L’alimentation électrique est primordiale pour le fonctionnement de nos sociétés qui reposent majoritaire sur le numérique. En effet, de nombreux services comme la santé ou le transport utilisent essentiellement cette énergie. Entre 2000 et 2021 la part d’électricité dans la consommation finale d’énergie est passée de 15 à 20%. Une demande qui ne cesse de croître et devrait atteindre 24% d’ici 2040 selon l’International Energy Agency (IEA). L’électricité pourrait alors devenir notre principale source d’énergie, devant le pétrole.
L’alimentation électrique penche vers les énergies renouvelables
Cette demande en perpétuelle croissance a profondément modifié le secteur de l’électricité. Reposant à l’origine sur un faible nombre de centrales thermiques, le marché s’est élargi avec l’émergence d’une multitude de ressources renouvelables.
45% d’énergie renouvelable d’ici 2040
Les objectifs de neutralité carbone évoqués par certains pays comme la Chine ou la France devrait accélérer la transition vers les énergies propres du secteur de l’électricité. Une tendance accentuée par le faible coût des énergies solaire et éolienne. Selon l’International Energy Agency la part des énergies renouvelables dans la production totale devrait d’ailleurs atteindre 45% en 2040.
D’autres ressources comme les centrales nucléaire ou charbon sont en déclins. Selon l’International Energy Agency l’énergie nucléaire devrait passer de 280 GW en 2018 à 90 GW en 2040. Pour les remplacer les centrales de biomasse et de biogaz, progressent cependant difficilement soit de 0,2% entre 2018 et 2030.
De nouvelles ressources pour intégrer les énergies renouvelables
De nouveaux outils doivent donc être développés pour garantir l’intégration des énergies renouvelables dans l’alimentation électrique. Les batteries de stockage à l’hydrogène ou solaire, encore peu utilisées, pourront notamment faciliter la transition vers ces énergies propres.
Cependant, les investissements ne sont pas à la hauteur de la transition énergétique à venir. Selon l’International Energy Agency, les investissement dans le secteur de l’énergie ont diminué de 20% soit 400 milliards de dollars en 2020. Cette stagnation des investissements présente un risque important. Le secteur de l’électricité en pleine transition énergétique aura, en effet, du mal à répondre à la demande croissante.
La numérisation de l’alimentation électrique, une ouverture pour les cyberattaques
Autre évolution importante de l’alimentation électrique : sa numérisation. Une mutation qui élargit la surface des cyberattaques et met à mal la sécurité de ce secteur.
40 milliards d’appareils connectés en 2025
L’automatisation et la connectivité accrues de l’alimentation électrique permettent de répondre plus rapidement à la demande croissante en électricité et de garantir la transition énergétique. Selon l’International Energy Agency, le nombre d’appareils connectés devrait d’ailleurs atteindre 40 milliards en 2025. Voitures électriques et thermomètres connectés mais aussi les batteries de stockage en électricité devraient donc devenir communs dans notre paysage.
Des pertes physiques et financières
Une cyberattaque pourrait donc entrainer la perte de contrôle de l’alimentation électrique d’un service, d’un ménage ou d’une entreprise. Alors que l’on comptait 31 incidents en 2015, ce chiffre est passé à 97 en 2019 selon l’International Energy Agency. L’attaque d’un hôpital pourrait par exemple, bloquer l’accès aux médicaments et mettre en dangers des patients. Une attaque créerait aussi un déficit de millions de dollars de dommage pour les compagnies d’électricité.
Seule solution : adapter le secteur électrique aux cyberattaques. Les alimentations électriques peuvent devenir plus résistantes pour préserver le fonctionnement des infrastructures lors de ces attaques et se remettre plus rapidement des dommages engendrés.
Une alimentation électrique sensible aux changements climatiques
Les évènements naturels engendrés par le changements climatique, comme la hausse de la température ou l’élévation du niveau de la mer, sont des défis importants pour la sécurité de l’alimentation électrique.
Réduire les dommages et les pertes financières
Aux Etats-Unis, la part d’évènements climatiques extrême attribuée à des pannes de grandes ampleurs du réseau électrique est de 90%, selon l’International Energy Agency. Cette dernière recommande donc de renforcer la résistante climatique des alimentations électriques en anticipant ces évènements. Par exemple, un réservoir de contrôle des crues peut être installé sur une centrale hydroélectrique pour faire face aux inondations.
En sommes, les différentes mutations auxquelles fait face l’alimentation électrique vont pousser les dirigeants ainsi que les compagnies à sécuriser d’avantage ce secteur pour répondre à la demande croissante en électricité.