Pezeshkian s’attaque aux subventions à l’essence en Iran, un pari risqué

Le président iranien Masoud Pezeshkian propose de réformer les subventions à l'essence, une initiative qui pourrait bouleverser l'économie et la stabilité sociale dans un contexte politique déjà tendu.

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Masoud Pezeshkian, élu président de l’Iran en 2024, met en avant la nécessité de réformer les subventions à l’essence, une mesure qui pourrait avoir des conséquences majeures pour l’économie iranienne. L’Iran, qui subventionne massivement l’essence, maintient les prix du carburant à un niveau extrêmement bas, un dispositif qui coûte des milliards de dollars au gouvernement chaque année. Ces subventions, bien qu’elles aident à maintenir un certain niveau de stabilité sociale, sont de plus en plus perçues comme insoutenables dans le contexte économique actuel.
Le président Pezeshkian, en tant que réformiste, s’est montré critique envers les politiques économiques populistes de ses prédécesseurs, qu’il accuse d’avoir aggravé les problèmes économiques du pays. Cependant, il est conscient que toute modification des subventions à l’essence pourrait provoquer une réaction violente de la population. En 2019, une augmentation des prix de l’essence avait déclenché des manifestations massives à travers le pays, exacerbant les tensions sociales déjà présentes. La répression qui avait suivi avait fait de nombreuses victimes et creusé un fossé encore plus profond entre le régime et la population.

Un impact potentiel sur l’économie et le pouvoir d’achat

Les subventions actuelles sur l’essence sont un pilier de l’économie iranienne, mais elles représentent également une charge financière insoutenable pour l’État. L’inflation galopante et la dévaluation continue du rial ont déjà fortement affaibli le pouvoir d’achat des Iraniens. Une augmentation des prix de l’essence, qui pourrait atteindre jusqu’à 500 000 rials par litre selon certaines sources proches du gouvernement, aurait un effet dévastateur sur le coût de la vie, notamment en augmentant les coûts de transport et les prix des biens de consommation de base.
Pour les professionnels du secteur énergétique, cette réforme pourrait entraîner une reconfiguration majeure du marché intérieur du carburant en Iran. La question de la viabilité à long terme des subventions, dans un contexte de crise économique et de sanctions internationales, est devenue centrale. Pezeshkian doit ainsi trouver un équilibre entre la nécessité de réduire les dépenses publiques et l’impératif de maintenir la paix sociale.

Les enjeux politiques de la réforme des subventions

La proposition de Pezeshkian de réduire les subventions à l’essence soulève également des questions sur la stabilité du régime iranien. Le régime des mollahs, dominé par les élites religieuses et les Gardiens de la Révolution, dépend fortement de ces subventions pour maintenir l’ordre social. Une réduction brutale de ces subventions pourrait affaiblir la légitimité du gouvernement, en particulier si elle entraîne une nouvelle vague de protestations comme en 2019.
Bien que Pezeshkian soit un réformiste, il opère au sein d’un système politique complexe où toute tentative de réforme économique majeure peut être perçue comme une menace par les factions conservatrices du régime. Ces dernières, qui bénéficient indirectement des subventions actuelles, pourraient résister à tout changement perçu comme déstabilisateur pour leurs intérêts.

Un avenir incertain pour l’économie iranienne

L’Iran se trouve à un moment critique. La réforme des subventions à l’essence, bien que nécessaire pour éviter une faillite budgétaire à long terme, pourrait avoir des conséquences imprévisibles. Les professionnels du secteur surveillent de près les développements, conscients que la manière dont cette réforme sera mise en œuvre déterminera l’avenir économique et politique du pays. Si Pezeshkian réussit à mener ces réformes tout en maintenant la stabilité sociale, il pourrait renforcer sa position au sein du régime. Cependant, un échec pourrait entraîner une crise profonde, mettant en péril non seulement son gouvernement, mais aussi la survie du régime des mollahs.

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