Pétrole Irakien: Annulation d’un Contrat avec la Chine

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le pétrole irakien n’ira pas en Chine. Le pays vient en effet de refuser de signer l’accord d’approvisionnement avec ZhenHua Oil. Cette stratégie semble prendre place au cœur d’une bataille géopolitique plus large incluant en plus de l’Irak, la Chine, les États-Unis, la Russie, l’Iran.

 

Le pétrole irakien ne transitera pas vers la Chine

Le pétrole irakien devait, suite à un appel d’offre déposé en novembre dernier et remporté par ZhenHua Oil, transité vers la Chine. Le contrat stipulait que l’Irak livre 4 millions de barils par mois, soit environ 130.000 barils par jour, pendant 5 ans. L’acheteur devait néanmoins payer d’avance pour une année d’approvisionnement, soit 2 milliards USD$.

 

À cause de la hausse des prix du pétrole ?

Finalement, Bagdad a choisi de ne pas exécuter ce contrat, notamment du fait de la hausse des prix du pétrole survenue en fin d’année 2020. En effet, sa position s’est améliorée, car le prix du pétrole a grimpé de 62 % depuis début novembre pour atteindre environ 63 USD$ le baril. Cette hausse est en grande partie due à l’arrivée des vaccins contre les coronavirus.

Néanmoins, les contrats pétroliers de longue durée ne sont jamais basés sur un prix fixe. Ils sont basés sur une référence prenant en compte les tendances à la hausse du prix du pétrole. D’autres raisons semblent donc expliquer la situation.

 

L’Irak trop dépendant du pétrole ?

Le prix du pétrole instauré par l’Arabie saoudite au deuxième trimestre 2020 a fait basculer dans le rouge les finances publiques de Bagdad. Les recettes pétrolières du pays ont en effet chuté de près de 50%. Or, environ 90% des revenus du gouvernement irakien proviennent toujours des exportations de pétrole.

Les effets de la crise du Covid-19 ont également impacté lourdement les finances irakiennes. Par conséquent, les tensions se sont ravivées entre Bagdad et la province autonome du Kurdistan au sujet d’un accord « pétrole contre budget ». Par ailleurs, le gouvernement a introduit des réductions drastiques des dépenses publiques, notamment des salaires des fonctionnaires.

La situation économique était donc critique, c’est pourquoi l’Irak s’est d’abord tourné vers la Chine.

 

La Chine donne 50.000 vaccins

Évidemment, les négociations sur le pétrole irakien avec la Chine s’inscrivent dans le contexte de crise sanitaire. En ce sens, la Chine a fait don à l’Irak de 50.000 vaccins Sinopharm.

L’Irak a donc pu commencer sa campagne de vaccination ce mardi 2 mars 2021. Cette campagne a été lancée alors que l’Irak lutte contre une deuxième vague d’infections par la Covid-19, avec plus de 4600 nouveaux cas par jour. De plus, le gouvernement irakien fait face à des critiques croissantes sur sa gestion de la pandémie.

La Chine apparaît donc comme un sauveur pour l’Irak, dont l’économie est ravagée par la chute du cours du pétrole et par la crise sanitaire. Pourquoi alors geler cet accord ?

 

Les vraies raisons de l’annulation de l’accord sur le pétrole irakien

Depuis 2003 et l’invasion américaine, l’Irak a trouvé un moyen de prendre le jeu à son compte. Bagdad envoie ainsi le signal d’un rapprochement de l’Iran, de la Russie ou de la Chine. Cela se fait par le biais de l’attribution de divers champs pétrolifères ou d’autres contrats.

Les États-Unis, craignant l’influence de ces trois pays sur l’Irak, se voient dans l’obligation de riposter. Cela peut alors prendre la forme de financement directement ou indirectement par le biais d’accords massifs entre les entreprises américaines et irakiennes. L’Irak prend alors l’argent et les contrats, et poursuit sa stratégie. Celle de rester du côté de l’Iran, dont l’emprise sur le pays reste très importante.

