Pétrole Iranien: le Retour après l’Embargo

Le pétrole Iranien n’a pas le vent en poupe alors que le pays espère un allègement courant septembre 2021 des sanctions internationales.|Le pétrole Iranien n’a pas le vent en poupe alors que le pays espère un allègement courant septembre 2021 des sanctions internationales.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le pétrole Iranien n’a pas le vent en poupe. Alors que le pays espère un allègement courant septembre 2021 des sanctions internationales qui réduisent ces exportations, le secteur pétrolier semble en proie à de nombreuses interrogations.

 

Pétrole Iranien : fin de la commercialisation facile

Le secteur pétrolier Iranien demeure sous le joug d’un embargo amorcé par le président américain Donald Trump en 2018. Ces sanctions sont directement liées aux négociations sur le nucléaire d’Iran, rejetées en bloc par l’administration américaine lors du mandat de Donald trump.

Si l’élection de Joe Biden est porteur d’espoir pour un retour à la normale, le marché a grandement changé. En juin 2021, le sixième cycle de négociation sur le nucléaire iranien s’est terminé à Vienne sans arriver à un accord. Alors que les négociations sont bien avancées, les États-Unis maintiennent leurs exigences. Les Américains conditionnent en effet la levée des sanctions à un abaissement du niveau d’enrichissement de l’uranium Iranien.

 

Un marché différent d’avant l’embargo

Pour les experts du secteur pétrolier Iranien, l’ère de la “commercialisation facile” du pétrole est terminée pour l’Iran. Ce terme renvoie à la situation pré-embargo, où l’Iran était l’un des leaders incontesté des exportations pétrolières. Les autres producteurs et membres de l’OPEP ne se sont pas fait prier pour s’emparer des marchés abandonnés par l’Iran après 2018.

Ses principaux concurrents sont avant tout régionaux. Le secteur pétrolier Iranien s’est spécialisé dans la production de pétrole brut lourd et moyennement acide. Son principal grade d’exportation est l’Iran Light, d’une teneur en soufre d’1,46 % pour une gravité API de 33,6.

C’est un secteur concurrentiel, où sont présents la majorité des poids lourds du secteur pétrolier. On retrouve des pays producteurs comme la Russie ou le Venezuela. Mais aussi de nombreux alliés, membres de l’OPEP tel que l’Arabie Saoudite ou l’Irak.

 

L’OPEP augmente ses quotas

Pour l’instant, l’embargo international sur le pétrole Iranien n’est pas encore totalement levé. Si un allègement des sanctions est prévu, l’Iran devrait combler son retard sur les membres de l’OPEP. Ces derniers ont annoncé une augmentation des exportations pétrolières de 1,4%.

Cette augmentation intervient dans un contexte mondial de reprise économique. La crise sanitaire à fait largement chuté la demande en pétrole à travers le monde. L’atténuation de cette crise est actuellement assortie d’une flambée des prix de l’essence.

 

1 million de barils par jour en plus

Ces paramètres ont poussé les dirigeants de l’OPEP à prendre de nouvelles mesures afin de répondre à cette forte demande. Depuis le mois d’avril 2021, l’OPEP a augmenté sa production d’environ 1 million de barils par jour. La Russie et l’OPEP ont d’ores et déjà prévu d’augmenter leur production 400.000 barils par jours (bpj) par mois jusqu’à la fin 2022. Pour l’heure l’Iran suit timidement la tendance, avec une légère augmentation de 50.000 bpj.

L’allègement des sanctions est prévu pour septembre/octobre. Il devrait permettre de passer de 750.000 bpj en juillet à 1,3 million b/j en décembre et 1,7 million b/j en mars 2022. Toutefois, à la même date, la production de l’Opep augmenterait de 3,2 millions de barils par jour selon les estimations.

 

Un contexte international particulier

Actuellement, au sein de l’OPEP, les relations ne sont pas au beau fixe entre les principaux leaders de l’alliance. En effet, l’Arabie saoudite et les UAE se font face sur les questions d’augmentations des quotas de production. Leur désaccord paralyse pour l’instant le cartel pétrolier.

