Orano conclut un pacte minier stratégique en Mongolie

Le groupe français Orano (ex-Areva) a signé un accord crucial en Mongolie pour l’exploitation d’un vaste gisement d’uranium. Cette initiative implique un investissement majeur et suscite l’intérêt des observateurs, tant pour la sécurité d’approvisionnement que pour les implications industrielles.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le projet scellé entre Orano et les autorités mongoles porte sur l’extraction d’un gisement localisé dans une région riche en ressources uranifères. Les négociations, entamées il y a plusieurs années, se sont concrétisées par un engagement prévoyant un investissement global chiffré à 1,6 milliard de dollars. Les premières opérations devraient mobiliser 500 millions de dollars, afin de construire les installations indispensables et d’initier la production. Les analystes du secteur y voient un partenariat de grande ampleur, susceptible de redessiner la cartographie mondiale des approvisionnements en uranium.

Selon des informations officielles, ce gisement contient environ 90 000 tonnes de ressources, ce qui le place parmi les réserves les plus significatives découvertes par Orano. Les responsables français mettent en avant la volonté de sécuriser l’apport en combustible nucléaire pour la France, tout en soulignant la possibilité de vendre cette matière stratégique à d’autres opérateurs. Les premiers volumes extraits pourraient atteindre 2 500 tonnes annuelles, représentant une fraction notable de la consommation du parc nucléaire national. Des experts évoquent une exploitation s’étalant sur plusieurs décennies, ce qui renforce l’importance économique de l’accord.

Un Pacte Minier Ambitieux

Le site de Zuuvch-Ovoo, repéré par les géologues de l’entreprise, a fait l’objet d’évaluations techniques approfondies. Les autorités mongoles ont donné leur aval à un cadre législatif permettant l’installation d’infrastructures modernes et la création de filières locales spécialisées. Cette perspective inclut la participation de Badrakh Energy, co-entreprise regroupant Orano et l’opérateur public MonAtom, ce dernier étant officiellement mandaté pour gérer les intérêts nationaux dans le nucléaire. Les autorités espèrent que cette collaboration générera un transfert de savoir-faire et une impulsion industrielle au bénéfice de l’économie locale.

Orano, détenu majoritairement par l’État français, voit dans cet accord une occasion de conforter sa place sur le marché mondial de l’uranium. L’entreprise, jadis connue sous le nom d’Areva, souhaite diversifier ses sources d’approvisionnement pour anticiper d’éventuelles fluctuations géopolitiques ou réglementaires. Electricité de France (EDF) est l’un des clients historiques, mais les cargaisons extraites en Mongolie pourront être proposées à d’autres centrales à travers le globe. Les responsables du projet insistent cependant sur la nécessité de respecter des critères stricts en matière de qualité et de sûreté.

Des Retombées Stratégiques

La Mongolie, enclavée entre la Chine et la Russie, a longtemps misé sur sa production de cuivre et de charbon pour soutenir sa croissance. L’ouverture vers l’uranium représente un choix stratégique, destiné à accroître la valeur ajoutée de ses exportations minières. Les spécialistes locaux tablent sur la création d’emplois hautement qualifiés, aussi bien dans les activités d’extraction que dans les services associés. Cette montée en puissance pourrait redéfinir le statut de la Mongolie comme fournisseur international de minerais énergétiques.

Les autorités officielles décrivent la signature de cet accord comme un pas décisif, évoquant l’idée d’un projet « historique » pour la filière nucléaire. Plusieurs documents publiés par les représentants mongols insistent sur la profondeur de cette coopération bilatérale. Le pays, souhaitant éviter une dépendance excessive vis-à-vis de ses voisins, valorise l’intervention d’un acteur étranger reconnu pour son expertise. Les ambitions affichées incluent la mise en place de standards exigeants, afin de limiter l’impact environnemental et de respecter des normes de sécurité élevées.

Contrôle et Conformité

Sur le plan juridique, Orano Mining s’est déjà engagé à renforcer ses procédures internes à la suite d’une affaire de corruption présumée concernant l’ex-Areva. Dans le cadre d’une entente avec les autorités judiciaires, une amende a été réglée et un programme de mise en conformité a été lancé pour garantir la transparence des opérations. Cet accord mongol fera donc l’objet d’un suivi particulier, avec l’implication d’experts indépendants censés veiller au respect des règles imposées par l’Agence française anticorruption. Les observateurs estiment que cette approche pourrait solidifier la réputation de l’entreprise sur la scène internationale.

Les administrations mongoles ont également annoncé leur intention de surveiller étroitement les éventuelles conséquences environnementales. Le traitement des résidus radioactifs et la gestion des flux d’eau font partie des points clés, assortis d’engagements précis pour protéger les populations locales. Les responsables du projet assurent que des technologies avancées seront déployées, dans le respect des exigences définies par les autorités compétentes. Plusieurs étapes de validation technique et de suivi industriel sont déjà prévues, reflétant la volonté commune de garantir un cadre d’exploitation responsable.

X-energy réserve des pièces forgées de Doosan pour ses réacteurs SMR

L’Américain X-energy a conclu un accord de réservation avec le Sud-Coréen Doosan Enerbility pour garantir l’approvisionnement en composants critiques destinés à ses réacteurs nucléaires modulaires de petite taille.

Niger signe un accord stratégique avec la Russie pour relancer l’exploitation de l’uranium

Le Niger poursuit sa réorientation minière en concluant un partenariat avec Uranium One pour développer de nouveaux sites, tandis que le projet Dasa cherche encore son financement malgré un appui politique affirmé.