Le président Trump a joué le jeu de l’Irak, accordant aux pays des dérogations pour continuer à importer de l’électricité et du gaz depuis l’Iran malgré les sanctions américaines. Le but était de ramener l’Irak du côté des États-Unis. De l’éloigner par la même de la Chine et de la Russie dans la bataille géopolitique qui se déroule au Moyen-Orient.

 

La Chine, la Russie et l’Irak « testent » le président Biden

Avec le départ de Trump, l’Irak a paraphé l’accord avec la société chinoise. Le but était d’obliger le nouveau locataire de la Maison Blanche à accorder d’autres dérogations à l’Irak. Il s’agissait d’un test à l’intention du président Biden.

En effet, la société chinoise Zhenhua Oil est une filliale de Norinco, l’entreprise chinoise de défense. Pour la Chine, il s’agit de voir comment réagit Biden lorsqu’on touche à des considérations sécuritaires.

Dans le même temps, la Russie attend aussi la réaction américaine. En effet, la Russie est un soutien important pour la province autonome du Kurdistan. Elle a ainsi perturbé l’accord entre le Kurdistan irakien et l’Irak, dans le but que l’Irak se tourne vers la Chine. Les yeux sont, dès lors, rivés vers Washington et le président Biden.

En somme, il semble que Bagdad essaie de voir si elle peut encore appliquer sa stratégie avec la nouvelle administration américaine.

Les prix du pétrole augmentent sur fond d’escalade militaire et tensions diplomatiques

Les cours du brut ont progressé, portés par des frappes ukrainiennes sur des infrastructures russes et l'absence d’avancée diplomatique entre Moscou et Washington dans le conflit en Ukraine.

La Turquie vise des parts dans le gaz américain pour renforcer ses exportations vers l’Europe

Ankara prévoit d’investir dans la production de gaz aux États-Unis afin de sécuriser son approvisionnement en GNL et de devenir un fournisseur clé pour le sud de l’Europe, selon le ministre turc de l’Énergie.

Chevron fixe son budget 2026 entre $18 et $19 milliards pour ses investissements

Chevron a communiqué une enveloppe d’investissement comprise entre $18 et $19 milliards pour 2026, en mettant l’accent sur ses activités pétrolières amont aux États-Unis et des projets offshore internationaux à fort potentiel.
en_11404441239540

Ankara alerte sur la sécurité énergétique après des attaques contre des tankers russes

Trois navires russes visés au large de la Turquie ravivent les inquiétudes d’Ankara quant à la sécurité de l’approvisionnement gazier et pétrolier en mer Noire, ainsi que la vulnérabilité de ses infrastructures sous-marines.

ExxonMobil ferme un vapocraqueur à Singapour et redéploie ses actifs vers la Chine

ExxonMobil arrête son plus ancien vapocraqueur à éthylène à Singapour, réduisant sa capacité locale pour investir dans son complexe intégré de Huizhou, en Chine, sur fond de surcapacité régionale et de coûts opérationnels en hausse.

L’Amérique du Sud renforce son rôle dans l’offre pétrolière mondiale jusqu’en 2030

Le Brésil, la Guyane, le Suriname et l’Argentine devraient alimenter une part croissante de l’offre pétrolière non-OPEP+, soutenus par des investissements offshore massifs et une dynamique d’exploration continue.
en_11404441226540

Les exportations de brut vénézuélien vers l’Europe chutent de 75% en 2025

La révocation des licences américaines limite les activités des compagnies européennes au Venezuela, entraînant un effondrement des importations de pétrole brut et une reconfiguration des flux énergétiques bilatéraux.

Bourbon sécurise un contrat de cinq ans avec ExxonMobil pour le bloc 15 en Angola

Bourbon a signé un accord avec ExxonMobil pour l’affrètement de navires Crewboats de nouvelle génération sur le bloc 15 en Angola, renforçant une coopération stratégique engagée depuis plus de 15 ans.

