La nuit de mardi à mercredi a vu l’adoption définitive de la réforme nucléaire par le Sénat, avec 233 voix favorables contre 109. « La réforme permettra d’accélérer la construction de nouveaux réacteurs, » a déclaré Nicolas Dragon, député RN, justifiant le revirement de son parti qui avait précédemment rejeté la mesure.
Détails de la fusion et ses implications
La fusion de l’ASN et de l’IRSN crée l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), qui sera opérationnelle en 2025. « Avec ce texte, nous permettons à nos talents de se concentrer sur les enjeux prioritaires de sûreté tout en conservant nos exigences en la matière, » a expliqué Roland Lescure, ministre de l’Industrie. Cependant, les syndicats expriment des inquiétudes, arguant que « IRSN démantelé, sûreté en danger, » lors de manifestations contre la fusion.
Réactions politiques et critiques
Les détracteurs de la réforme, comme le député Benjamin Saint-Huile et le député communiste Sébastien Jumel, critiquent vivement la réforme. « C’est catastrophique ou très éclairant sur votre incompétence, » a lancé Saint-Huile au RN, tandis que Jumel souligne que le projet « ne répond à aucune justification technique ou scientifique. »
Impact sur l’expertise et l’indépendance
Le rapporteur Jean-Luc Fugit de Renaissance et la députée socialiste Anna Pic ont évoqué les implications du projet pour l’expertise et l’indépendance. Pic a critiqué la possibilité que « un même agent pourrait intervenir en tant qu’expert sur un dossier une semaine, puis prendre la casquette de décisionnaire la semaine suivante sur un autre, » mettant en doute la séparation effective des fonctions.
Perspectives futures et surveillance
La nouvelle ASNR sera sous haute surveillance. « L’autorité unique sera surveillée comme le lait sur le feu, » promet Fugit, assurant que le projet de règlement intérieur sera présenté aux parlementaires, une mesure visant à maintenir la transparence et l’intégrité de l’entité.
La fusion des autorités de sûreté nucléaire en France introduit des changements significatifs dans la gestion de la sûreté nucléaire, avec des promesses d’efficacité accrue et des craintes de compromission de l’indépendance.