Trois entreprises, Newcleo, Fincantieri et Rina ont conclu un accord pour développer des mini-réacteurs nucléaires à embarquer sur des navires de marine marchande afin de contribuer à leur décarbonation, ont annoncé ces sociétés mardi.
Vers une navigation maritime propre et innovante
Au terme de cet accord, la start-up nucléaire anglo-franco-italienne Newcleo, et les italiens Fincantieri (chantiers navals) et Rina (certification des navires) s’associent pour « réaliser ensemble une étude de faisabilité sur les applications nucléaires dans le secteur du transport maritime, notamment sur la technologie des petits réacteurs modulaires (Small Modular Reactors – SMR) refroidis au plomb ».
Cette technologie de réacteurs de 4e génération, proposée par Newcleo, vise l’utilisation de déchets nucléaires comme combustible. « Le déploiement du réacteur rapide refroidi au plomb (Lead Fast Reactor – LFR) innovant de Newcleo pour la propulsion navale implique de placer un mini-réacteur embarqué sur les navires comme une petite batterie nucléaire produisant une puissance électrique de 30 MW », expliquent les sociétés dans leur communiqué conjoint.
Des mini-réacteurs nucléaires : une promesse d’autonomie et de décarbonation maritime
Cet équipement nécessiterait un ravitaillement peu fréquent (seulement une fois tous les 10 à 15 ans), une maintenance très limitée et un remplacement « facile » en fin de vie, expliquent les partenaires. Loin des puissants réacteurs nucléaires existant aujourd’hui (qui font 1.000 MW ou plus), les SMR sont au coeur d’une course au développement dans le monde, mais aucun ne s’est encore matérialisé.
L’utilisation de l’énergie nucléaire pour alimenter les navires contribuerait à « décarboner rapidement un secteur confronté à une énorme consommation de combustibles fossiles et aux émissions de gaz à effet de serre qui en découlent », font valoir les sociétés, qui ne communiquent cependant pas de calendrier.