Un nouvel accord concernant le nucléaire iranien pourrait être signé prochainement entre les différents partis. Pour rappel, un premier accord avait été signé en 2015. Cependant, le président américain de l’époque, Donald Trump, avait décidé unilatéralement de se retirer de l’accord en 2018.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, semble optimiste concernant la conclusion d’un accord. Néanmoins, quelques éléments de désaccord persistent.
« Très proche » d’un accord concernant le nucléaire iranien
Il semblerait qu’un accord pourrait à nouveau être conclu en ce qui concerne le dossier du nucléaire iranien. Effectivement, Josep Borrell a annoncé qu’un accord serait « très proche » faisant ainsi part de son optimisme.
Cette annonce a été faite à l’occasion de son discours prononcé lors de la conférence internationale du Forum de Doha, au Qatar. Le chef de la diplomatie européenne a ajouté que cet accord pourrait survenir dans les prochains jours.
L’accord vise à limiter programme nucléaire de Téhéran. En contrepartie, l’Iran ne serait plus sous sanctions internationales. Les négociations durent depuis plusieurs mois, à Vienne, entre l’Iran et les grandes puissances mondiales.
Le contexte de guerre en Ukraine aurait imposé une pause dans les négociations. La participation de la Russie dans les négociations apparaissait comme un obstacle. Moscou aurait effectivement fait intervenir la guerre en Ukraine dans les négociations concernant l’Iran.
Enrique Mora, le coordinateur de l’UE pour les négociations nucléaires, se rendra prochainement à Téhéran. Il y rencontrera le négociateur en chef de l’Iran.
Les Houthis annoncent une trêve
Parallèlement à ces négociations, le groupe yéménite Houthis a annoncé entamer une trêve. Les Houthis sont engagés dans une guerre depuis 7 ans contre le gouvernement yéménite et une coalition menée par l’Arabie saoudite. Cette trêve unilatérale devrait durer trois jours.
Ainsi, ils suspendent les frappes de missiles et de drones sur l’Arabie saoudite. Ces derniers mois, les attaques houthis sur les sols saoudiens et émiriens se sont multipliées.
Il y a quelques jours ces attaques ont touché des infrastructures énergétiques en Arabie saoudite. Il est vrai que ces dernières touchent essentiellement ce type d’infrastructures. Par conséquent, ces attaques sont une menace pour la sécurité énergétique mondiale au vu de la place prépondérante de l’Arabie saoudite dans le domaine énergétique.
Cette trêve pourrait apparaître comme un signe positif pour un accord sur le dossier du nucléaire iranien. Les liens entre le groupe Houthis et l’Iran étant extrêmement étroits. Néanmoins, les frappes aériennes saoudiennes se sont poursuivies ce qui limite la perspective d’une paix durable.
Quelques points de désaccord persistent
Bien que les négociations concernant un accord pour le nucléaire iranien semblent avancer, il semble que des points de désaccords persistent. Effectivement, les responsables américains semblent plus prudents concernant la possibilité d’un accord. Ainsi, cela atténue l’optimisme de J. Borrell.
L’un des points de désaccord concerne la désignation du Corps des Gardiens de la révolution islamique comme organisation terroriste par les Etats-Unis. Le ministre iranien des affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, estime que cette question était un élément essentiel des négociations.
Ce dernier a tout de même ajouté qu’un accord pourrait être trouvé sans la suppression de la désignation comme groupe terroriste. Effectivement, des hauts responsables des Gardiens de la révolution auraient déclaré que cette question ne doit pas retarder à l’accord. Cela à condition qu’il serve les intérêts du peuple iranien.
Israël est particulièrement attentif sur ce point. La question du nucléaire iranien est plus généralement importante pour l’État hébreu.
De plus, l’Iran chercherait à avoir des garanties supplémentaires. Téhéran cherche effectivement à empêcher un nouveau retrait de l’accord des Etats-unis. De plus, le degré d’atténuation des sanctions cotre l’Iran est un autre élément sensible qui pourrait ralentir la possibilité d’un accord sur le nucléaire.