Environ 500 soudeurs seront toujours mobilisés en 2023 à EDF pour réparer les tuyauteries de six réacteurs nucléaires très exposés au risque de corrosion, mais sans le renfort de leurs collègues nord-américains qui étaient venus les épauler en 2022 sur ces chantiers gigantesques, a-t-on appris auprès d’EDF.
“Environ 500 soudeurs continueront d’être mobilisés sur ces chantiers en 2023. Il n’y aura pas de renforts internationaux dans ce cadre”, a indiqué à l’AFP le groupe EDF.
“La plupart des soudeurs nord-américains” envoyés en renfort par des prestataires d’EDF, sont de fait “rentrés en cette fin année”, a par ailleurs précisé EDF.
La découverte fin 2021 de problèmes de corrosion sur des portions de tuyauteries cruciales pour la surêté des centrales a entraîné, depuis, la mise à l’arrêt prolongé de nombreux réacteurs pour des contrôles ou des réparations, et contribué à faire plonger la production nucléaire d’EDF à son plus-bas historique.
Plus de 600 personnes ont été mobilisées en 2022 sur ces chantiers de réparation, dont une centaine de soudeurs et tuyauteurs hautement qualifiés venus des Etats-Unis et du Canada, appelés à la rescousse pour épauler des équipes françaises.
Contraintes par des limites d’exposition aux radiations, ces dernières étaient de fait sous-dimensionnées pour répondre à l’ampleur de la tâche: rien que sur un réacteur, un chantier dure plus de cinq mois. Et la France manque cruellement de ces profils très spécialisés.
EDF doit réparer avant la fin 2023 ses 16 réacteurs les plus récents et les plus puissants, qui par leur “design” sont très exposés à ce risque de fissures. A ce jour, dix sont déjà réparés ou en cours, et six vont donc l’être en 2023.
Le groupe EDF estime détenir “les ressources suffisantes” pour mener à bien ces réparations, puisqu’il s’agit d’”opérations planifiées”, indique-t-il.