Stratégie Énergétique: la Russie Vise le Pétrole Syrien

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

La stratégie énergétique de la Russie au Moyen-Orient repose, en ce moment, particulièrement sur son influence dans la guerre syrienne. La Russie a d’importants intérêts économiques à défendre, notamment dans le domaine pétrolier. C’est dans ce contexte qu’elle aide l’armée loyaliste à récupérer la totalité de son territoire et de ses installations pétrolières. Dernièrement, elle a bombardé plusieurs raffineries dans le dernier bastion rebelle au Nord-Ouest. Toutefois, l’état économique et politique du pays pourraient l’empêcher de réaliser ses projets d’influence et de reprise territoriale.

 

La stratégie énergétique russe de reprise des gisements de pétrole syriens

Couper l’approvisionnement énergétique des rebelles

La stratégie énergétique russe au Moyen-Orient repose en grande partie sur la Syrie. Grâce à l’aviation et l’aide iranienne, les forces de Bachar-al-Assad ont repris plus des 2/3 du territoire. Il reste le dernier bastion rebelle au Nord-Ouest notamment dans la poche d’Idlib, soutenu par la Turquie.

Pour les affaiblir, des frappes ont lieu régulièrement sur des hôpitaux, des écoles ou des commerces alimentaires. Mais ce ne sont pas les seules infrastructures visées. La Russie aurait récemment bombardé leurs installations pétrolières, même si elle n’a pas reconnu son implication.

En effet, les raffineries d’Al-Hamaran près de Jarablus et de Tarhin près d’Al-Bab ont été touchées par des missiles balistiques. Les conséquences sont lourdes avec la destruction de 20 raffineries de pétrole et de 200 camions pétroliers.

La perte engendrée équivaudrait à plusieurs millions de dollars. On décompte actuellement 4 morts et une vingtaine de blessés.

 

Stratégie énergétique russe

Reprendre le contrôle des gisements pétroliers dans l’Est

La semaine dernière, la Russie a repris le contrôle de plusieurs installations pétrolières dans le gouvernorat de Raqqa.

Le premier est celui d’Al Thawra, qui produit à l’heure actuelle 2000 barils/jour. Il aurait été remis, selon certaines sources, par la milice iranienne Liwa Fatemiyoun, alliée des Russes. Le second, Toueinane, a une capacité de 3 millions de m3 de gaz naturel par jour.

Les Forces Démocratiques Syriennes (FDS), dominée par les kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), détiennent, elles toujours la plupart des champs pétroliers et de gaz dans la région du Hassaké. Ils en possèdent aussi dans le grand champ pétrolier à Deir ez-Zor et certains à Raqqa. Les recettes tirées de cette production font fonctionner leur administration semi-autonome.

Les forces de Bachar-al-Assad détiennent principalement les gisements autour de Homs.

 

L’entrave américaine

Une stratégie énergétique entravée par la présence américaine ?

Aujourd’hui, la présence américaine aux côtés des kurdes (YPG) est un frein pour la victoire totale du gouvernement de Damas. Elle s’appuie sur sa base militaire dans le Deir-Ez-Zor. En octobre 2019, Trump avait décidé de maintenir quelques centaines d’hommes pour sécuriser le pétrole des kurdes.

La nouvelle administration américaine a toutefois annoncé que les 900 militaires sur place ont comme unique mission la lutte contre l’État Islamique. Ce changement de ton ne remet pas en question l’alliance avec les kurdes. Un accord a d’ailleurs été signé en 2020 entre la société pétrolière américaine Delta Crescent Energy et le FDS.

Une reconstruction de la Syrie possible ?

Depuis 2011, près de 400.000 civils ont péri dans le conflit et le risque de famine est élevé. Le coût final de la guerre est de 1200 milliards USD$. Malgré la reprise du pouvoir syrien, le pays reste profondément divisé au niveau intérieur.

Le régime syrien verrouille le processus de paix et empêche de facto la fin des sanctions occidentales. Ces dernières touchent des secteurs clés de l’énergie, avec un embargo sur le pétrole. Or, les revenus des hydrocarbures représentent une grande part des recettes étatiques.

