La Neutralité Carbone pour l’UKCS en 2050 ?

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La neutralité carbone devient l’objectif du nouveau plan ambitieux du Gouvernement britannique visant à transformer l’industrie pétro-gazière du pays. Celle-ci est représentée par l’UKCS, c’est-à-dire les champs pétro-gaziers britanniques situés en mer du Nord. 

 

Le plan annoncé il y a quelques semaines exigera notamment la décarbonation des activités d’exploitation ainsi qu’une réduction importante du flaring et des émissions de méthane. L’objectif consiste à atteindre la neutralité-carbone dans les opérations pétrolières et gazières en mer du Nord d’ici 2050. Zoom sur cette nouvelle politique énergétique du Gouvernement britannique. 

 

Un plan de neutralité carbone ambitieux du Gouvernement britannique

 

Les objectifs énergétiques du Gouvernement britannique

Depuis quelques années, le Royaume-Uni s’affirme comme l’un des leaders de la transition énergétique dans le monde. S’appuyant sur sa dotation importante en énergie éolienne, le Gouvernement souhaite devenir « l’Arabie saoudite » de l’éolien offshore. Le mois dernier, Londres s’est d’ailleurs fixée pour objectif la décarbonation totale du secteur électrique d’ici 2035.

 

L’économie britannique devra être également complètement neutre en carbone à l’horizon 2050. Il faut rappeler qu’aujourd’hui le Royaume-Uni dépend à 50% du pétrole et du gaz pour sa consommation d’énergie. Autrement dit, le Gouvernement vise une transformation radicale de son mix énergétique avec une production éolienne offshore dépassant 40 GW.

 

À lire sur energynews.fr : Le livre blanc énergétique du Royaume-Uni place-t-il la barre trop haut?

 

L’UKCS au cœur de la stratégie du Gouvernement britannique

En tant que symbole d’une certaine indépendance énergétique du pays après les chocs pétroliers, l’UKCS possède une valeur symbolique importante. C’est pourquoi les autorités britanniques veulent faire de la région un modèle de transition énergétique réussie. Le plan dévoilé début décembre, vise ainsi à réduire de moitié les émissions de CO2 de la région d’ici 2030.

 

À plus long-terme, l’industrie pétro-gazière de mer du Nord devra être atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Cela signifiera l’élimination de près de 18,5 millions de tonnes d’émissions annuelles de CO2 dans les trente prochaines années. Cette région est d’autant plus importante qu’elle fournit aujourd’hui près de la moitié de l’énergie consommée au Royaume-Uni.

 

La neutralité carbone par la révision de l’électrification de l’UKCS

 

Des activités d’exploitation encore très polluantes

Afin d’atteindre les objectifs du Gouvernement, les compagnies pétro-gazières devront revoir radicalement leur alimentation en électricité. À l’heure actuelle, l’UKCS représente environ 8% de la demande totale d’électricité du pays et 10% des émissions. À elle seule, l’électricité produit les trois-quarts des émissions de CO2 de la région.

 

Ce chiffre élevé s’explique par l’utilisation intensive des turbines à gaz et des générateurs diesel dans les activités d’exploitation. La relative distance des champs pétro-gaziers vis-à-vis des côtes, favorise ainsi l’usage de générateurs électriques très polluants. D’après WoodMackenzie, en mer du Nord, une plateforme pétrolière de 100 MW émet 620 000 tonnes de CO2 chaque année.

 

À lire sur energynews.fr : Plan Biden pour l’Energie: l’épineuse question des Réseaux Electriques

 

Les solutions envisagées

Afin de décarboner l’électricité utilisée, la région peut compter sur une dotation exceptionnelle en éolien offshore. 35 projets d’éolien offshore sont ainsi déjà opérationnels en mer du Nord produisant 8,6 GW d’électricité bas-carbone. Une problématique se pose néanmoins quant à la localisation géographique de ces ressources renouvelables. Près de 80% du potentiel éolien britannique se trouve ainsi en eau profonde rendant difficile l’installation des turbines.

 

Aujourd’hui, la technologie des éoliennes flottantes pourrait permettre de lever cet obstacle mais sa maturité reste encore faible. En outre, l’installation d’éoliennes loin des côtes entraîne des coûts importants en matière de raccordement du réseau. WoodMackenzie estime entre 1 et 2 millions de livres le coût d’installation des câbles électriques sous-marins par kilomètre. À cela il faut ajouter le coût supplémentaire engendré par l’intermittence de la production éolienne.

 

L’objectif du zéro flaring et du zéro venting pour l’UKCS

 

L’inquiétante augmentation du flaring et du venting ces dernières années

L’autre priorité du Gouvernement britannique afin de décarboner l’UKCS concerne les pratiques de flaring et de venting du gaz. Le flaring consiste à faire brûler du gaz associé aux puits de pétrole afin de s’en débarrasser. Le venting consiste, lui, à relâcher volontairement du gaz dans l’atmosphère afin de réduire la pression sur les installations. Or, ces deux pratiques sont extrêmement émettrices en méthane ayant un potentiel de réchauffement 28 fois supérieur au CO2.

 

En mer du Nord, 40 milliards de pieds cubes de gaz ont fait l’objet d’une opération de flaring en 2018. Cela représente une baisse de 6% en volume par rapport à 2017. En revanche, les opérations de venting ont augmenté de 53% depuis 2017. Globalement, les opérations de flaring et de venting ont représenté 1/4 des émissions totales britanniques en mer du Nord.

 

Des pratiques difficiles à réduire

Dans ces conditions, le Gouvernement de Boris Johnson a fait part de son intention d’adhérer à l’intiative Zero Routine Flaring. Cette initiative, prônée par la Banque mondiale, vise à faire disparaître le flaring volontaire d’ici à 2030. En adhérant à ce projet, Londres compte notamment pousser les entreprises à réutiliser leur gaz associé. Les autorités britanniques souhaitent ainsi s’inspirer de la Norvège qui a totalement interdit ce type de pratique.

 

Une taxe carbone ainsi qu’un relèvement post-brexit des coûts des quotas d’émission, sont également envisagés à l’avenir. La principale difficulté consistera néanmoins pour les entreprises à trouver des débouchés aux surplus gaziers. Cela entraînera notamment des investissements importants dans la construction de gazoducs ou de plateformes de liquéfaction du gaz. En outre, la localisation loin des côtes des puits de pétrole, risque d’alourdir considérablement le coût en infrastructure.

 

C’est donc dans ce contexte que se tient entre le gouvernement et les entreprises, une négociation portant sur l’UKCS. Un accord visant à soutenir le secteur dans sa transition vers la neutralité carbone, devrait être signé dans quelques mois. D’après WoodMackenzie, cet accord devrait prévoir un investissement de 430 milliards de livres d’ici 2050. Cet investissement servira surtout à soutenir les industries perdantes de la grande transformation des exploitations pétro-gazières en mer du Nord.

 

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