La hausse des cours du pétrole provoquée par la reprise économique mondiale pourrait connaître un répit grâce à l’augmentation de l’offre, notamment du côté des États-Unis, estime l’Agence internationale de l’énergie (IEA) mardi.
L’IEA annonce un marché tout de même tendu
« Le marché pétrolier mondial reste tendu selon toutes mesures mais un répit dans les hausses des cours pourrait être à l’horizon », estime l’agence dans son rapport mensuel. « Contrairement aux espoirs exprimés à la COP26 de Glasgow, ce n’est pas parce que la demande décline mais plutôt en raison de la hausse de la production de pétrole », précise-t-elle.
Les cours se sont jusqu’à présent appréciés avec le redémarrage de l’économie mondiale, tandis que l’offre des pays producteurs restait restreinte. Le baril a pris quelque 20 dollars entre la fin août et la mi-octobre, avant d’atteindre un plateau ces dernières semaines autour de 80 dollars.
La production « augmente déjà »
Mais la donne a changé et la production « augmente déjà », note l’IEA : elle a ainsi progressé de 1,4 million de barils par jour (mb/j) en octobre – dont la moitié grâce à la reprise de la production américaine – pour atteindre un total de 97,7 mb/j.
Encore 1,5 mb/j supplémentaires sont attendus en novembre et décembre, là encore avec l’offre américaine, et ce, même si l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés temporisent face aux appels à augmenter plus vite leur offre.
Les perspectives de demande inchangées
Coté demande, l’IEA a laissé ses perspectives quasi inchangées pour cette année et 2022, attendant une progression de 5,5 mb/j et 3,4 mb/j respectivement.
L’appétit pour l’or noir se renforce avec la consommation d’essence et le retour du trafic aérien international permis par la réouverture des frontières de nombreux pays. Mais cela est tempéré par « de nouvelles vagues de Covid en Europe, une faible activité industrielle et des cours du pétrole plus élevés », note l’IEA.