Pemex intensifie le raffinage domestique malgré le recul de la production de brut

Face à une production pétrolière en baisse, Pemex augmente le raffinage local grâce à Olmeca, en visant une réduction des importations de carburants et une meilleure utilisation de ses capacités industrielles sous contrainte budgétaire.

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La société publique Petróleos Mexicanos (Pemex) a renforcé sa stratégie d’intégration industrielle en augmentant le raffinage domestique, alors même que sa production de brut continue de reculer. En octobre, les volumes de produits raffinés ont atteint environ 1,09 million de barils par jour (Mb/j), tandis que la production de brut est restée autour de 1,36 Mb/j. Cette orientation confirme le recentrage du groupe vers la transformation locale pour répondre à la demande intérieure et alléger la dépendance aux importations.

La raffinerie Olmeca au cœur du repositionnement industriel

Mise en service en 2024, la raffinerie Olmeca, située à Dos Bocas, a atteint en octobre une cadence de 190 000 barils par jour, après une montée en charge progressive. À terme, la capacité visée se situe entre 320 000 et 340 000 barils quotidiens, ce qui nécessitera un approvisionnement soutenu en brut lourd, notamment le Maya, dont les volumes disponibles sont en diminution. Ce repositionnement technique implique également un renforcement des infrastructures logistiques internes, notamment les systèmes de transport et de stockage.

Réduction des importations et arbitrages logistiques

Grâce à la hausse de production locale de carburants, les ventes domestiques ont progressé d’environ 9 % sur un an, permettant une réduction de 20 % des importations de produits pétroliers. Dans le même temps, les exportations de brut ont connu un rebond de 18 % sur un an en octobre, après une forte contraction au printemps. Cette configuration repose sur une gestion serrée des stocks et de la composition des mélanges, avec un équilibre fragile si la production de brut venait à décliner davantage.

Un recentrage motivé par les contraintes financières

Pemex demeure lourdement endettée, avec près de 100 milliards de dollars de dette brute. Malgré le relèvement de sa note de crédit à BB, l’entreprise reste classée dans la catégorie spéculative. Le gouvernement mexicain assure le refinancement des échéances par le biais d’émissions souveraines et a procédé à une réduction de 50 % de la dette fournisseurs depuis fin 2024. Ce soutien renforce la capacité de Pemex à maintenir ses opérations, mais limite ses marges de manœuvre pour relancer l’exploration-production.

Impacts régionaux et commerciaux

Les changements opérés par Pemex affectent ses partenaires commerciaux historiques. Les raffineurs américains de la côte du golfe, traditionnellement clients du brut Maya, subissent les effets combinés de la baisse d’approvisionnement et des droits de douane américains de 25 %, poussant ces acteurs à diversifier leurs sources vers d’autres bruts lourds. Des pays importateurs comme Cuba ont vu leurs livraisons mexicaines chuter de 73 % en dix mois, les volumes étant redirigés vers le marché intérieur.

Pression sur l’amont et viabilité du modèle

Le recul de l’activité amont se confirme avec une baisse de 43 % du nombre de plateformes actives sur un an. Les investissements se concentrent désormais sur le raffinage et la pétrochimie, au détriment de l’exploration. Cette orientation renforce la dépendance à une base de production vieillissante, sans que de nouveaux projets suffisent à inverser la tendance à court terme. L’entreprise pourrait se retrouver contrainte d’importer du brut pour alimenter ses raffineries si la production locale ne se stabilise pas.

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