Le groupe énergétique ORLEN a initié une étude de marché afin d’évaluer les perspectives d’approvisionnement en ammoniac produit à partir d’hydrogène renouvelable et à faible teneur en carbone. L’objectif est de réduire l’empreinte carbone de ses activités, notamment dans la production d’engrais à l’usine Anwil située à Włocławek, en Pologne. Cette initiative comprend également un dialogue avec d’éventuels fournisseurs et partenaires industriels.
Utilisation industrielle et stratégie d’approvisionnement
La démarche lancée par ORLEN porte sur des contrats d’approvisionnement à long terme en ammoniac fabriqué à partir d’hydrogène de sources renouvelables non biologiques, également appelé RFNBO (Renewable Fuels of Non-Biological Origin), ainsi qu’en ammoniac issu d’hydrogène bas carbone. Ces matières premières seront intégrées aux processus de fabrication d’engrais chimiques et utilisées pour limiter les émissions dans le segment aval du groupe.
Dans les prochaines années, ORLEN prévoit de démarrer des livraisons pilotes d’ammoniac à faible teneur en carbone. Ces tests ont pour but de mesurer concrètement les réductions d’émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Parallèlement, le groupe analysera les perspectives de partenariats en fonds propres dans la chaîne de valeur de l’ammoniac, sans pour autant préciser les entités ciblées à ce stade.
Projections à long terme et cadre réglementaire
Dans le cadre de ses prévisions énergétiques, ORLEN anticipe une augmentation significative de sa demande en hydrogène renouvelable ou bas carbone, estimée à environ 350 000 tonnes par an d’ici 2035. Cette évolution s’inscrit dans les orientations de planification énergétique du groupe, intégrant les scénarios de transition à faible émission.
Le projet d’ammoniac renouvelable s’inscrit également dans le contexte de la directive européenne REDIII (Renewable Energy Directive III). Ce règlement prévoit que l’hydrogène RFNBO représente 42 % de l’utilisation industrielle d’hydrogène d’ici 2030, et 60 % à l’horizon 2035, en excluant les usages liés à la production de carburant et à la consommation énergétique directe.