Shell explore la voie des carburants renouvelables pour le secteur maritime

Selon un rapport publié par Shell le 21 mars, le secteur maritime devra fortement augmenter l'utilisation de carburants marins à base de bio et d'hydrogène d'ici 2040 pour aider à atteindre la neutralité carbone d'ici le milieu du siècle.

Shell a exploré plusieurs scénarios sur l’avenir des carburants renouvelables. En effet, le secteur maritime devra augmenter considérablement l’utilisation de carburants marins à base de bio et d’hydrogène d’ici 2040 pour aider le monde à atteindre la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle, selon Shell. Dans son rapport de sécurité énergétique publié le 21 mars, l’entreprise a exploré la manière dont le mix énergétique évoluera dans deux scénarios : Archipelagos, où la neutralité carbone sera « en vue » mais pas atteinte d’ici 2100, et Sky 2050, où le zéro carbone sera atteinte d’ici le milieu du siècle, une condition jugée nécessaire par les scientifiques pour éviter les catastrophes climatiques.

Du carburant renouvelable pour alimenter les navires à l’hydrogène et à l’ammoniac selon Shell

Shell a déclaré que les années 2030 verront l’arrivée de navires porte-conteneurs alimentés à l’hydrogène ou à l’ammoniac à Sky 2050, tandis que ce développement se produira une décennie plus tard dans le cadre d’Archipelagos, bien que les carburants à base de pétrole dominent actuellement le mix mondial de carburants pour le transport maritime.

Selon Shell, dans le scénario Sky 2050, le secteur maritime aura une part de 10% de biocarburants dans le mix de carburants et 10 000 navires alimentés par des piles à combustible à hydrogène, de l’ammoniac ou d’autres types de carburants à base d’hydrogène d’ici 2040. Les navires de transport de marchandises consommeront 11,56 Ej d’énergie en 2040, dont 1,49 Ej d’hydrogène, 0,57 Ej de gaz hydrocarbonés et 9,42 Ej de carburants liquides à base d’hydrocarbures, selon Shell. Dans le scénario Sky 2050, la part de l’hydrogène dans le mix énergétique marin passera de 12,9% en 2040 à 44,4% en 2050, avant de passer à 98,5% en 2100.

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Dans le cadre d’Archipelagos, où le rythme de décarbonisation est plus lent en raison des inquiétudes de sécurité énergétique, Shell a déclaré que les navires de transport de marchandises consommeront 12,61 Ej (exajoules) d’énergie dans les archipels, où le rythme de décarbonisation est plus lent en raison de préoccupations en matière de sécurité énergétique. Cette consommation inclura 0,05 Ej d’hydrogène, 0,43 Ej de combustibles hydrocarbonés gazeux et 12,13 Ej de combustibles hydrocarbonés liquides. Selon Shell, la part de l’hydrogène dans le mix énergétique des navires augmentera de 5 % en 2050, contre 0,4 % en 2040, avant une hausse supplémentaire à 50,3 % dans ce scénario.

L’importance de l’hydrogène dans la décarbonisation des secteurs difficiles à électrifier

Shell a souligné que l’hydrogène peut jouer un rôle crucial dans la réalisation des objectifs zéro carbone. Il convient notamment aux secteurs difficiles à électrifier, tels que le transport de marchandises lourd, l’industrie lourde, le transport maritime et l’aviation en raison de sa densité énergétique élevée.

Dans les scénarios de Shell, l’industrie du LNG est en expansion

D’après les prévisions de S&P Global Commodity Insights, l’ammoniac et l’hydrogène pourrait représenter 20,7 % de la consommation mondiale de combustibles de soute d’ici 2050. Shell a déjà commencé à fournir des biocarburants et du LNG à l’industrie du transport maritime pour promouvoir la décarbonisation, tout en étudiant la possibilité d’utiliser du gaz naturel renouvelable comme carburant marin. Le LNG peut réduire les émissions de 20 à 30 % par rapport aux carburants à base de pétrole, tandis que les biocarburants peuvent être neutres en carbone. Lorsque les énergies renouvelables les produisent, l’hydrogène et l’ammoniac deviennent des carburants sans émissions.

Shell étudie également la possibilité d’utiliser du gaz naturel renouvelable comme carburant marin. L’hydrogène et l’ammoniac seraient des carburants sans émissions lorsqu’ils sont produits à partir d’énergies renouvelables. Le rapport de Shell sur la transition énergétique précise que la société a réalisé plus de 250 opérations de soutage de LNG de navire à navire en 2022, sans communiquer le volume des ventes. TotalEnergies a également investi dans des infrastructures de soutage et vise à fournir 10% du marché mondial des soutes à LNG d’ici 2030.

Les ventes de LNG en tant que carburant marin ont été affectées par les prix élevés en 2022. Cependant, les acteurs du secteur estiment que la demande pourrait se redresser à mesure que les prix du LNG diminuent après avoir atteint un sommet.

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