La société d’État russe Rosatom a annoncé travailler à la signature de nouveaux accords nucléaires avec l’Inde et la Turquie, marquant une intensification de sa stratégie d’exportation de technologies nucléaires. Le directeur général de Rosatom, Alexey Likhachev, a précisé que ces négociations incluent plusieurs types d’infrastructures, dont des centrales classiques et des unités flottantes.
Ces discussions surviennent alors que le chantier de la centrale d’Akkuyu, en Turquie, avance sans interruption. Selon Rosatom, le projet bénéficie d’un soutien politique constant, mais c’est désormais la perspective de nouveaux partenariats qui attire l’attention du secteur. Likhachev a confirmé que des pourparlers sont en cours pour initier un second projet sur le territoire turc, sans révéler les détails du site ou du calendrier.
Projets flottants et réacteurs avancés en discussion avec l’Inde
En parallèle, Rosatom a présenté à l’Inde une proposition de coopération pour la construction de petites centrales nucléaires flottantes. Cette technologie, conçue pour alimenter des zones isolées ou à faible densité, représente un axe d’innovation important pour le groupe russe. Likhachev a également évoqué la possibilité d’une participation indienne à des projets énergétiques localisés dans le nord de la Russie.
L’Inde, qui cherche à renforcer son indépendance énergétique tout en diversifiant ses approvisionnements, étudie ces offres dans le cadre de sa politique nucléaire nationale. Le pays a été sollicité pour collaborer sur des technologies de quatrième génération, incluant des réacteurs à neutrons rapides et des cycles de combustible fermés.
Convergence sur les technologies émergentes
Au-delà du nucléaire conventionnel, Rosatom explore avec New Delhi des coopérations dans le domaine des technologies quantiques. Likhachev a indiqué que ces discussions s’inscrivent dans le cadre des plateformes multilatérales existantes, notamment au sein du groupe BRICS, où la Russie constate un intérêt soutenu de la part de l’Inde.
L’ensemble de ces initiatives reflète la volonté de Moscou d’élargir ses débouchés à l’international, en misant sur des marchés stratégiques capables d’investir dans les technologies de rupture. Les prochaines annonces pourraient porter sur des contrats pluriannuels incluant à la fois l’ingénierie, la formation et la gestion du combustible.