La coentreprise formée par l’énergéticien danois Ørsted et l’opérateur irlandais Electricity Supply Board (ESB) a obtenu les droits provisoires pour développer le site de Tonn Nua, situé au large du comté de Waterford. L’attribution s’inscrit dans le cadre de la deuxième enchère du régime de soutien à l’électricité renouvelable en mer (ORESS), pilotée par le ministère irlandais du Climat, de l’Énergie et de l’Environnement.
Tonn Nua est le seul site désigné par l’État pour cette enchère. D’une superficie de 306 km², il accueillera un parc éolien offshore de 900 mégawatts reposant sur des fondations fixes. Le contrat pour différence (CfD) partiellement indexé, d’une durée de 20 ans, prévoit également le droit de demander un bail pour les fonds marins ainsi qu’un raccordement au réseau national.
Un projet dans ses premières étapes de développement
La coentreprise Ørsted-ESB devra désormais obtenir les autorisations nécessaires, notamment le consentement de la zone maritime et une licence d’usage marin délivrés par l’Irish Maritime Area Regulatory Authority. Cette étape est indispensable pour lancer les études environnementales et techniques du site avant de pouvoir soumettre une demande de permis de construire.
Le projet en est encore au stade initial et devra franchir plusieurs jalons du processus interne de validation de la coentreprise, incluant une évaluation approfondie de sa rentabilité. La décision finale d’investissement est attendue autour de 2031, avec une mise en service estimée au milieu des années 2030.
Vers une montée en puissance des capacités offshore irlandaises
Il s’agit du premier projet sélectionné dans le cadre du nouveau régime d’aménagement dirigé par l’État irlandais pour l’éolien en mer. La désignation exclusive du site de Tonn Nua à cette enchère témoigne de la volonté gouvernementale de structurer un développement ciblé du secteur offshore tout en assurant un retour sur investissement pour les opérateurs retenus.
Le contrat obtenu garantit aux développeurs une stabilité de revenus sur deux décennies, dans un contexte de forte volatilité des prix de l’énergie. Pour les investisseurs, ce cadre assure une meilleure visibilité sur les flux financiers, notamment à l’approche de la phase de décision finale en capital.