Le groupe pétrolier public brésilien Petróleo Brasileiro S.A. (Petrobras) a franchi une nouvelle étape dans sa stratégie de redéploiement international en signant deux protocoles d’accord en Angola. Ces documents visent à poser les bases d’une coopération renforcée avec les autorités angolaises dans le domaine de la prospection pétrolière offshore.
Les accords ont été signés à l’occasion de la visite d’État du président angolais João Lourenço au Brésil. L’un des mémorandums a été conclu avec Sociedade Nacional de Combustíveis de Angola E.P. (Sonangol), la compagnie pétrolière nationale, tandis que l’autre a été signé en mars avec l’Agência Nacional de Petróleo, Gás e Biocombustíveis (ANPG), le régulateur du secteur.
Une stratégie de diversification géographique
L’accord avec Sonangol porte sur la recherche et le développement dans les segments du pétrole et du gaz, alors que celui avec l’ANPG prévoit des études conjointes pour identifier de nouvelles zones d’exploration sur le plateau continental angolais. Ces démarches s’inscrivent dans une logique de coopération technique sans injection immédiate de capitaux de la part de Petrobras.
L’Angola, deuxième producteur de pétrole brut en Afrique après le Nigeria, affiche une production avoisinant 1,1 million de barils par jour. Le pays dispose d’un potentiel offshore important, notamment en eaux profondes, domaine dans lequel Petrobras possède une expertise reconnue.
Une volonté de renforcer les partenariats Sud-Sud
Ce retour en Angola illustre une volonté plus large de Petrobras de renforcer ses liens énergétiques avec d’autres pays africains. Selon les autorités nigérianes, des discussions sont également en cours pour un retour de Petrobras au Nigeria, où la société s’intéresse à plusieurs blocs offshore.
L’intérêt de Petrobras pour l’Afrique s’est récemment concrétisé par la prise de participation dans plusieurs blocs offshore en Afrique du Sud, São Tomé-et-Príncipe et Namibie. En Afrique du Sud, l’entreprise a acquis 10 % du bloc Deep Western Orange Basin (DWOB). Elle détient également 45 % dans les blocs 10 et 13, et 25 % dans le bloc 11, situés au large de São Tomé-et-Príncipe.
Lors de la signature des accords avec l’Angola, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a salué cette initiative comme un « retour officiel de Petrobras en Angola », selon des déclarations relayées par la presse nationale.