Les dernières données de l’OPEC+ révèlent une production en légère hausse en mars, malgré les efforts de l’Arabie Saoudite pour une stricte conformité. Les résultats de l’enquête de S&P Global indiquent une situation de marché potentiellement instable.
Contexte de production et conformité
En mars, l’OPEC+ a produit 41,25 millions de barils par jour, en hausse de 40 000 barils par jour par rapport à février. Ce chiffre comprend une augmentation de 80 000 b/j pour l’OPEP à 26,66 millions b/j, contrebalancée par une baisse de 40 000 b/j par ses alliés. Cette période a marqué le troisième mois de coupes de production volontaires visant à réduire l’offre de 700 000 b/j au premier trimestre 2024.
Dépassements et efforts de conformité
Plusieurs pays, notamment l’Irak et le Kazakhstan, ont produit au-delà de leurs objectifs. L’OPEC+ a enregistré une production de 165 000 b/j au-dessus du quota en mars, avec un taux de conformité de 97,9%. L’Irak, les Émirats Arabes Unis, et le Gabon ont notamment dépassé leurs quotas, avec des surplus respectifs de 280 000 b/j, 40 000 b/j et 50 000 b/j.
Projections économiques et impacts
Les prix du pétrole ont grimpé, avec le Brent daté évalué à 92,20 $/b le 8 avril, contre 87,50 $/b le 1er mars. Cette hausse intervient avant l’extension des coupes volontaires annoncée, signalant une demande plus forte que prévu qui pourrait stimuler la production au-delà de l’OPEC+. S&P Global prévoit une offre croissante de pays non-OPEC+ comme les États-Unis, le Canada, et Guyana, avec un ralentissement de la croissance de la demande en fin 2024 et début 2025.
Défis futurs et stratégies de l’OPEC+
Face à l’augmentation de la production non-OPEC et des risques géopolitiques en Europe et au Moyen-Orient, l’OPEC+ prévoit de maintenir ses coupes agressives jusqu’à mi-2024. Les prochaines réunions de l’OPEC+ le 1er juin pourraient ajuster les quotas basés sur les capacités actuelles, ce qui pourrait générer de nouvelles tensions.
Le panorama actuel de l’OPEC+ révèle des défis de conformité et de stratégie face à un marché énergétique global en pleine évolution. Les décisions futures et les ajustements de quotas seront cruciaux pour stabiliser les marchés pétroliers mondiaux.