De son côté, l’Iran doit aussi affronter de nombreuses crises. Sociale tout d’abord, car l’économie du pays, reposant majoritairement sur l’exportation pétrolière, demeure miné par l’embargo. Internationale également, puisqu’elle est accusée par les États-Unis, la Grande-Bretagne et Israël d’avoir attaqué un tanker appartenant à une société israélienne.

Ces accusations sont niées en bloc par l’Iran. Cela assombrit quelque peu les perspectives d’allègement des sanctions internationales évoquées précédemment. De plus, l’élection du nouveau président ultra conservateur Raïssi interroge sur la teneur des futures discussions entre l’Iran et ses partenaires occidentaux.

 

L’Iran vers de nouveaux marchés

La National Iran Oil Company ( NIOC ) se tourne donc vers l’Asie afin de trouver de nouveaux marchés. Déjà lors de l’embargo, la Chine continue à continuer à se fournir en Iran pour son pétrole, tout comme le Venezuela.

Les dirigeants de la NIOC ont récemment annoncé que la compagnie d’état négocie actuellement avec des nouveaux partenaires d’Asie du Sud Est. Ces pays sont les Philippines, la Thaïlande ou encore le Vietnam. Ils viennent s’ajouter aux clients traditionnels asiatique que sont l’Inde, la Corée du Sud ou encore la Chine.

Le marché du pétrole iranien doit donc relever plusieurs défis au cours des prochains mois. Le pays doit se préparer à faire son retour dans un marché qui a grandement changé depuis sa mise sous embargo international en 2018. Elle doit également faire face à une concurrence toujours plus accrue, qui ne compte pas laisser de miettes.

Enfin, elle doit faire face à un contexte international qui demeure toujours particulier. Face à ces différents enjeux, la recherche de nouveaux partenaires en Asie est plus que jamais nécessaire.

TotalEnergies renforce sa position au Nigeria avec 90 % d’intérêt dans OPL257

TotalEnergies porte à 90 % sa participation dans le bloc offshore OPL257 au Nigeria, après un accord d’échange d’actifs conclu avec Conoil Producing Limited.

Lula défend une sortie des fossiles sans contrainte face aux tensions à la COP30

Le président brésilien plaide pour une transition énergétique volontaire et sans échéance fixe, tout en évitant d’affronter les intérêts des pays producteurs lors des discussions de la COP30 à Belém.

TotalEnergies et Chevron en compétition pour 40 % du champ Mopane en Namibie

TotalEnergies et Chevron cherchent à racheter 40 % du champ pétrolier Mopane en Namibie, propriété de Galp, au cœur d’une stratégie visant à sécuriser de nouvelles ressources dans un bassin offshore à fort potentiel.
en_114019181132540

Rosneft cède 11 % de KPC pour desserrer l’étau des sanctions

La réduction de la participation de Rosneft dans Kurdistan Pipeline Company repositionne le contrôle du principal oléoduc kurde et redéfinit l'équilibre entre sanctions américaines, financement des exportations et gouvernance régionale du brut.

Lukoil met la pression sur Sofia pour finaliser la cession de sa raffinerie

Le groupe russe Lukoil veut vendre ses actifs en Bulgarie, après la mise sous tutelle de sa raffinerie par l'État, dans un contexte de sanctions américaines renforcées contre l’industrie pétrolière russe.

Washington lance une nouvelle vente de 80 millions d’acres pétroliers offshore

Les autorités américaines organiseront en mars une vaste vente de blocs pétroliers dans le Golfe d’Amérique, couvrant près de 80 millions d’acres sous conditions fiscales favorables.
en_114019181142540

Sinopec investira 437 millions $ dans une unité d’hydrotraitement en Algérie

Sonatrach a attribué à la société chinoise Sinopec un contrat pour la construction d’une nouvelle unité d’hydrotraitement à Arzew, destinée à accroître significativement la production d’essence du pays.