La situation économique est catastrophique avec une dépréciation inédite de la monnaie, aggravée par la crise financière libanaise. Le pays connait aussi une pénurie de carburant avec une hausse de 50% des prix (15 mars).

Ces différents points sont autant de facteurs qui pourraient empêcher la Russie de réaliser ses ambitions.

 

stratégie énergétique russe

 

Des intérêts énergétiques mais aussi géopolitiques

Une stratégie énergétique pour rembourser l’effort de guerre

Depuis 2015, la Russie soutient le gouvernement de Damas, un engagement très couteux financièrement. Elle souhaite garder la main sur la reconstruction du pays pour rembourser en partie sa contribution. L’accord de 2018 lui donne des droits exclusifs sur les futurs projets gaziers et pétroliers syriens.

Contrôler une zone centrale pour le transit des hydrocarbures

La Russie veut garder le contrôle de la Syrie, un couloir clé pour contrôler les gazoducs approvisionnant l’Europe. Elle souhaite faire revivre le projet d’un gazoduc Iran-Irak -Syrie. Elle avait d’ailleurs convaincu le pouvoir syrien de refuser le projet d’un gazoduc Qatar-Turquie.

Sa politique vise donc à empêcher la construction d’un gazoduc qui la concurrencerait sur le marché européen. Elle s’appuie à l’heure actuelle sur NordStream et TurkStream.

Défendre ses intérêts stratégiques

La présence russe s’explique par sa volonté de défendre l’axe chiite contre celui américano-saoudien. Elle défend donc l’alliance regroupant le Hezbollah libanais, la Syrie, l’Irak et l’Iran.

Il s’agit aussi d’une question de politique intérieure. Elle craint la propagation du conflit syrien dans ses territoires, notamment au Caucase.

Elle a également en Syrie son unique base aéronavale au port de Tartous, son seul accès aux « mers chaudes ». Elle possède une base aérienne au Lattaquié.

Par sa présence au sein de l’OPEP+, elle veut garder une main mise sur la production mondiale du pétrole. Or, la guerre en Syrie a des impacts sur les prix du baril. En pleine récession économique, la Russie a plus que besoin de ses revenus en pétrole (40% de ses recettes totales). La Russie a donc autant d’intérêts économiques, énergétiques, politiques que militaires à renforcer son emprise sur la Syrie.

GATE Energy obtient le contrat de mise en service du projet Kaskida de bp

GATE Energy a été désignée pour assurer l’intégralité des services de mise en service de l’unité flottante de production Kaskida, développée par bp en partenariat avec Seatrium dans les eaux profondes du Golfe du Mexique.

Un pétrolier syrien accoste à Trieste, première livraison de brut en 14 ans

Un navire syrien transportant 640 000 barils de brut a accosté en Italie, marquant la première expédition pétrolière du pays depuis le début de la guerre civile en 2011, dans un contexte de levée partielle des sanctions américaines.

Les exportations canadiennes vers la Chine augmentent grâce au pipeline élargi de TMX

Les livraisons de brut canadien depuis la côte Pacifique ont atteint 13,7 millions de barils en août, soutenues par une hausse marquée des expéditions vers la Chine et une réduction des flux vers la côte américaine du Golfe.
en_1140140926540

Le pétrole et le gaz resteront dominants dans le mix énergétique mondial jusqu’en 2050

Face à la croissance de la demande mondiale en électricité, les dirigeants du secteur énergétique misent sur une stratégie "tout compris" où le pétrole et le gaz fourniront encore 50 % des besoins mondiaux d’ici 2050.

Le Royaume-Uni sanctionne 70 pétroliers pour renforcer le plafonnement du pétrole russe

Londres a élargi ses sanctions contre la Russie en inscrivant 70 nouveaux pétroliers sur sa liste noire, portant un coup aux exportations énergétiques russes au cœur de ses revenus budgétaires.

L’Irak et Oman négocient un nouvel oléoduc pour sécuriser les exportations vers l’Asie

L’Irak discute avec Oman de la construction d’un oléoduc reliant Bassorah aux côtes omanaises afin de réduire sa dépendance au détroit d’Ormuz et stabiliser ses exportations de brut vers l’Asie.
en_1140140937540

Vallourec signe un contrat de $1bn avec Petrobras pour l’offshore brésilien

Le fabricant français de tubes en acier Vallourec a conclu un accord stratégique avec Petrobras, prévoyant la fourniture de solutions complètes pour les puits offshore entre 2026 et 2029.

