Selon l’IEEFA, la transition énergétique au Vietnam ne se fera pas sans répondre aux nouveaux types de demande d’énergie durable, ni sans contrôler les tarifs d’électricité. Cela passe notamment par une amélioration des coûts de l’énergie et de l’électricité.
La transition énergétique au Vietnam doit faire peau neuve
Le PDP8 a échoué dans son adaptation technologique
La transition énergétique au Vietnam est longue et fastidieuse. C’est ce que dévoile un nouveau rapport de l’IEEFA publié le 11 mars dernier par Melissa Brown, directrice des études financières sur l’énergie en Asie de l’IEEFA. Le rapport révèle en effet que le plan de développement Vietnamien PDP8 a échoué dans son adaptation technologique.
Melissa Brown déclare que :
De nombreux projets d’énergies conventionnelles au charbon et au gaz n’ont pas progressé au cours du processus de développement, ne parvenant à atteindre que la moitié de la capacité ciblée pour 2016-2020.
Malgré une tendance à recourir aux énergies conventionnelles, la transition énergétique vietnamienne fait l’objet de nombreuses études de marché.
Les planificateurs ont testé avec succès le dynamisme des énergies durables sur le marché à croissance rapide du Vietnam. Les promoteurs de projets d’énergie solaire ont quant à eux multiplié par cinq leurs résultats, et ce en une fraction du temps.
Le charbon et le gaz seront toujours les matières les plus utilisées après 2030
L’IEEFA déplore que les planificateurs aient opté pour des décisions axées sur la production en élaborant le projet de PDP8. En effet, l’énergie de base au charbon et au gaz continuera à dominer 57 % du pipeline jusqu’en 2030 dans le projet.
Ainsi, le rapport souligne que les planificateurs ont des missions de maintient de la sécurité énergétique ainsi que de minimisation du coût global du système. Cependant, si le Vietnam espère diversifier son mix de production, les énergies renouvelables ont un rôle central à jouer dans le projet PDP8.
L’IEEFA veut travailler sur la gestion du réseau énergétique
Faciliter les évolutions technologiques pour sortir des combustibles fossiles
À travers son rapport, L’IEEFA met en lumière quatre questions sur lesquelles le Vietnam doit se pencher pour répondre à la nouvelle demande d’énergies durables et contrôler les tarifs de l’électricité.
Le Vietnam devra dans un premier temps traité de la question des coûts technologiques. En effet, en mettant l’accent sur l’importance stratégique de la flexibilité et du développement du réseau, la gestion des erreurs de prévisions sera davantage anticipée.
L’IEEFA préconise également la réévaluation des options de base en matière de combustibles fossiles, car elles comportent des risques qui doivent être minimisés.
Estimer les coûts des énergies anciennes et les besoins en énergies nouvelles
Mme Brown souligne aussi l’importance de la question des coûts réels des énergies fossiles. En effet, l’évolution rapide des marchés mondiaux de l’électricité peut engendrer des erreurs de conception fatales si les coûts réels associés aux différents choix de technologies et de combustibles ne sont pas pris en compte.
Enfin, la juste estimation des besoins en énergies renouvelables sera une force pour l’économie vietnamienne. Melissa Brown ajoute que :
C’est une période où le Vietnam devrait vouloir envoyer un message aux investisseurs mondiaux, à savoir que le Vietnam peut répondre à leurs besoins en énergie verte et que les nouvelles options d’énergie propre bénéficieront d’un marché progressant vers des structures d’enchères concurrentielles qui peuvent donner des résultats compétitifs en termes de coûts.
Le Vietnam va devoir améliorer les coûts liés à son énergie
À ce jour, le gouvernement Vietnamien examine toujours les plans pour le projet PDP8.
En effet, le marché des énergies renouvelables a le vent en poupe et les investissements y sont de plus en plus importants. Dans le but d’adapter et de réussir sa transition énergétique, le Vietnam devra s’accommoder d’un nouvel éventail de possibilités technologiques.
Le chemin semble encore long pour le Vietnam. Cependant, s’il parvient à réaliser des améliorations régulières des coûts, il devrait s’inscrire comme un acteur mondial important du marché des énergies durables.