Le groupe Ørsted, pionnier des énergies renouvelables et leader mondial de l’éolien offshore, a révélé une dépréciation de 12,1 milliards de couronnes danoises (1,6 milliard d’euros). Cette perte reflète les défis économiques et opérationnels auxquels l’entreprise fait face dans le cadre de ses projets aux États-Unis.
Le projet Sunrise Wind, situé à environ 48 kilomètres à l’est de Montauk, New York, illustre ces difficultés. Les retards liés à la chaîne d’approvisionnement et à la construction ont contraint Ørsted à enregistrer une dépréciation de 4,3 milliards de couronnes danoises. Ce projet phare, pourtant essentiel à la stratégie américaine de l’entreprise, est désormais ralenti par un contexte économique moins favorable.
Une pression accrue des taux d’intérêt
Les hausses des taux d’intérêt aux États-Unis pèsent lourdement sur les finances d’Ørsted. Le groupe avait initialement remporté des contrats à prix fixes dans un environnement de taux bas. L’augmentation des coûts de financement combinée à une inflation persistante dans le secteur de la construction a rendu ces projets moins viables économiquement.
Ces conditions ont également conduit Ørsted à abandonner deux projets majeurs, Ocean Wind 1 et 2, au large du New Jersey. Ces fermes éoliennes, qui devaient renforcer la présence de l’entreprise sur le marché nord-américain, sont devenues non rentables.
Un engagement de long terme sur le marché américain
Malgré ces défis, le PDG Mads Nipper réaffirme la vision de long terme d’Ørsted sur le marché américain. Selon lui, ce marché reste attractif en raison de la demande croissante en énergies renouvelables et des opportunités industrielles qu’il offre. « Nous restons engagés sur ce marché, bien que les complexités actuelles soient particulièrement exigeantes », a déclaré M. Nipper.
L’entreprise s’efforce de s’adapter à un secteur offshore encore en développement aux États-Unis. Ces ajustements devraient permettre à Ørsted de maintenir sa position de leader tout en naviguant dans un contexte de plus en plus incertain.
Pour l’exercice 2024, Ørsted prévoit tout de même un revenu brut d’exploitation (Ebitda) atteignant 24,8 milliards de couronnes danoises, signe que le groupe reste solide malgré ces turbulences.