La major pétro-gazière TotalEnergies a annoncé mardi l’acquisition d’une participation de 40% dans un permis d’exploration pour du stockage de CO2 en Norvège.
TotalEnergies acquiert une part majeure dans le projet ‘Luna’ en Norvège avec CapeOmega Carbon Storage
TotalEnergies a signé un accord avec CapeOmega Carbon Storage, filiale à 100% du groupe norvégien CapeOmega, portant sur l’acquisition de la participation de 40% détenue par ce dernier dans le permis d’exploration ExL004 pour du stockage de CO2 (projet « Luna »).
« Situé à 120 kilomètres au large de Bergen (ville de l’ouest de la Norvège) par une profondeur d’eau de 200 mètres, le permis ExL004 couvre une surface de 453 km2 », précise le groupe.
Il jouxte le permis d’un autre site de stockage de CO2 en développement, le projet « Northern Lights », détenu à parts égales par TotalEnergies, Equinor et Shell, dont la première phase doit démarrer en 2024. Le Norvégien Wintershall DEA Norge, détenant une participation de 60%, opère ExL004, comme l’a précisé TotalEnergies.
« Cette transaction est une étape importante pour la croissance de notre activité de stockage de CO2 : sous réserve d’une exploration positive, ce permis pourrait permettre le stockage de plusieurs centaines de millions de tonnes de CO2, issus des secteurs industriels les plus difficiles à décarboner en Europe », selon Arnaud Le Foll, directeur New Business – Neutralité Carbone du groupe, cité dans le communiqué.
TotalEnergies à l’avant-garde des projets de stockage de CO2 en mer du Nord et dans d’autres régions clés
TotalEnergies rappelle le développement en cours de plusieurs autres projets pour le stockage du CO2 en mer du Nord, aux Pays-Bas, au Danemark et au Royaume-Uni. Encore balbutiant et très coûteux, le captage et stockage de carbone (« CCS ») consiste à capturer puis emprisonner le CO2, principal responsable du réchauffement planétaire.
Après sa capture et son acheminement, le CO2 est injecté et stocké dans le sous-sol. L’IFPEN Energies nouvelles, acteur de la recherche publique-privée, a identifié les aquifères salins profonds en tant que structures géologiques adaptées au stockage massif de CO2, en raison de leurs capacités à de grandes profondeurs et leur non-potabilité.