Projets d’hydrogène renouvelable d’ici à 2030 par l’entreprise indienne Avaada

L'entreprise indienne Avaada ambitionne de développer des projets intégrés d'hydrogène renouvelable et d'ammoniac vert pour répondre à la demande mondiale. Elle cherche activement du financement et attire des investisseurs majeurs, tout en explorant les opportunités de production d'électrolyseurs dans le cadre de l'initiative nationale pour l'hydrogène vert en Inde.

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L’entreprise indienne d’énergie renouvelable Avaada prévoit des projets d’hydrogène renouvelable intégré verticalement et des projets dérivés, le premier devant être opérationnel d’ici 2026-2027, a déclaré le président d’Avaada, Vineet Mittal, à S&P Global Commodity Insights le 16 août.

Expansion ambitieuse : Avaada investit dans l’ammoniac et l’hydrogène renouvelable en Inde

La société basée à Mumbai a signé un protocole d’accord avec l’État indien du Rajasthan pour une usine d’ammoniac renouvelable de 1 million de tonnes par an et a récemment signé un autre protocole d’accord avec le certificat d’énergie renouvelable (CER) du gouvernement fédéral pour un prêt de 2,44 milliards de dollars.

« Le groupe Avaada prévoit d’ajouter d’importantes capacités de production de carburants verts d’ici à la fin de 2030 – il s’agira d’une combinaison d’hydrogène/ammoniac vert, de méthanol renouvelable, de carburant aviation durable et de tout autre dérivé vert », a déclaré Mittal dans ses réponses écrites aux questions de S&P Global.

Le premier projet devrait être opérationnel dans les 3 à 4 prochaines années et des unités supplémentaires devraient être mises en service avant 2030, a-t-il ajouté. Les fonds levés par le CER proviennent « soit directement, soit via la ligne de crédit de la KfW et de la Banque mondiale », a déclaré Avaada après avoir signé son protocole d’accord le 20 juillet en marge de la réunion des ministres de l’énergie du G20 à Goa. Il financera plusieurs projets d’énergie renouvelable au cours des cinq prochaines années.

Avaada vise 30 GW solaires d’ici 2030 après un accord majeur pour l’ammoniac renouvelable au Rajasthan

Le groupe, qui dispose de 4 GW de centrales solaires opérationnelles, a fait parler de lui en août 2022 lorsqu’il a signé un protocole d’accord avec le Rajasthan pour son projet d’ammoniac renouvelable à Kota, pour un coût de 400 milliards de roupies (4,81 milliards de dollars). Cette unité sera destinée à « répondre à la demande intérieure […] le marché indien est encore en cours de développement et l’avenir semble prometteur », a déclaré Mittal.

Avaada possède également une centrale solaire de 1,25 GW à Bikaner, au Rajasthan. Ses autres centrales solaires se trouvent dans des États tels que l’Uttar Pradesh, le Tamil Nadu, le Karnataka et le Bihar, et elle vise à porter son portefeuille solaire à 30 GW d’ici 2030. Platts a évalué l’ammoniac dérivé renouvelable du Moyen-Orient livré en Extrême-Orient (avec coût et fret élevés) à 786,65 $/mt le 14 août, en hausse de 0,64 % par rapport au mois précédent, selon les données de S&P Global. L’ammoniac dérivé renouvelable du Moyen-Orient évalué par Platts et livré en Europe du Nord-Ouest (avec coût et fret élevés) s’est établi à 802,65 $/mt le 14 août, en hausse de 0,50 % par rapport au mois précédent.

Avaada en quête de financement : Nouveaux projets de combustibles verts en vue

La collecte de fonds se poursuit, Mittal a déclaré que le groupe était à la recherche de fonds supplémentaires pour ses nouveaux projets de combustibles.

« Nous avons levé des fonds propres auprès de Brookfield, principalement pour développer nos projets d’hydrogène vert. En outre, nous sommes également en contact avec de nombreux autres fonds d’investissement pour fournir des capitaux », a-t-il déclaré. « De même, en ce qui concerne la dette, des discussions sont en cours avec de nombreuses banques et institutions financières. »

Brookfield Renewables, par l’intermédiaire de son Brookfield Global Transition Fund, s’est engagé à investir jusqu’à 82,25 milliards de roupies dans le groupe Avaada, selon des informations publiées sur le site web d’Avaada. En outre, Avaada a récemment annoncé la clôture d’un cycle de financement de 107 milliards de roupies.

