L’OHI (Open Hydrogen Initiative) permettra de mesurer l’impact environnemental de la production d’hydrogène au niveau des installations.
Nouvelle méthode de mesure
L’OHI s’inscrit dans l’objectif de rendre le marché plus transparent. L’hydrogène s’impose comme un carburant alternatif, classifié par couleur selon sa source de production. Seulement la méthode utilisée pour mesurer son empreinte carbone ne fait pas consensus.
La collaboration entre S&P Global Commodity Insights et GTI Energy rassemblera une pluralité d’acteurs, comme EQT, Shell ou ExxonMobil. Le projet mobilisera notamment des partenaires issus d’organisations sans but lucratif et des universités comme l’Université de Newcastle en Australie ou l’Université Queen Mary de Londres. Paula Gant, Ph.D., présidente et PDG de GTI Energy, déclare:
« Chaque fondateur et partie prenante apporte différents niveaux de soutien technique, une perspective de R&D et des connaissances du marché réel pour combler le fossé méthodologique qui mine la banalisation de l’hydrogène. »
En outre, les experts commencent déjà à identifier des outils harmonisés qui iront au-delà de la méthode actuelle de classification d’hydrogène par couleur. Il advient que deux molécules de même couleur peuvent avoir un impact environnemental variable. Pour une analyse permettant des mesures plus précises, les fondateurs de l’OHI mènent une analyse au niveau des installations de production.
Justifiée par une croissance exponentielle
Depuis la COP27, il apparaît clairement que l’hydrogène peut contribuer à décarboner l’économie mondiale. Aujourd’hui, sa demande se concentre dans le raffinage du pétrole et la production d’ammoniac. Il n’en demeure pas moins qu’elle pourrait exploser dans d’autres secteurs.
Ainsi, selon les projections faites jusqu’à 2050, plus de 90% de la croissance de la demande pourrait provenir de secteurs tels que le transport lourd ou la production d’acier. De plus, les gouvernements soutiennent l’hydrogène au moyen de programmes comme la loi sur la réduction de l’inflation lancée aux États-Unis. En outre, partout dans le monde, des investissements historiques se réalisent dans le secteur des énergies propres.
L’Union Européenne instaurait la Banque de l’hydrogène, pour injecter €3 milliards dans des projets d’hydrogène à faible émission carbone. Enfin, si la demande mondiale de l’hydrogène passe à 249 millions de tonnes en 2050, il semble urgent d’intensifier les recherches dans le secteur. Ainsi, la mise en place d’une méthode fiable pour mesurer son empreinte carbone est essentielle pour assurer une trajectoire de croissance durable de l’hydrogène sur le marché mondial.