Chevron en négociation avancée pour racheter les actifs internationaux de Lukoil

Le major américain pourrait reprendre une partie des actifs hors Russie du groupe Lukoil, sous encadrement strict de l’administration américaine, après l’échec d’une vente au trader suisse Gunvor.

Lukoil ferme ses 430 stations-service en Finlande sous la pression des sanctions américaines

Le distributeur pétrolier finlandais Teboil, propriété du groupe russe Lukoil, va cesser progressivement ses activités après l'épuisement de ses stocks de carburant, conséquence directe des sanctions économiques imposées par les États-Unis.
en_114019191129540

Exxon fermera son usine d’éthylène en Écosse face aux pressions du marché

ExxonMobil mettra fin aux opérations de son site chimique de Fife en février 2026, évoquant des coûts élevés, une faible demande et un contexte réglementaire britannique défavorable à l’investissement industriel.

Orlen acquiert 7,6 % du projet Ekofisk tandis que DNO réalloue ses actifs

Le groupe public polonais Orlen renforce sa présence en mer du Nord en rachetant la part de DNO dans Ekofisk, tandis que le norvégien se recentre sur des projets à retour rapide.

Syrie conclut un accord pétrolier stratégique avec ConocoPhillips et Nova Terra Energy

La Syrian Petroleum Company a signé un protocole d’accord avec ConocoPhillips et Nova Terra Energy pour développer des champs gaziers et renforcer les activités d’exploration dans un contexte de pénurie énergétique persistante.
en_1140661134540-1

Fincraft propose une offre rehaussée à C$1.75 par action pour acquérir Tethys Petroleum

Fincraft Group LLP, actionnaire majeur de Tethys Petroleum, a soumis une proposition non contraignante pour racheter l'ensemble des actions restantes, offrant une prime de 106% sur le cours de septembre.

L’Afrique subsaharienne capte 2,3 % des investissements mondiaux en renouvelable en 2024

La région n’a attiré qu’une faible part des capitaux mondiaux dédiés aux énergies renouvelables en 2024, malgré des besoins élevés et des objectifs de développement importants, selon un rapport publié en novembre.

La Chine augmente ses stocks de pétrole brut en octobre alors que les prix se stabilisent

Face à un ralentissement des prix mondiaux, la Chine a accru ses stocks de pétrole brut en octobre, profitant d’un écart croissant entre ses importations, sa production locale et le volume traité par ses raffineries.
en_114018181138540

Kuwait Petroleum Corporation obtient un prêt record de KWD1.5bn pour soutenir sa stratégie

Kuwait Petroleum Corporation a conclu un accord de financement syndiqué de KWD1.5bn ($4.89bn), marquant la plus importante opération en dinars jamais réalisée par des banques locales.

Le Bénin réceptionne une unité offshore pour relancer le champ pétrolier de Sèmè

Le gouvernement béninois a confirmé la disponibilité d'une unité mobile de production offshore, marquant une étape opérationnelle vers la reprise des activités sur le champ pétrolier de Sèmè, en sommeil depuis plus de deux décennies.

Bagdad cherche à préserver la production pétrolière malgré les sanctions visant Lukoil

Le Premier ministre irakien a rencontré le fondateur de Lukoil pour sécuriser la continuité des opérations dans le champ pétrolier géant de West Qurna-2, en réponse aux récentes sanctions imposées par les États-Unis.
en_114017171140540

Pertamina renforce ses importations pour répondre à la demande en essence

La hausse soutenue de la consommation d’essences à indice d’octane élevé pousse Pertamina à compléter son approvisionnement national par de nouvelles cargaisons importées afin de stabiliser ses niveaux de stock.

CRR acquiert 53 km d’infrastructures routières pétrolières auprès d’Islander en Alberta

Le groupe canadien CRR rachète à Islander Oil & Gas un réseau routier stratégique de 53 kilomètres au nord de Slave Lake, destiné à soutenir le développement pétrolier de la région Clearwater.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.