Global Power Synergy renforce son investissement dans Avaada pour des projets renouvelables ambitieux

Entre-temps, Global Power Synergy Public Company, un actionnaire existant des activités d’Avaada dans le domaine des énergies renouvelables, s’est engagé à augmenter son capital en investissant 24,75 milliards de roupies supplémentaires. Au cours des cinq prochaines années, Avaada est prête à exploiter cet investissement pour lancer des projets d’énergie renouvelable dans toute l’Inde.

« Nous avons levé des capitaux pour tous nos secteurs d’activité : fabrication, énergie renouvelable et production d’hydrogène/ammoniac vert. En raison de clauses de confidentialité avec les investisseurs, nous ne pouvons pas communiquer la répartition entre les différentes activités », a déclaré M. Mittal. « Nous avons remporté l’appel d’offres pour l’incitation liée à la production, qui comprend une installation intégrée de lingots (et) de modules de 3 GW. Nous avons achevé la plupart des travaux préparatoires et sommes en pleine discussion avec quelques États pour l’implantation d’usines de fabrication d’énergie solaire », a-t-il ajouté.

Le gouvernement indien a alloué 195 milliards de roupies à PLI pour la fabrication de modules photovoltaïques solaires à haut rendement dans le budget 2022-23, à la suite de quoi Solar Energy Corp of India a lancé un appel d’offres et annoncé les résultats en mai.

Avaada envisage une implémentation locale pour la production d’électrolyseurs dans le cadre de l’initiative nationale pour l’hydrogène vert

Mittal a déclaré qu’il évaluait l’appel d’offres de SECI pour la fabrication d’électrolyse lancé en juillet dans le cadre du Strategic Interventions for Green Hydrogen Transition Scheme du gouvernement, qui fait partie de la National Green Hydrogen Mission, avec un investissement de 197,44 milliards de roupies jusqu’en 2029-30.

« Le groupe a déjà pris la décision de posséder et de mettre en place une capacité de production d’électrolyseurs en Inde. En ce qui concerne cet appel d’offres, nous sommes en train de l’évaluer […] la décision de participer sera prise au moment opportun », a déclaré M. Mittal.

L’entreprise est agnostique en matière de technologie et choisira l’option d’électrolyse la plus mature et la plus efficace pour obtenir le coût le plus bas de l’hydrogène renouvelable, a-t-il ajouté.

Avaada envisage une portée mondiale pour ses projets d’énergie renouvelable et de molécules vertes

Selon M. Mittal, Avaada est en pourparlers avec plusieurs acheteurs en Inde, dans l’UE et en Asie. Les acheteurs potentiels comprennent un mélange d’utilisateurs finaux des secteurs des engrais, des produits chimiques, de l’acier et du transport maritime, ainsi que des courtiers.

« L’avantage naturel de l’Inde dans les domaines des projets d’énergie renouvelable à faible coût et à grande échelle, du réseau de transmission robuste, de la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée et abondante, des politiques et incitations gouvernementales favorables, de la disponibilité de sources d’énergie renouvelable abondantes, fera de l’Inde l’un des meilleurs pays pour répondre à la demande mondiale de molécules vertes », a déclaré M. Mittal.

L’entreprise prévoit de « prendre la décision d’avoir une présence physique aux États-Unis au moment opportun », bien qu’elle soit désireuse de poursuivre les opportunités d’exportation vers les États-Unis, en particulier pour les modules solaires, a déclaré Mittal, excluant toute possibilité de projet au Moyen-Orient et en Australie pour l’instant.

European Energy triple sa capacité d’électrolyse à Måde avec un nouvel équipement de 8,1 MW

European Energy porte à 8,1 MW la capacité de son site Power-to-X de Måde, avec un nouvel électrolyseur en service et des tests en cours pour une production commerciale en 2026.

Lhyfe prévoit un chiffre d’affaires de EUR10mn en 2025 et réduit ses coûts dès 2026

Lhyfe vise à doubler son chiffre d’affaires l’an prochain, recentre ses priorités industrielles et prévoit une baisse de 30 % de ses coûts à partir de 2026 pour accélérer sa rentabilité.

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