Les quotas de l’OPEP+ constituent les limites de production de pétrole des pays membres de l’organisation. L’Arabie Saoudite et le Koweït réaffirment être en phase avec ceux qui leur ont été fixés.
Les quotas OPEP+ constituent les limites de production
Le 4 novembre 2021, l’OPEP et ses alliés (dont la Russie) ont réaffirmé leurs plans pour une modeste augmentation de la production de 400.000 b/j en décembre 2021. Repoussant ainsi les plaintes de clients clés comme les États-Unis, le Japon et l’Inde, selon lesquelles l’alliance devrait pomper davantage.
Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a déclaré que le royaume disposait d’une capacité de production de réserve « très confortable », mais qu’il ne voyait pas la nécessité de mettre sur le marché des approvisionnements supplémentaires au-delà de ce que l’OPEP+ a déjà convenu.
« Le problème est que ce n’est pas une question de pétrole, c’est une question de gaz, de GNL, de charbon, et de disponibilité de l’électricité. C’est la partie la plus malheureuse que les gens ne comprennent pas. Et ils essaient de rejeter le problème sur le pétrole alors que le pétrole est la moindre des sources du problème. », déclare-t-il.
Les pays ne respectent pas leurs quotas
En réalité, plusieurs membres de l’OPEP+, dont l’Arabie Saoudite et le Koweït, n’ont pas été en mesure de produire à hauteur de leurs quotas ces derniers mois.
Le Royaume saoudien n’a en effet produit que 9,78 millions de b/j en octobre 2021, alors que son plafond était de 9,81 millions de b/j. Le pays revendique par ailleurs une capacité de production maximale d’environ 12 millions de b/j. De son côté, le Koweït a déclaré que sa production était de 2,5 millions de b/j au cours d’octobre 2021, soit un tout petit peu moins que son quota de 2,51 millions de b/j.
Par conséquent, la production de pétrole de l’ensemble de l’OPEP+ est inférieur au cadre prévu. En revanche, les ministres de l’OPEP+ ont déclaré qu’ils respecteraient les quotas de chaque membre et n’essaieraient pas de se voler des parts de marché.
L’harmonie de l’OPEP+ mise à mal
Le prince saoudien Abdulaziz bin Salman a déclaré qu’il voulait être « très respectueux » du groupe. Tandis que son homologue koweïtien Mohammed al-Fares a déclaré qu’enfreindre les quotas pourrait perturber l’harmonie de la coalition.
En outre, les ministres de l’OPEP+ se réuniront le 2 décembre 2021 pour débattre d’une nouvelle augmentation de 400.000 b/j pour janvier 2022.
D’un déficit de l’offre vers un excédant
Plusieurs ministres ont fait remarquer que de nombreuses prévisions indiquent que le marché passera d’un déficit de l’offre à un excédent au cours des prochains mois. Et ce, en raison de facteurs de consommation saisonniers et du début de l’entretien hivernal des raffineries.
Cela a donné lieu à certaines spéculations selon lesquelles l’alliance OPEP+ pourrait interrompre ses augmentations de production mensuelles. Le Prince Abdulaziz bin Salman a toutefois déclaré qu’il espérait ne pas en arriver à ce stade.
« Nous espérons que l’économie mondiale continuera de croître et que, par conséquent, la demande augmentera également », a-t-il déclaré. « Essayons tous d’être optimistes, car c’est ce dont nous avons besoin ».
Il existe ainsi des tensions au sein de l’OPEP+. Certains pays veulent une production de brut plus importante pour faire baisser les coûts. Cependant, l’harmonie entre les pays de l’OPEP+ doit rester intacte pour réussir la transition énergétique mondiale.