De nouveaux forages en mer de Barents devraient voir le jour. De fait, Aker BP, société norvégienne, devrait accélérer son exploration dans l’Arctique en 2023.
Ainsi, Aker BP prévoit une quinzaine de forages pour l’année prochaine. Une grande partie se localisera en mer de Barents. On devrait également retrouver un puits, si ce n’est plus, près de la découverte d’Arctic Wisting. Effectivement, on observe un regain d’intérêt pour cette zone. Cela fait suite au rachat de la société suédoise Lundin Energy par Aker BP.
Pour rappel, la société norvégienne ne prévoyait plus de forages en mer de Barents. Cette décision résultait des mauvais résultats de l’exploration précédente. Cependant, des informations fournies par Lundin laissent penser que la région reste intéressante. De cette manière, Aker BP réévalue sa position.
Plus généralement, les sociétés pétrolières pourraient forer jusqu’à 50 puits d’exploration sur le plateau continental norvégien en 2023. De même, l’exploration globale au large de la Norvège se maintiendra pendant encore deux ans, après un affaiblissement en 2022.
Des nouveaux forages en mer de Barents pour rattraper le retard?
Cette réorientation résulte de l’actualité énergétique européenne. Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, on assiste à un basculement des équilibres dans la géopolitique énergétique en Europe. La Norvège apparaît alors comme un partenaire énergétique clé pour l’Union européenne du fait de ses ressources pétrolières et gazières. Ainsi, il est logique de voir le regain d’intérêt pour des explorations et d’éventuels forages en mer de Barents.
Pour autant, il semblerait que le pays ne soit pas complètement prêt à fournir massivement les Européens. Effectivement, les récents plans du gouvernement norvégien visaient à protéger les consommateurs nationaux en limitant les exportations d’électricité.
Dès lors, la sécurité énergétique du pays pourrait l’emporter sur la solidarité avec les partenaires européens. De plus, la Norvège ne dispose pas des ressources nécessaires pour complètement remplacer la Russie.
Finalement, le PDG d’Aker BP, Karl Johnny Hersvik, a déclaré que la crise actuelle allait surtout accélérer la transition énergétique. Pour autant, il ajoute que les exportations de gaz russe vers l’Europe pourraient reprendre dans l’hypothèse d’une future normalisation des relations entre Moscou et l’Occident.