Enbridge acquiert une participation de 30% dans le projet Woodfibre LNG. Elle envisage d’ailleurs d’autres investissements dans le GNL. Ainsi, la société investit davantage dans cette industrie florissante au Canada.
L’investissement dans le projet Woodfibre est d’environ 1,5 milliard de dollars. Enbridge prévoit également de dépenser au moins 2 milliards de dollars pour accroître la longueur et la capacité de son réseau de pipelines T-South. Ce dernier achemine le gaz de schiste de Montney jusqu’à Vancouver. Il pourrait alors atteindre l’installation de Woodfibre, une fois que le projet de GNL sera mis en service en 2027, comme prévu.
En 2028, les nouvelles capacités du pipeline T-South seront de 300 MMcf/j.
Elle souhaite également accroître la capacité de son gazoduc T-Nord de 535 MMcf/j. Le coût de ce projet devrait atteindre près de 1 milliard de dollars. Il doit être achevé en 2026.
De plus, Woodfibre est présenté comme le projet de GNL le moins polluant d’Amérique du Nord. Il dispose d’une capacité de 280 MMcf/j et n’utilisera que de l’hydroélectricité propre pour alimenter ses activités. Sa construction devrait démarrer en 2023.
Le PDG d’Enbridge, Al Monaco, déclare:
« La côte Ouest est très compétitive dans tous les scénarios énergétiques futurs que nous envisageons. […] Cet investissement est un prolongement naturel de notre stratégie de pipeline d’exportation, avec des fondements commerciaux solides. »
Enbridge multiplie les projets
Enbridge a également accepté de dépenser 400 millions de dollars pour son projet Venice Extension. Elle vise à relier Texas Eastern Transmission Co au projet de GNL de Plaquemines, en Louisiane.
La construction du gazoduc Rio Bravo est aussi envisagée. Elle coûterait 1,2 milliard de dollars. Par la suite, les projets d’extension du pipeline Valley Crossing pourraient suivre.
On s’aperçoit ainsi que le pétrole passe au second plan pour Enbridge.
L’année dernière, l’organisme de réglementation de l’énergie du Canada avait rejeté les efforts d’Enbridge pour remanier les contrats du réseau principal. De cette manière, on maintenait le statut de réseau de transport de brut et de GNL comme réseau » transporteur public « .
Le groupe cherche à assurer la certitude des volumes et à réduire la volatilité d’un mois à l’autre. L’objectif est de renforcer les prix du brut canadien.