Le Tribunal administratif de Stara Zagora a statué contre la centrale à charbon Maritsa Iztok 2, détenue par l’État bulgare. Ce jugement fait suite à une plainte de Greenpeace Bulgarie et Za Zemiata concernant les permis d’émissions excessives de dioxyde de soufre et de mercure. Cette décision souligne l’obligation de la centrale de respecter les normes environnementales en vigueur pour continuer son exploitation.
Implications environnementales et sanitaires
La région du sud-est de la Bulgarie, abritant la centrale Maritsa Iztok 2 et quatre autres centrales au charbon, souffre de pollution chronique au dioxyde de soufre. Le jugement pointe du doigt l’omission d’évaluer l’impact total des émissions sur la santé humaine et l’environnement. Cette situation met en lumière le dilemme entre intérêts économiques et protection de la santé publique.
Un système d’autorisations défaillant
Les autorités environnementales sont critiquées pour avoir systématiquement violé la législation. Les permis accordés ne prenaient pas en compte des données cruciales sur la pollution, répétant les erreurs dans d’autres centrales telles que AES-3C Maritsa Iztok 1 TPP et Contour Global Maritsa Iztok 3 TPP. Ce modèle de non-conformité révèle un manque flagrant de rigueur dans la gestion environnementale.
Conséquences pour la centrale de Maritsa Iztok 2
Pour continuer à opérer, Maritsa Iztok 2 doit se soumettre à un nouveau processus d’autorisation respectant les normes modernes de pollution. Les solutions envisageables incluent la réduction de la capacité de la centrale ou la limitation de ses heures de fonctionnement. Actuellement, la centrale fonctionne à environ 30% de sa capacité, reflétant ses difficultés à trouver des acheteurs pour son électricité coûteuse.
La viabilité économique de Maritsa Iztok 2 est remise en question. La centrale, qui a connu un bref moment de profitabilité en 2022 grâce à la crise énergétique, dépend désormais de l’État pour survivre. Cette dépendance met en évidence la nécessité urgente de réformes dans le secteur énergétique bulgare, notamment la décommission des capacités fossiles.