L’Union européenne maintient l’échéance de 2028 pour l’arrêt du gaz russe

Bruxelles confirme son objectif de cesser toutes les importations d’énergie russe d’ici 2028, malgré les pressions diplomatiques croissantes exercées par Washington dans le contexte du conflit en Ukraine.

L’Agence internationale de l’énergie alerte sur un excédent pétrolier de 3,3 millions de barils en 2026

La hausse de production des membres de l’Opep+ et des producteurs hors alliance devrait générer un surplus pétrolier mondial dès 2025, mettant sous pression les prix du brut selon l’Agence internationale de l’énergie.
en_114015092059540

Petrobras prend 27,5 % du bloc 4 au large de São Tomé avec Shell et Galp

La compagnie brésilienne renforce sa présence en Afrique avec une nouvelle participation dans l’exploration offshore, en s’associant à Shell et Galp pour développer le bloc 4 de São Tomé-et-Príncipe.

Trump lie de nouvelles sanctions contre Moscou à l’arrêt du pétrole russe dans l’Otan

Donald Trump menace d’intensifier les sanctions américaines contre la Russie, mais uniquement si les pays de l’Otan interrompent tous leurs achats de pétrole russe, encore actifs via certains oléoducs.

Un drone frappe une raffinerie majeure de Bachneft à Oufa, un incendie déclaré

Une attaque de drone contre une installation pétrolière de Bachneft à Oufa a provoqué un incendie, sans faire de victimes, perturbant temporairement l’activité du complexe classé parmi les plus importants du pays.
en_114015092058540

Le désaccord transatlantique sur le pétrole russe réduit les volumes indiens en octobre

La divergence entre les États-Unis et l’Union européenne sur les règles encadrant les exportations de pétrole russe vers l’Inde entraîne une baisse des livraisons prévues, alors que les marges de négociation se resserrent entre acheteurs et vendeurs.

Les stocks de pétrole aux États-Unis augmentent de 3,9 millions de barils

Contre les prévisions du marché, les réserves commerciales américaines de brut ont bondi en raison d'une forte baisse des exportations, influençant marginalement les prix internationaux.

La Russie augmente de 11% ses exportations de brut depuis ses ports occidentaux en septembre

La Russie prévoit d'expédier 2,1 millions de barils par jour depuis ses ports occidentaux en septembre, révisant à la hausse ses exportations face à la baisse de la demande intérieure provoquée par les attaques de drones contre ses raffineries.
en_1140100943540

QatarEnergy obtient une licence d’exploration offshore au Congo

QatarEnergy a obtenu une participation de 35 % dans le bloc Nzombo, situé en eaux profondes au large du Congo, dans le cadre d’un contrat de partage de production signé avec le gouvernement congolais.

Phillips 66 prend le contrôle total de deux raffineries américaines pour $1,4bn

Phillips 66 rachète à Cenovus Energy les 50 % restants de WRB Refining, consolidant ainsi sa présence sur le marché américain avec deux sites majeurs totalisant 495 000 barils par jour.

La grève des syndicats menace les livraisons de carburant de la raffinerie Dangote

Les deux principaux syndicats pétroliers du Nigeria ont interrompu les chargements de la raffinerie Dangote, contestant le déploiement d’une flotte logistique privée qui pourrait bouleverser l’équilibre du secteur.
en_1140909272540

ReconAfrica sécurise un bloc offshore au Gabon avec un contrat de partage de production

Reconnaissance Energy Africa Ltd. s’implante dans l’offshore gabonais via un contrat stratégique sur le bloc Ngulu, élargissant son portefeuille avec un potentiel de production immédiate et de développement à long terme.

BW Energy lève $365mn pour le FPSO Maromba et sécurise une plateforme de forage

BW Energy a finalisé un financement de $365mn pour la conversion du FPSO Maromba au large du Brésil et signé un contrat de location à court terme pour une plateforme de forage avec Minsheng Financial Leasing.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.