Le gouvernement britannique a pris la décision d’assouplir les restrictions sur la construction de parcs éoliens terrestres.
Les conditions
Les législateurs du parti conservateur avaient demandé l’autorisation des projets de parcs éoliens qui bénéficient d’un soutien local. Cependant, le premier ministre britannique Rishi Sunak s’était montré défavorable à cette demande.
Il y a quelques mois, il menait une campagne pour devenir chef du gouvernement et se positionnait clairement du côté de l’éolien offshore. Néanmoins, il a finalement annoncé mardi, qu’il assouplirait les restrictions sur la construction de parcs éoliens terrestres. Son gouvernement et lui-même tentent ainsi d’éviter toute forme de révolte.
Comme suggéré par les membres de son parti, les turbines terrestres pourraient être autorisées dans le cas d’un consentement local. Le gouvernement mènera ainsi une consultation pour voir comment les autorités pourront démontrer qu’elles bénéficient véritablement d’un soutien local. Le projet devra notamment être capable de traiter de manière appropriée tout impact identifié par la communauté locale.
« Les autorités locales devraient également démontrer leur soutien à certaines zones comme étant adaptées à l’éolien terrestre, s’éloignant ainsi des exigences rigides de désignation des sites dans les plans locaux », comme l’indique la déclaration.
La consultation mentionnée ci-dessus commencera d’ici Noël et se terminera d’ici fin avril 2023. Elle cherchera notamment à savoir si les communautés locales soutenant les nouveaux projets devraient bénéficier de certains avantages. Il pourrait par exemple s’agir de factures d’énergie moins élevées.
Le premier ministre se montre à l’écoute des propositions faites par son parti. Cependant, il y a certaines décisions sur lesquelles il ne semble pas déterminé à revenir. Les parcs nationaux et les zones de beauté naturelle exceptionnelle, représentent des exceptions puisqu’elles resteront préservées de toute installation énergétique.
Des avis partagés
Les conservateurs semblent néanmoins se réjouir de cette annonce puisque le législateur conservateur Simon Clarke a partagé le Tweet suivant :
« Je suis vraiment heureux de voir qu’un accord raisonnable a été conclu ce soir, qui permettra la mise en œuvre de l’éolien terrestre tout en consacrant le principe vital du consentement de la communauté. »
Néanmoins, la décision ne fait pas l’unanimité et les médias britanniques ont tenu à souligner qu’il s’agissait déjà de la deuxième volte-face de M. Sunak en seulement deux jours. Au pouvoir depuis un peu plus d’un mois, le premier ministre avait, en effet, cédé aux menaces d’une dizaine de législateurs conservateurs. Ainsi, il avait abandonné le projet d’imposer des objectifs obligatoires de construction de logements aux conseils locaux.