Sanctions secondaires américaines : le risque augmente

Le risque de sanctions secondaires américaines à l'encontre des acheteurs de pétrole russe augmente alors que l'UE envisage un embargo.

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Les risques que les États-Unis imposent des sanctions secondaires aux acheteurs de pétrole russe augmentent. Les partenaires du G7, dont l’UE, élargissent leurs engagements en vue de réduire les flux.

 

Des sanctions secondaires américaines à prévoir ?

Les sanctions secondaires américaines, comme celles réimposées à l’Iran en 2018, font pression sur les pays importateurs tiers. Elles les poussent à réduire dans le temps leurs achats auprès du pays cible. Sans quoi, ils seront coupés du système financier américain. Brian O’Toole, chargé de mission à l’Atlatic Council, déclare :

« L’objectif premier sera d’empêcher la Russie de simplement réacheminer le pétrole ailleurs »

M. O’Toole s’attend à ce que les États-Unis prennent des mesures qui reflètent tout ce que fait l’UE. La puissance des sanctions américaines sera associée aux actions de l’UE.

 

Un système de dépôt fiduciaire

Un groupe de travail de l’université de Stanford, dirigé par Michael McFaul, a conseillé l’administration Biden. Ils souhaitent obliger les acheteurs d’énergie russe à effectuer des paiements sur des comptes séquestres qui seraient retenus à Moscou jusqu’à la fin de la guerre. Les autorités américaines appliqueraient ce mécanisme par le biais de sanctions secondaires.

Eddie Fishman, membre de ce groupe de travail, a déclaré que les sanctions secondaires ne sont pas destinées à pénaliser les pays importateurs. Elles servent plutôt à les inciter à éviter de rapatrier des fonds en Russie. Une entreprise chinoise, par exemple, pourrait continuer à acheter du pétrole russe dans le cadre des contraintes fixées par la politique américaine. Elle effectuerait alors des virements dans une banque de Gazprom en Chine. Toutefois, si l’acheteur chinois envoyait le paiement à la Russie, il pourrait encourir des sanctions secondaires américaines.

M. Fishman s’est exprimé à ce propos :

« Le choix qui est posé à ces banques ou entreprises énergétiques chinoises qui sont impliquées dans ces transactions est donc le suivant : respectez-vous cette politique ? Et si vous ne le faites pas, vous risquez de perdre l’accès au système financier américain ».

Toujours selon lui, le choix entre le système financier américain et le système financier russe est « assez facile à faire ».

L’Inde et la Chine comme déclencheurs

Rachel Ziemba, de Ziemba Insights, a déclaré qu’une décision américaine d’imposer des sanctions secondaires pourrait être par :

« Tout signe indiquant que l’Inde, la Chine et d’autres pays intensifient et augmentent considérablement leurs importations. Je ne pense pas qu’il y ait encore un consensus sur la façon dont cela devrait fonctionner, et je ne pense pas non plus que [le gouvernement américain] soit encore prêt à mettre en place un ensemble de comptes séquestres », a-t-elle déclaré.

 

Selon Mme Ziemba, les sanctions secondaires pourraient viser à garantir la réduction des flux énergétiques et à plafonner les revenus russes. Une autre option consisterait à autoriser les achats tant que les acheteurs n’augmentent pas les volumes.

Comme la Chine, la réponse de l’Inde à la diminution de la clientèle de la Russie et à l’attrait des remises importantes pour ses exportations de brut de l’Oural sera la clé de tout effort d’application des sanctions américaines.

Le président américain Joe Biden par ailleurs a exhorté le Premier ministre indien Narendra Modi à diversifier les importations de pétrole du pays en dehors de la Russie lors d’une réunion virtuelle le 11 avril, mais il n’a pas semblé s’appuyer fortement sur lui pour obtenir des réductions ou des délais spécifiques.

 

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