L’industriel Schneider Electric a relevé jeudi ses objectifs de bénéfice et de rentabilité annuels pour 2023, fort d’un chiffre d’affaires et d’un carnet de commandes « records » au premier trimestre alors que les difficultés d’approvisionnement se réduisent.
Le groupe prévoit une « croissance organique (hors effets de change et à périmètre constant) de l’EBITA ajusté 2023 comprise entre +16% et +21% », contre 12% à 16% annoncé jusqu’ici, ainsi qu’un chiffre d’affaires annuel et une marge d’exploitation plus importants qu’attendu, après des ventes en hausse de 12% à 8,5 milliards d’euros au premier trimestre. La marge d’EBITA ajusté devrait se situer entre 17,6% et 17,9%, contre 17,6% en 2022.
Chiffre d’affaires en croissance organique de 16%
Le chiffre d’affaires est en croissance organique de 16% au premier trimestre, après +12% à 34 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année 2022. Ce « bon début » d’année est « une poursuite des tendances que nous avons vues au quatrième trimestre » avec une « forte demande pour la plupart de nos produits », a commenté Hilary Maxson, directrice financière du groupe, lors d’une conférence téléphonique.
« Les tensions sur la chaîne logistique, bien que toujours présentes, s’atténuent progressivement comme attendu, favorisant une bonne exécution du carnet de commandes », relève le groupe dans un communiqué, quand bien même les activités principales du géant mondial de la gestion de l’énergie et des automatismes industriels ressentent le « ralentissement observé en Chine ». L’entreprise s’attend à voir cette demande « persister », soutenue par des « tendances de fond » en matière d’électrification, de numérisation et de développement durable, elles-mêmes aidées par « des incitations gouvernementales dans le monde entier ».
L’entreprise prévoit une croissance particulièrement forte aux États-Unis
La croissance devrait être particulièrement forte aux Etats-Unis, soutenue par la « relocalisation industrielle ». La croissance des activités liées aux clients particuliers connaîtra « une certaine modération », a détaillé Mme Maxson, sur fond de ralentissement économique mondial. La hausse des prix a été « un moteur important de la croissance organique » au premier trimestre, relève le communiqué. Sur les 16% de croissance du chiffre d’affaires au premier semestre, quelque 5 points étaient dus à une hausse des volumes, le reste étant l’effet prix, a détaillé la directrice financière, qui s’attend pour le reste de l’année à ce que la croissance des volumes représente « un peu plus que l’effet prix » dans la hausse attendue du chiffre d’affaires.
Les clients devraient toutefois rester « réceptifs » aux hausses de prix, a commenté Mme Maxson. Schneider Electric met également l’accent sur la croissance de ses offres de logiciels, et notamment la « transition » d’AVEVA, intégralement racheté en 2022, « vers un modèle d’abonnement » qui a entraîné de plus faibles ventes mais une hausse des revenus récurrents prévisibles. A la Bourse de Paris, l’action du groupe était en hausse de 2,4% dans un marché en légère progression de 0,2% peu avant 13H00.