Rachat de General Electric par EDF: Une affaire géopolitique

Le rachat de la branche nucléaire de General Electric par EDF, initialement une négociation financière, se heurte désormais à des enjeux géopolitiques majeurs.

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Le processus de rachat de la branche nucléaire de General Electric (GE) par EDF s’oriente désormais vers des questions géopolitiques, dépassant les précédentes barrières financières. Robert Poggi, directeur à l’Action régionale d’EDF en Bourgogne-Franche-Comté, a révélé lors d’une conférence à Dijon que le dossier n’est plus entravé par des négociations financières mais confronté à des enjeux géopolitiques impliquant les États-Unis, la France, et la Russie. Cette complexité survient alors que GE, connu pour ses turbines Arabelle essentielles aux centrales nucléaires, compte parmi ses clients le groupe russe Rosatom, soulevant des interrogations dans le contexte actuel des sanctions contre la Russie.

Incertitudes et réactions locales face au rachat

L’incertitude autour du calendrier de finalisation du rachat suscite l’inquiétude chez les salariés de GE à Belfort, ainsi que parmi les élus locaux. Le climat de tension et de méfiance s’accroît, exacerbé par un manque de communication sur l’avancement du dossier. Les préoccupations sont particulièrement vives en raison de l’importance de l’emploi dans la région, avec environ 3.400 salariés concernés globalement par le rachat, dont plus de 1.300 à Belfort. Les réactions incluent des regrets exprimés par plusieurs élus LR locaux sur le manque de progrès apparent dans ce dossier crucial.

Contexte historique et ambitions nucléaires françaises

Le rachat envisagé s’inscrit dans un contexte plus large de la politique nucléaire française, marquée par l’annonce d’un « accord d’exclusivité » entre EDF et GE en février 2022. Cette initiative est alignée avec la relance d’un vaste programme nucléaire français annoncée par le président Emmanuel Macron depuis Belfort, région historiquement liée à l’industrie énergétique depuis l’acquisition controversée de la branche énergie d’Alstom par GE en 2015, sous la supervision de Macron alors ministre de l’Économie.

Des implications profondes pour l’industrie nucléaire

Le rachat soulève des questions sur l’avenir de l’industrie nucléaire française, notamment sur l’autonomie technologique et la sécurité énergétique du pays. La présence de Rosatom parmi les clients de GE met en lumière les interdépendances complexes de l’industrie nucléaire mondiale, ainsi que les défis posés par les sanctions internationales et les relations diplomatiques. Ces enjeux s’inscrivent dans un débat plus large sur la souveraineté énergétique et les stratégies de décarbonation.

Alors que le cadre d’EDF exprime un optimisme prudent, l’incertitude est exacerbée par les prochaines élections américaines. Le dossier de rachat, au-delà de ses implications économiques et industrielles, devient un symbole des tensions et des alliances internationales, mettant en évidence les défis auxquels sont confrontés les acteurs du secteur nucléaire dans un paysage géopolitique en évolution.

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