Lors d’un événement à Bruxelles sur l’énergie nucléaire le 19 mars, deux jours avant le Sommet de Bruxelles sur le nucléaire, des députés européens de droite, de gauche, libéraux et conservateurs ont remis en question les plans de l’UE se limitant uniquement aux énergies renouvelables pour combattre le changement climatique. Tsvetelina Penkova, du groupe Progressiste Alliance des Socialistes et Démocrates, a souligné que les renouvelables seuls ne suffisent pas pour une alimentation électrique stable, soulignant le besoin du nucléaire pour fournir de l’électricité de base.
Le nucléaire comme solution durable
La nécessité du nucléaire, vue comme la seule source d’énergie sans carbone et contrôlable, a été réitérée par Dominique Riquet du parti libéral Renew. L’intégration de certains investissements nucléaires dans la taxonomie énergétique durable de l’UE en 2022 a été célébrée comme une victoire, malgré les défis persistants. L’Europe doit désormais expliquer pourquoi les énergies renouvelables seules ne suffiront pas à réduire suffisamment les émissions, selon Riquet.
Accélération de la technologie nucléaire
En 2023, les gouvernements de l’UE ont classé les technologies nucléaires avancées parmi les projets d’investissement en énergie propre éligibles à des procédures d’autorisation simplifiées. De plus, le Parlement européen a adopté un rapport favorisant le développement de réacteurs modulaires petits, par une majorité de 409 contre 173, avec l’objectif de les connecter au réseau électrique européen d’ici 2030 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Comparaison des émissions entre la France et l’Allemagne
Franc Bogovic du Parti Populaire Européen a comparé les émissions plus faibles de la France, qui tire environ 70% de son énergie du nucléaire, à celles de l’Allemagne, qui a fermé tous ses réacteurs. Les émissions de dioxyde de carbone par habitant de la France sont environ la moitié de celles de l’Allemagne. Cependant, la France n’a pas atteint son objectif de production d’énergie renouvelable pour 2020 et risque des actions légales de la Commission européenne si elle ne fixe pas et n’atteint pas un objectif élevé pour 2030.
Après les élections parlementaires de cette année, l’UE devrait remplacer les objectifs d’énergie renouvelable par des cibles d’énergie à faible teneur en carbone, incluant le nucléaire. L’opposition précédente au nucléaire était basée sur l’idéologie, selon Penkova. Malgré une large adoption du rapport sur les SMR en décembre, le groupe S&D était divisé, avec moins de la moitié de ses membres votant en faveur. Le Parti Vert reste uni dans son opposition au nucléaire.