Le producteur d’électricité norvégien Statkraft a annoncé la fin du développement de nouveaux projets d’hydrogène vert, invoquant une incertitude croissante sur ce segment du marché. Cette décision affecte l’ensemble de ses initiatives dans plusieurs pays européens, bien que certains projets déjà lancés continueront à être structurés avant une éventuelle ouverture à des partenaires financiers.
Une partie du portefeuille maintenue pour valorisation
Statkraft a précisé que plusieurs projets en cours de développement seront poursuivis jusqu’à maturité afin de maximiser leur valeur avant de rechercher des investisseurs. Les sites concernés sont situés en Norvège, en Suède, au Royaume-Uni, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Italie. Plusieurs d’entre eux ont déjà obtenu des financements publics significatifs, et l’entreprise reste en contact avec les autorités locales pour assurer leur progression dans le respect des cadres réglementaires existants.
Une stratégie recentrée sur les marchés et d’autres technologies
L’entreprise publique, détenue à 100 % par l’État norvégien, a entamé en 2024 une réduction de ses ambitions dans le domaine de l’hydrogène vert. « Après avoir réduit notre niveau d’ambition l’an dernier, nous observons encore plus d’incertitudes sur le marché », a déclaré Birgitte Ringstad Vartdal, présidente-directrice générale de Statkraft. La société réallouera ses ressources vers d’autres segments technologiques ainsi que vers ses activités de marché, considérées comme plus porteuses à court et moyen terme.
Des perspectives incertaines pour l’hydrogène vert
Le recul de Statkraft intervient dans un contexte où les coûts élevés de production, l’absence de standardisation réglementaire et les évolutions des mécanismes de soutien public freinent l’investissement dans l’hydrogène produit à partir d’énergies renouvelables. Aucun calendrier n’a été fourni concernant les projets toujours en maturation ni sur le volume des capitaux déjà engagés.
Statkraft a investi dans l’hydrogène vert conformément à sa stratégie de développement bas carbone, mais la société considère désormais que d’autres segments offrent des perspectives de rentabilité plus claires.