La prospection gazière ravive donc les tensions entre européens et turcs. La Turquie revendiquant un plateau maritime conséquent empiétant sur les espaces maritimes grecques et chypriotes, et sur lequel le futur câble devrait passer.
Prospection gazière : la Turquie enjoint que l’on réclame son autorisation
Un câble de 1500 km pouvant transporter jusqu’à 2000 MW
Ankara a adressé une note diplomatique à la Grèce, l’UE et Israël, leur enjoignant d’obtenir son autorisation pour tous travaux en Méditerranée orientale. La Turquie réagit ainsi à l’accord signé le 8 mars entre Chypre, la Grèce et Israël sur l’installation d’un câble électrique sous-marin. Long de 1500 kilomètres, ce dernier permettrait le transport de 2000 MW entre les réseaux électriques des trois pays.
La Turquie empièterait sur des zones maritimes grecque et chypriote
La Turquie souveraine suite à un traité conclu avec la Libye ?
Se basant sur les plans publiés de ce projet, la Turquie affirme que le câble passera par son plateau continental. Le pays revendique en effet un large espace maritime empiétant sur les zones reconnus comme appartenant à la Grèce et à Chypre. Ankara avait fait établir sa souveraineté sur cette zone dans le cadre d’un traité conclu avec la Libye en 2019.
Regain de tensions à la veille de négociations ?
Assistons-nous à un regain de tension entre la Turquie et la Grèce alors que les deux pays viennent d’entreprendre des pourparlers ? Une première réunion entre diplomates avait en effet eu lieu le 25 janvier, après cinq ans d’interruption des relations entre les deux pays. Et dernièrement, plusieurs explorations gazières turques dans la zone disputée avaient provoqué en 2020 la plus grave crise diplomatique entre Athènes et Ankara depuis 1996.