Nordstream 2: la Russie bouleverse les Négociations

Le Nordstream 2 est toujours au cœur de tensions géopolitiques mondiales alors qu'un accord était en passe d'être trouvé.|Le Nordstream 2 est toujours au cœur de tensions géopolitiques mondiales alors qu'un accord était en passe d'être trouvé.

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Nordstream 2 est toujours au cœur des tensions géopolitiques mondiales. Alors que les négociations avançaient vers un accord, le Kremlin est en désaccord avec certaines déclarations contenues dans celui-ci. Les pourparlers entre la Russie, l’Allemagne et les États-Unis sont à nouveau bouleversés.

 

Nordstream2: La Russie revient sur les négociations

Un accord était sur le point d’être finalisé entre l’Allemagne, les États-Unis et la Russie. Mais le Kremlin est finalement en désaccord avec certaines déclarations contenues dans cet accord. La Russie insiste en effet sur le volet géopolitique : le pays n’envisage pas l’utilisation de l’énergie comme outil de pression politique.

« La Russie a toujours été et reste un garant responsable de la sécurité énergétique sur le continent européen. », déclare Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.

Le Kremlin se lève également contre les accusations de vision anti-ukrainienne, de possible agression ou d’action malveillante.

 

nord stream 2
Tracé du Nord Stream 2 qui suit le Nord Stream 1 de la Russie vers l’Allemagne.

 

Un accord pour assurer la sécurité ukrainienne

En ce sens, l’Allemagne s’est engagée à répondre à toute tentative russe d’utilisation de l’énergie comme arme géopolitique contre l’Ukraine. Alors que cet accord vise, plus largement, à faire taire les critiques contre le projet Nord Stream 2, actuellement achevé à 98%. Les critiques considèrent en outre que ce gazoduc traversant la mer Baltique pour relier la Russie à l’Allemagne est un danger stratégique.

« Nous aimerions que la déclaration américano-allemande concernant la sécurité soit plus forte. », déclare Dmytro Kuleba, ministre ukrainien des Affaires étrangères.

L’Allemagne promet également de créer un Fonds vert de 150 millions d’euros minimum. Ce Fonds permettra de soutenir la transition énergétique ukrainienne pour diminuer sa dépendance énergétique envers la Russie.

 

Joe Biden veut lever les sanctions

Alors que les États-Unis étaient contre le projet Nordstream 2, le gouvernement américain est revenu sur sa position. En effet, Joe Biden choisi de ne pas accabler le projet quasiment terminé avec de multiples sanctions américaines. Les États-Unis espèrent plutôt persuader Berlin d’imposer des coûts à Moscou si le pipeline nuit à l’Ukraine.

En parallèle, Washington craint encore que ce projet accroisse la dépendance énergétique de l’Europe vis-à-vis du Kremlin et de Gazprom. Les partisans du gazoduc pensent plutôt que Washington protège ses intérêts. Concernant notamment la vente du GNL en Europe.

 

Les Républicains dénoncent le laxisme du gouvernement

Le nouvel ajustement de la position des États-Unis fait couler beaucoup d’encre aux États-Unis. En effet, les Républicains dénoncent les négociations entreprises avec le Kremlin concernant le projet. Ted Cruz, sénateur américain, évoque un cadeau aux Russes qui pourraient « faire du chantage énergétique » à l’Union Européenne.

Pourtant, le gouvernement Biden a hérité d’un projet Nordstream 2 déjà achevé à plus de 90%. Ce niveau d’avancement rend ce projet impossible à stopper pour Washington.

Les États-Unis ont également dû démentir les rumeurs de pressions américaines contre l’Ukraine. Certains Américains dénonçaient les pressions de la Maison Blanche pour faire taire les critiques ukrainiennes. Car si le nordstream 2 entre en fonctionnement, le risque existe d’une baisse des flux énergétiques passant par l’Ukraine.

 

Transiter par l’Ukraine après 2024

Pour cela, les négociations entre la Russie, l’Allemagne et les États-Unis portent également sur la situation de transit de l’Ukraine. Pourtant, un autre accord entre Moscou et Kiev oblige déjà le transfert d’une partie du gaz russe par l’Ukraine jusqu’en 2024. L’Allemagne plaide ainsi pour étendre le transit de gaz par l’Ukraine au-delà de cette date butoir.

L’Allemagne s’engage donc à utiliser tous les moyens de pression possibles pour négocier jusqu’à dix ans supplémentaires. Angela Merkel affirmant que l’Ukraine doit rester un pays de transit pour le gaz russe. Une possibilité envisagée cette semaine lors d’une conversation téléphonique entre la chancelière Merkel et le président Poutine.

 

L’Ukraine au ban des négociations

L’Ukraine s’oppose au projet Nordstream 2 et signale son mécontentement envers les négociations entre la Russie et l’Occident. Elle espère en outre un renforcement des garanties quant à sa sécurité. Les Ukrainiens, eux-mêmes, expriment sur les réseaux sociaux leur déception à propos de cet accord.

« Nous ne sommes pas écoutés […], nous ne faisons même pas partie du processus. », commente Pavlo Klimkin, ancien ministre des Affaires étrangères d’Ukraine

 

Une crainte énergétique toujours d’actualité

L’Ukraine craint que la Russie contourne complétement son territoire pour transiter le gaz russe vers l’Europe occidentale. Elle espère également convaincre ses alliés occidentaux d’accélérer son entrée dans l’alliance militaire de l’OTAN. La Pologne réaffirme également que Nord Stream 2 est une menace pour toute l’Europe centrale.

De plus, le gazoduc Nordstream 2 pourrait priver l’Ukraine d’un milliard de dollars de revenus chaque année. Il pourrait également accroître la probabilité d’attaques russes sur son territoire. L’Ukraine perdra alors une arme géopolitique importante quand elle ne représentera qu’une option parmi d’autres pour le transit de gaz vers l’Europe de l’ouest.

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