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Robot Veolia Boom Prêt pour Fukushima à l’Été 2021

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Le robot Veolia « Boom » devrait être déployé à partir de l’été 2021 dans le réacteur 2 de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi. Il est le résultat de recherches et d’innovations dans la robotique de l’entreprise. À ce stade, ce nouveau robot prouve que les délais de démantèlement initiaux, prévus sur 40 ans, semblent impossibles à tenir. Zoom sur les robots qui se succèdent à Fukushima. Après le Fukushima Inspection Manipulator (FIM) en 2012 et le Fukushima Repair Manipulator (FRM) en 2016, le robot Veolia « Boom » en 2021.

 

Robot Veolia : l’innovation au service de Fukushima

En 2011, le séisme et le tsunami qui ont ébranlé le Japon, ont aussi dévasté la centrale nucléaire de Fukushima. Non seulement, ces événements ont été à l’origine de la fusion des cœurs de trois des six réacteurs. Mais ils ont également provoqué la perte de refroidissement de 4 piscines d’entreposage de combustibles usés.

Il a fallu réagir vite et faire appel à des entreprises spécialisées dans la décontamination et le démantèlement. En ce sens, il a été nécessaire de remplir l’enceinte de confinement primaire d’eau avant de continuer les travaux. C’est pourquoi la Tokyo Electric Power Company Holdings (TEPCO) s’est associée à Veolia.

Ensemble, ils ont pour objectif de nettoyer l’eau contaminée présente sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

Fukushima Inspection Manipulator (FIM) et Fukushima Repair Manipulator (FRM)

Ainsi, Veolia Nuclear Solutions a développé et délivré des systèmes de manipulateurs robotisés longue portée. Ils sont appelés Fukushima Inspection Manipulator (FIM) et Fukushima Repair Manipulator (FRM). Et sont composés d’un bras manipulateur, d’un système de gestion des câbles, d’outils de découpe et de véhicules télécommandés.

 

Déploiement des robots en 2012 et 2016

Leur mission consiste à inspecter et réparer les fuites présentes dans les niveaux inférieurs du réacteur de l’unité 2 à Fukushima. Dans un premier temps, le FIM a été déployé au premier étage du bâtiment. Il a donc inspecté les tubes de ventilation et l’enceinte de confinement placée sous eau.

En 2016, le FRM a ensuite été déployé dans les mêmes emplacements que le FIM. Il a alors été chargé de découper à travers les tubes PCV et la ventilation au moyen de diverses méthodes de découpe. Avec un jet d’eau haute pression notamment.

Une fois l’accès aux tubes pratiqué, un autre outil personnalisé devrait être déployé. Ce dernier apporte un sac gonflable et un agent de scellement à prise rapide. Le but est de colmater chacun des 8 tubes de ventilation et empêcher ainsi toute fuite par la suite.

 

Robot « Boom » : re-cartographier pour faire avancer le démantèlement

Aujourd’hui, Veolia développe son nouveau bras articulé : le « Boom ». Il fait 21 mètres et est constitué de sept articulations et dix-huit degrés de liberté. Conçu à Abingdon (Royaume-Uni) par Veolia, il devrait être envoyé au Japon cet été.

« Boom » a été pensé pour répondre plus efficacement aux objectifs du FMI. TEPCO et Mitsubishi Heavy Industries, co-concepteur du robot, seront alors chargés des essais. Si son efficacité est avérée, il devrait être utilisé dès 2022 et établira la cartographie précise du site.

 

Extraction totale du corium estimée entre 2041 et 2051

Le déploiement de ce robot allonge à nouveau le délai de démantèlement. En effet, TEPCO avait initialement prévu que cela prendrait une quarantaine d’années.

« Je regrette que nous n’ayons pas pu procéder à cette étape comme le précisait notre feuille de route », a notamment déclaré Akira Ono, responsable de la société TEPCO, lors d’une conférence de presse tenue le 24 décembre 2020. Il avait alors annoncé le report d’un an de l’extraction des débris radioactifs des réacteurs endommagés. Cette étape devait démarrer avant fin 2021.

Mais les chantiers d’évacuation des trois piscines prévus pour être achevés vers 2020/2021 sont complexes. Selon le média Sfen, ils devraient finalement être terminés dans près de 10 ans. 

Quant à l’extraction totale du corium, elle est estimée entre 2041 et 2051. Il faudra donc attendre jusque-là, avant de procéder au démantèlement des réacteurs en eux-mêmes.

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