Selon S&P Global Commodity Insights, le ministère russe des affaires étrangères s’exprime sur la question du pétrole dans un communiqué du 2 juin. Les dernières sanctions de l’UE restreignent les importations de pétrole russe. De plus, elles interdisent les livraisons maritimes. Ce constat fait dire du côté de la diplomatie russe que ces sanctions entraîneront une nouvelle hausse des prix.
Un marché du pétrole incertain
Les prix du pétrole connaissent une grande volatilité ces derniers mois. L’invasion de l’Ukraine par la Russie accroît les risques pour la sécurité de l’approvisionnement en pétrole. De facto, la guerre déclenche des sanctions sur les achats de pétrole russe.
Le cours du Brent s’évaluait à 100,49 $/b selon les données de S&P Global Commodity Insights le 23 février. Cette date correspond à la veille de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ensuite, il grimpait jusqu’à 137,64 $ le 8 mars avant de redescendre. Son cours était pour la dernière fois évalué à 122, 96 $/b le 1er juin.
Cette incertitude sur le marché se renforce par les sanctions européennes sur le pétrole russe. Ainsi, le 30 mai, les dirigeants européens décidaient d’interdire la plupart des importations de pétrole russe. Cette stratégie est contre-productive pour la diplomatie russe qui déclare :
» Les décisions de l’UE d’exclure partiellement le pétrole russe et d’interdire l’assurance des navires marchands russes risquent de provoquer de nouvelles hausses de prix. Cela va déstabiliser les marchés de l’énergie et de perturber les chaînes d’approvisionnement. »
Le maintien du transport terrestre
Les livraisons via l’oléoduc Druzhba échappent à cette interdiction européenne. Cela permet à des pays comme la Hongrie, la Slovaquie et la République Tchèque de continuer à recevoir le pétrole russe. Ces pays sont très dépendants de la Russie dans leur approvisionnement en pétrole. Environ 300 000 b/j continueront d’être acheminés vers ces pays.
Peter Szijarto, ministre hongrois des affaires étrangères et du commerce, déclare le 2 juin que les importations hongroises s’élèvent à environ 20 000 mt/jour. Ce nombre montre l’importance de cette énergie pour la Hongrie.
Enfin, M. Szijarto explique la position hongroise au nom du respect des contrats entre les parties :
« Nous avons un approvisionnement très stable de cette quantité de pétrole sur une base quotidienne. Donc ce sur quoi nous comptons, c’est que les livraisons seront conformes au contrat. »