Samsung Heavy Industries obtient une certification pour sa plateforme nucléaire flottante équipée du SMART100

Samsung Heavy Industries a reçu une certification de principe pour une centrale nucléaire flottante intégrant deux réacteurs SMART100, marquant une étape dans la commercialisation des petits réacteurs modulaires en mer.
en_114016171225540

L’Inde dévoile un projet de loi pour ouvrir son secteur nucléaire au privé

Le gouvernement indien propose un nouveau cadre juridique unifié pour le nucléaire, visant à stimuler les investissements privés et renforcer la capacité installée à 100 GW d’ici 2047.

Samsung C&T étend ses projets nucléaires en Europe avec Synthos Green Energy

Samsung C&T renforce sa présence dans le nucléaire modulaire en Europe en signant un accord avec Synthos Green Energy pour développer jusqu’à 24 réacteurs SMR en Pologne et dans plusieurs pays d’Europe centrale.

nT-Tao développe une méthode de contrôle pour stabiliser la livraison d’énergie dans les systèmes de fusion

La société israélienne nT-Tao et l’Université Ben-Gourion ont mis au point un système de contrôle non linéaire qui améliore la stabilité énergétique des plasmas de fusion, renforçant les bases techniques de leurs futurs réacteurs compacts.
en_114015151231540-2

L’Inde ouvre le secteur nucléaire aux entreprises privées avec un projet de loi historique

Le gouvernement indien a présenté un projet de loi autorisant les entreprises privées à construire et exploiter des centrales nucléaires, mettant fin à un monopole d’État en vigueur depuis plus de cinq décennies.

Natura lance la procédure d’autorisation DOE pour son réacteur MSR-1 au Texas

Natura Resources engage une nouvelle phase réglementaire pour son réacteur à sels fondus MSR-1, en concluant un accord structurant avec le Département de l’Énergie des États-Unis dans le cadre du programme pilote de réacteurs.

La Norvège consulte 22 municipalités pour accueillir ses déchets nucléaires

L’autorité norvégienne du démantèlement nucléaire sonde 22 localités pour déterminer leur intérêt à accueillir des installations de stockage de déchets radioactifs issus de ses anciens réacteurs de recherche.
en_114014141230540

Le réacteur EPR de Flamanville atteint 100% de puissance nucléaire après 12 ans de retard

Le réacteur Flamanville 3 d’Électricité de France a atteint pour la première fois sa pleine puissance, marquant une étape industrielle clé dans le déploiement des EPR en Europe, malgré des surcoûts atteignant EUR23,7bn ($25,7bn).

Le SMR BWRX-300 de GE Vernova Hitachi franchit une étape réglementaire au Royaume-Uni

Le petit réacteur modulaire BWRX-300 conçu par GE Vernova Hitachi a obtenu une validation réglementaire clé au Royaume-Uni, ouvrant la voie à une éventuelle mise en service commerciale, malgré l'absence actuelle de projet de déploiement.

Natura rachète Shepherd Power et vise plusieurs gigawatts de réacteurs nucléaires d’ici 2032

Le développeur de réacteurs à sels fondus Natura Resources a acquis Shepherd Power et s’est associé à NOV pour industrialiser la fabrication de petits réacteurs modulaires dès la prochaine décennie.
en_114011121229540

La Chine confirme 2026 pour la mise en service du premier SMR terrestre Linglong One

La China National Nuclear Corporation prévoit une entrée en service commerciale en 2026 pour le réacteur modulaire ACP100, après la réussite des tests à froid et l’achèvement des structures critiques en 2025.

Le finlandais SEATOM rejoint le programme d’accélération technologique de l’OTAN pour 2026

La start-up SEATOM a été sélectionnée pour intégrer le programme DIANA de l’OTAN avec son micro-réacteur nucléaire destiné aux environnements extrêmes, renforçant ainsi son positionnement dans la technologie duale pour applications maritimes et militaires.

L’Europe valide l’aide d’État polonaise de 42 milliards € pour son premier réacteur nucléaire

La Commission européenne a approuvé le soutien financier de la Pologne pour la construction de sa première centrale nucléaire, un projet de 42 milliards € qui mobilisera des fonds publics, des garanties d’État et un contrat de type "différentiel".
en_1140101230540

Nuward franchit une nouvelle étape réglementaire avec six régulateurs européens

Six autorités nucléaires européennes ont finalisé la deuxième phase d’examen commun du réacteur modulaire Nuward, une étape clé dans l’harmonisation des cadres réglementaires pour les petits réacteurs nucléaires en Europe.

Le marché des petits réacteurs nucléaires atteindra 912,5 MW d’ici 2030

Porté par la demande industrielle hors réseau et les contraintes de décarbonation, le marché mondial des petits réacteurs modulaires connaîtra une croissance de 24 % par an jusqu’en 2030, avec une capacité installée triplée en cinq ans.

L’industrie de la fusion nucléaire appelle Washington à investir plus de $1bn par an

Des dirigeants du secteur américain de la fusion nucléaire ont exhorté le gouvernement fédéral à réallouer des fonds publics en faveur de leurs projets, estimant que des investissements massifs sont nécessaires pour rester compétitifs face à la Chine.
en_114099991233540-2

Santee Cooper signe un accord de 2,7 milliards $ avec Brookfield pour relancer deux réacteurs nucléaires

Santee Cooper a validé un protocole d’accord avec Brookfield Asset Management pour étudier la faisabilité d’un projet de reprise de deux réacteurs nucléaires inachevés, avec un paiement potentiel de 2,7 milliards $ et une capacité de 550 MW.

Helical Fusion signe le premier contrat d’achat d’électricité de fusion au Japon avec Aoki Super

Helical Fusion a conclu un accord inédit avec Aoki Super pour la fourniture d’électricité issue de la fusion, marquant une première dans le secteur énergétique japonais et une avancée commerciale pour la technologie du stellarator hélicoïdal.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.