La France a appelé lundi les pays producteurs de pétrole à augmenter leur production de “manière exceptionnelle”. Elle a plaidé pour une “diversification des approvisionnements” vers l’Iran et le Venezuela pour freiner l’envolée des prix à la pompe provoquée par la guerre en Ukraine.
“Nous avons besoin que les pays producteurs produisent davantage de manière exceptionnelle”, le temps de passer le cap de la crise. Toutefois, “l’objectif de la neutralité carbone restant clairement réaffirmé”, a déclaré la présidence française en marge du sommet du G7 à Elmau en Allemagne.
Le président américain Joe Biden doit en discuter lors de sa visite en Arabie saoudite en juillet. Son homologue français Emmanuel Macron est aussi “en contact” avec le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, ainsi que le nouveau président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed, a relevé l’Élysée.
D’autres prises à explorer
“Il y a des ressources ailleurs qu’il faut aller explorer aussi”, a poursuivi la présidence française. “La négociation sur le dossier nucléaire iranien est aujourd’hui bouclée en ce qui concerne le nucléaire mais ne l’est pas en ce qui concerne la relation entre l’Iran et les États-Unis sur une question spécifique, les sanctions américaines liées au terrorisme”, a-t-elle dit.
“Donc il y a un nœud à dénouer le cas échéant” afin que le pétrole iranien puisse être “remis sur les marchés”, a-t-elle souligné. “Le pétrole vénézuélien doit aussi pouvoir être remis sur le marché”, a poursuivi l’Élysée.
Ces deux pays sont sous le coup de sanctions américaines. La France est par ailleurs favorable à la proposition américaine de plafonnement des prix du pétrole (“price cap”). Cependant, elle juge nécessaire de l’élargir au gaz et à tous les acteurs du marché.
“Le principe d’un price cap est acceptable, il peut être soutenu mais son mode d’emploi est assez incertain. Il faut qu’il soit le plus large possible”, a estimé la présidence française. Elle appelle à des “discussions approfondies”.