La shadow fleet renouvelle ses tankers pour contourner sanctions et risques

Face à un encadrement juridique plus strict et à des sanctions renforcées, les opérateurs de la flotte grise misent sur des VLCC de 15 ans et sur la démolition de navires anciens pour maintenir leurs routes pétrolières vers l’Asie.
en_1140331252540

ReconAfrica identifie 64 mètres de pétrole exploitable au puits Kavango West 1X en Namibie

Reconnaissance Energy Africa a terminé le forage du puits Kavango West 1X sur son permis terrestre en Namibie, où des indices nets d'hydrocarbures ont été détectés sur une épaisseur de 64 mètres dans les carbonates d’Otavi.

CNOOC lance la production du champ pétrolier Weizhou 11-4 en mer de Chine méridionale

CNOOC Limited a mis en production le projet d’ajustement du champ pétrolier Weizhou 11-4 et ses champs satellites, visant une capacité de 16 900 barils par jour dès 2026.

Shell et Equinor finalisent la création d’Adura, premier producteur indépendant en mer du Nord

La coentreprise Adura regroupe les actifs offshore britanniques de Shell et Equinor, devenant le principal producteur indépendant de pétrole et de gaz dans le bassin mature de la mer du Nord.
en_1140331248540

Citgo bascule sous le contrôle d’Elliott pour 5,9 Mds $ en attente d’aval américain

Un tribunal du Delaware a validé la cession des actions de PDV Holding à Amber Energy, filiale d’Elliott, pour 5,9 Mds $, une opération encore suspendue à l’approbation du Trésor américain via l’OFAC.

Le Nigeria débloque $100mn pour accélérer l’ancrage local dans le secteur pétrolier

Un nouveau fonds de $100mn a été lancé pour appuyer les entreprises nigérianes de services pétrogaziers, dans le cadre d’un objectif national visant à atteindre 70 % de contenu local d’ici 2027.

Les sanctions contre Rosneft et Lukoil redéploient les flux pétroliers vers l’Asie

Les mesures occidentales visant Rosneft et Lukoil réorganisent profondément le commerce pétrolier, provoquant un basculement discret mais massif des routes d’exportation russes vers l’Asie, sans déclencher de déséquilibre global de l’offre.
en_114033331229540

Le Nigeria met aux enchères 50 blocs pétroliers dans son appel d’offres 2025

La Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission ouvre la compétition pour 50 blocs d’exploration, répartis sur plusieurs zones stratégiques, afin de relancer les investissements dans l’amont pétrolier.

La Roumanie place Lukoil sous contrôle temporaire pour éviter une crise énergétique

Bucarest autorise une prise en main exceptionnelle des actifs locaux de Lukoil, afin d’éviter un choc d’approvisionnement tout en respectant les sanctions internationales visant le groupe russe. Trois repreneurs sont déjà en discussions avancées.

La Serbie contrainte d’arrêter sa seule raffinerie après les sanctions américaines

L’unique raffinerie serbe, exploitée par NIS, a suspendu sa production à cause d’un manque d’approvisionnement en brut, conséquence directe des sanctions imposées par les États-Unis à son actionnaire majoritaire russe.
en_114022221231540

Les prix du pétrole progressent sur fond de tensions entre Washington et Caracas

Les cours du brut ont enregistré une hausse portée par les tensions croissantes entre les États-Unis et le Venezuela, et des attaques ayant visé une infrastructure pétrolière russe en mer Noire.

Tullow Oil réduit son conseil et cherche à refinancer 1,8 md USD de dette

Face à des pertes financières persistantes, Tullow Oil restructure sa gouvernance et accélère ses démarches pour alléger une dette de plus de 1,8 milliard USD, tout en recentrant ses activités sur le Ghana.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.