Le fournisseur d’électricité Hydroption, fragilisé par le bond des prix de l’énergie, a reçu des autorités une notification préalable au retrait de son autorisation d’exercer et va chercher un repreneur, a-t-il indiqué mercredi à l’AFP.
Hydroption cherche un repreneur
L’entreprise, qui opère pour des clients professionnels et non pour des particuliers, a été placée en redressement judiciaire en octobre par le tribunal de commerce de Toulon, où elle a son siège.
Mercredi, elle a dit à l’AFP avoir reçu de la direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) une « notification préalable à son retrait de licence de fournisseur » et indiqué qu’elle allait chercher un repreneur, confirmant une information du Figaro.
Le ministère de la Transition écologique « confirme, mais ne commentera pas plus largement ». « Il s’agit d’une affaire en cours, dont le contenu doit respecter le principe du contradictoire », a fait valoir une porte-parole auprès de l’AFP.
« Il n’a pas été identifié à ce jour de motif justifiant un retrait ou une suspension immédiate de l’autorisation de fourniture d’Hydroption », précise le ministère.
13 TWh en gestion
Selon son site internet, l’entreprise, fondée en 2014, fournit de l’électricité à près de 18.500 sites. Elle revendiquait en 2020 la gestion d’un portefeuille de clients totalisant un volume de plus de 13 térawattheures.
Parmi ses clients, la société comptait encore récemment la Ville de Paris (depuis 2018). Elle avait également signé un contrat sur quatre ans (de 2020 à 2023) de 450 millions d’euros avec la Direction des achats de l’Etat (DAE) pour la fourniture et l’acheminement en électricité renouvelable des ministères et des établissements publics de l’Etat pour 3 TWh, « soit l’équivalent de la consommation annuelle de 375.000 foyers ».
Selon Le Figaro, Hydroption aurait résilié ces deux importants contrats. Le ministère précise avoir désigné « des fournisseurs de secours pour l’électricité afin d’assurer, dans tous les cas, la continuité d’approvisionnement ultérieur de ses clients dans l’hypothèse d’une éventuelle défaillance ».
« Aucun risque de ruputre d’approvisionnement »
« Aucun risque de rupture d’approvisionnement n’est à craindre par un consommateur d’électricité, quel que soit son fournisseur », souligne la même source.
Les prix de gros du gaz et de l’électricité sont actuellement en forte hausse sous l’effet notamment de la reprise économique mondiale. En France, le gouvernement est intervenu pour limiter l’évolution des tarifs réglementés appliqués aux particuliers.