour un projet énergétique et hydraulique de 1,8GW

Le gouvernement koweïtien a invité trois consortiums internationaux à soumettre leurs offres pour la première phase du projet Al Khairan, combinant production d’électricité et dessalement.

La NNPC Ltd maintient la raffinerie de Port Harcourt et mise sur sa réhabilitation

La compagnie pétrolière publique nigériane abandonne le projet de cession de la raffinerie de Port Harcourt et confirme sa volonté de poursuivre un programme de maintenance malgré des coûts d’exploitation élevés.
en_11401092051540

Crise politique en France : la feuille de route énergétique menacée d’un nouveau report

La publication du décret de la Programmation pluriannuelle de l’énergie, attendue depuis deux ans, est compromise par les tensions politiques internes, mettant en péril les investissements stratégiques dans le nucléaire et les renouvelables.

L’EIA reporte plusieurs rapports clés après une réduction de 30 % de ses effectifs

L’Agence américaine d’information sur l’énergie reprogramme ou abandonne plusieurs publications, affectant la disponibilité de données critiques pour les marchés pétrolier, gazier et des énergies renouvelables.

Le Brésil démantèle un réseau criminel de 52 milliards BRL dans les carburants

Les autorités brésiliennes ont lancé une vaste opération ciblant un système de blanchiment lié au secteur des carburants, impliquant des fonds d’investissement, des fintechs et plus de 1 000 stations-services à travers le pays.
en_11403008282540

Le gaz naturel et le solaire bénéficient d’un large soutien aux États-Unis

Une étude nationale du cabinet Davies Group révèle que les Américains soutiennent massivement le développement simultané des énergies renouvelables et fossiles, avec un appui marqué pour le gaz naturel et l’énergie solaire.

Séoul impose une réduction de 25 % des capacités pétrochimiques pour stabiliser le secteur

Le gouvernement sud-coréen contraint dix groupes pétrochimiques à réduire jusqu’à 3,7 millions de tonnes de vapocraquage par an, assortissant ses aides financières et fiscales à des restructurations rapides et documentées.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.